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Citation de Tancrede50


Cet automne là avait été féérique, lorsqu’à vingt ans, elle avait commencé à comprendre que tout était lié. La première révélation avait eu lieu en lisant Alice Miller. C’était comme de tomber amoureuse, voilà ce qu’elle avait ressenti en rentrant à la cité universitaire, les livres sous le bras. Elle se sentait élue, détentrice d’un secret, allongée sur le ventre à souligner des phrases. Personne ne pouvait décrire aussi bien que Miller comment des individus, maltraités, durant leur enfance, ressassaient inévitablement leur souffrance à l’âge adulte. Miller apportait une bouffée d’oxygène, libérait. […] Contrairement à ses parents, elle allait regarder sa souffrance dans le blanc des yeux et n’allait pas la transmette à ses futurs enfants. Son professeur favori le disait si bien: ce n’est qu’après s’être remémoré, avoir exprimé et pleuré ce qu’on a subi, que l’on peut arrêter de le ressasser. Se souvenir, raconter et faire son deuil. Elle allait procéder comme cela avant d’avoir un enfant, pour être sûre qu’il n’hériterait pas de ses faiblesses.
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