La Bretagne s'est réconciliée avec elle-même. Longtemps, de peur d'être accusée d'archaïsme, de passéisme, de provincialisme, elle a pris ses distances avec sa propre histoire, sa culture, son patrimoine, ses racines.
Cela s'est notamment traduit par le refus, vivement encouragé par Paris, de parler et de transmettre la langue bretonne, l'abandon des chapelles et manoirs, un remembrement et des méthodes agricoles dévastateurs pour l'équilibre écologique.
Ce temps est révolu. Si la Bretagne a le vent en poupe, c'est d'abord parce que les Bretons ont pris conscience en profondeur que leur pays a une identité forte, porteuse de valeurs pour demain, et que la meilleure manière de respecter les autres, c'est de rester soi-même. Sans complexes, ni forfanterie.