Nous naissons, avait-il expliqué à Septième, nous restons un très bref instant et nous nous en allons. Confrontés à une insignifiance aussi faramineuse, nous cherchons à nous accrocher à une histoire plus vaste - notre peuple, notre nation, notre religion. On appelle ça de la fierté, mais, en réalité, c’est une forme de déficit de l’amour-propre. A vrai dire, cela a pour effet principal de nous dévaloriser, de rendre dérisoires nos objectifs, nos buts et nos rêves.