Bande annonce du livre pour ado "Comment disparaître" de Sharon Huss Roat sous titré en français.
Ne comptez pas sur quiconque en ce bas monde. Même votre ombre vous quitte quand vous êtes dans l’obscurité.
Je commence à me sentir bien dans ma peau – malgré mes défauts et mes imperfections dignes du parquet de ma chambre. Même si j’ai peur de tout, même si j’ai l’air bizarre. Même si je raconte tout ce qui me passe par la tête ou refuse de parler. Si Vicurieuse m’a enseigné quelque chose, c’est qu’il existe davantage de gens comme moi que je ne pourrais l’imaginer. Je peux être moi-même, sous une forme ou sous une autre, je ne serai jamais seule.
"C'est déjà dur de supporter sa propre tristesse, sa solitude. Mais à force d'endosser celle des autres, je vais finir par me noyer."
''J'aurais pu mourir de joie du seul fait qu'il m'ait pris la main. Mais qu'il m'embrasse ? Ça donne plutôt envie de vivre. ''
– On va se marrer, me glisse Lipton à l’oreille. T’inquiète.
Ce qui a juste pour effet de m’inquiéter aussitôt. En principe, on ne dit pas ça à quelqu’un quand il n’y a aucun souci. De même qu’on ne dit pas « fais attention » lorsque tout va bien. Ou « reste au chaud » s’il n’existe aucune possibilité de mourir de froid.
"Si je gagne. Ce ne sera pas contre Lipton. Ce soir, pour la première fois de ma vie, je gagne contre la peur d'être- de faire du volume, d'occuper de l'espace... d'avoir tort, d'être bête ou nulle ou juste pas douée. Et qu'on se moque de moi.
Finalement, je gagne contre moi-même."
Qu’est-ce que je donnerais pour être un chat ! Personne ne s’étonne de leurs caprices. On trouve normal qu’ils viennent promener leur museau partout sur votre corps, vous pétrissent les genoux, tournent trois fois sur eux-mêmes avant de s’asseoir. Les chats sont divinement bizarres et les gens adorent ça.
Toute ma vie, ma mère n’a fait que répéter aux gens que j’étais « timide ». Sans doute pour expliquer mon attitude de plus en plus surprenante. Mais je ne crois pas que ça explique ce qui va mal chez moi en ce moment. Je n’en suis plus à me cacher derrière ses jupes ou à fuir les inconnus
Et puis je suis montée là-haut, et j’ai regardé la vallée. Il faisait clair, je voyais très loin. Et là, j’ai dû comprendre que trop de belles choses m’attendaient encore. Je voudrais bien savoir ce qui va se passer maintenant. Avec toi, avec moi, avec… je ne sais pas, le monde.
Je suis de nouveau tentée de supprimer le compte et de vivre ma vraie vie. Pas celle d’une autre. Peut-être que je ne surferai plus jamais au-dessus d’une foule, peut-être que je ne foulerai plus jamais le tapis rouge, peut-être que je ne me baladerai plus dans le cosmos.