Le timing est tout de même serré. À en juger par nos multiples simulations au cours de ces longs mois d’entraînements, j’ai remarqué quelque chose d’intéressant : nous n’avons aucune discipline, personne ne fait ce qui est prévu, nous réagissons tous à l’instinct. En y repensant, je trouve ça franchement ironique qu’on ait imaginé un plan parce que de toute façon, il ne sera pas suivi. Dans notre cas, c’est mathématique : si on n’était pas dans la merde, ça ne marcherait probablement pas.
Dormir, grelotter, grignoter, réfléchir, dormir, réfléchir en grelottant… Ça a duré plusieurs jours, je pense. Sans fenêtre ni lumière pour distinguer le jour de la nuit, je ne bénéficiais d’aucun repère.
Mais, comme le Bourreau l’avait fait remarquer, l’épreuve physique, bien que rigoureuse, n’avait pas d’emprise sur mon mental.