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EAN : 9782371190566
320 pages
Piranha (03/02/2017)
3.06/5   27 notes
Résumé :
Après la disparition d'une fillette, parents et proches mettent tout en œuvre pour la retrouver. Jusqu'à ce que le poison du soupçon fasse son œuvre....

Un soir de mai, dans une banlieue cossue de Stockholm, Magda, une fillette de onze ans, disparaît mystérieusement de sa chambre. Après plusieurs jours d’investigations, la police en vient à soupçonner le père, Martin.
Quatre proches de la victime se mettent à la recherche d’indices qui permettr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Avant toute chose, je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Piranha pour cet envoi.
Le labyrinthe est à l'image de la vie des protagonistes de ce roman sombre, chaque personne est perdue dans sa propre vie, et la vie des uns s'imbrique dans celle des autres d'une façon si élaborée qu'il leur est impossible de nier ce lien, alors qu'ils n'en sont même pas conscients parfois.
Une petite fille de 11 ans, Magda, disparaît un soir et à partir de ce fait brut, nous remontons dans le temps, suivant 4 tranches de vies en parallèles, celles de ses deux parents, sa mère étant une psychologue et son père un éditeur célèbre, celle du plus proche collaborateur du père, une jeune homme enthousiaste et celle de l'infirmière scolaire de l'enfant disparue.
Ces quatre voix se racontent, nous parlent de vies passées à chercher quelque chose ou quelqu'un, de chemins égarés, de pertes irrémédiables et de souvenirs oubliés.
Ces quatre personnages nous dévoilent chacun à leur façon des secrets, des peurs, des angoisses profondes, des non-dits et des faits parfois erronés.
Toutes ces voix convergent vers un point fixe, inéluctable, vers une fin à laquelle je ne m'attendais pas, et qui m'a scotchée.
L'écriture est de toute beauté, lente et lancinante, comme les pas d'une personne qui marche dans un labyrinthe, comme hypnotisée par ces murs qui tournent sans fin, à la recherche d'une ouverture même étroite à défaut d'une sortie définitive.

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Avis : J'aurais adoré aimer ce bouquin.
Ce sujet de disparition d'enfant est souvent choisi par les auteurs. C'est un thème que j'aime beaucoup, c'est horrible de dire ça, mais je trouve que si c'est bien fait, ça peut vraiment être bouleversant et faire passer au lecteur un excellent moment de lecture. Mais là ça a pêché à plusieurs endroits.
Déjà, premier bémol pour moi, je trouve que c'est pas très bien traité et mal développé. Je ne vais pas aller jusqu'à dire que c'est mauvais car l'auteur à passé du temps sur son histoire et qu'elle doit lui plaire, mais j'ai vraiment pas été happée une seule seconde. le lecteur est sensé quand même être chamboulé par les parents, il doit ressentir de la peine, de la colère, on doit être concentré sur le déroulement de l'enquête, ce qui se passe, les indices etc… Et là… Zéro intérêt pour moi, aucune compassion. Je n'ai ressenti aucune émotions à travers la plume de Sigge Eklund. Dans la quatrième on nous dit que le mari, Martin est soupçonné. Je pensais qu'on allait, je ne sais pas remonter dans le temps pour connaître son passé, pourquoi il est soupçonné, alors oui on apprends des choses mais trop peu à mon sens, ce n'est pas vraiment concentré sur ça et c'est ce qui est vraiment dommage.


Pour le coup le fait que ça manque cruellement de rythme rend le tout assez ennuyant. C'est pas addictif, ça bouge pas, c'est assez plat. Je n'avais vraiment pas l'impression d'avancer et de débloquer des portes jusqu'au grand final. Autre point qui pour moi m'a dérangé mais qui plait néanmoins à certains : Les longueurs. Il y en a beaucoup trop pour moi. Je ne suis pas contre dans certains genres littéraires de développer certains passages mais là c'était trop. On passe parfois plusieurs pages dans une description d'un truc qui n'a aucune utilité au roman, je me demandais parfois quel intérêt cela allait apporter de savoir tout ça. C'est une des choses qui m'a vraiment refroidie, ça me faisait encore plus décrocher, alors que j'avais envie de me cramponner à la trame qui est vraiment intéressante, j'avais envie de rentrer dans l'histoire mais à mon grand regret je n'ai jamais réussi.


Roman noir, ou à suspense, thriller ou oeuvre d'ambiance, appelez-le comme vous voulez. J'entamais ce bouquin en imaginant une ambiance vraiment angoissante, oppressante et sombre et le livre n'est absolument pas comme ça. Encore un point qui m'a déçue car vraiment ça aurait pu l'être mais le fait que ce soit assez lisse gâche ce côté angoissant qui aurait pu transpirer des pages.


Point positif tout de même pour l'alternance des points de vue. J'adore, j'adore, j'adore ça dans les thrillers. le fait d'alterner entre les personnages et ne pas rester coincé que sur un, ça permet vraiment de tous les découvrir et au fur et à mesure de l'intrigue voir quels liens ils entretiennent etc. C'était très intéressant.
Malheureusement ça entraîne pour moi un autre point négatif. Je me suis pas mal emmêlé les pinceaux entre les époques. Soit je suis pas très futée soit j'étais tellement pas dans l'histoire que je n'arrivais pas à suivre. Parfois on passe d'un paragraphe à un autre du passé, à un souvenir. Puis on change de personnage et on est au présent, c'était hyper perturbant et ça m'a rendu vraiment difficile la compréhension du roman dans sa globalité. Peut-être trop de flash-back pour moi.
Les personnages ont également des personnalités qui ont fait que je n'ai réussi à m'attacher à aucun d'eux. Comme je l'ai déjà dit, si on accroche aux personnages la moitié du travail est fait. Ici, je n'ai rien ressenti pour eux. Aucun déchirement face à une mère qui a perdu son enfant, je n'ai pas ressenti sa peine, je n'ai pas eu le coeur brisé ni meurtri. Ils sont tous assez spéciaux à mon sens.


Je terminerais sur la plume de l'auteur et c'est ce qui à vraiment fait que je suis pas rentrée dedans dès les premières lignes, c'est tout à fait personnel mais je n'ai pas accroché. Elle est assez simple mais j'ai souvent besoin de plume qui m'entraîne dans leur univers et là ce n'était pas du tout immersif.
C'est écrit de manière hyper détacher j'ai trouvé qu'au lieu de nous happé dans son intrigue, ça mets le lecteur justement plutôt en retrait. Même quand on est du point de vue d'Asa par exemple ce n'est jamais écrit à la première personne ce qui fait que c'est assez impersonnel et c'est un côté qui ma déranger car je n'arrivais jamais à la cerner et à la comprendre.


Pour résumé, je reste vraiment sur ma faim avec ce bouquin, je n'ai pas eu toutes mes réponses, j'ai trouvé que tout ne s'imbriquait pas vraiment bien, certaines révélations sortent avec beaucoup trop de facilité alors que j'aurais aimé qu'on est besoin de plus bataillé pour qu'on nous lâche le morceau.
« Dans le labyrinthe » est un roman qui trouvera surement son public, je n'étais tout simplement pas la cible je pense. Il aborde en tout cas un sujet très intéréssant et les points de vue multiples sont très sympa, mais pour moi ça manquait de chien !
Je ne recommande pas forcément vu mon expérience de lecture, mais ne vous laissez pas non plus totalement décourager, s'il vous fait de l'oeil tentez-le on ne sait jamais !

Lien : https://booksandrap.wordpres..
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Je ressors un peu mitigée de cette lecture. Que ce soit le déroulé de l'histoire en elle-même ou le style d'écriture de Sigge Eklund, j'ai eu du mal à poursuivre ma lecture.
Le style est lourd et, c'est peut être bête, mais j'ai été gênée par le tutoiement permanent entre des personnages qui se rencontrent pour la première fois (comme entre la police et les parents de Magda, ou entre le grand patron à la maison d'édition et le rédacteur…). Pour avoir lu de nombreux roman suédois, je peux dire que c'est la première fois que je vois cet aspect. Les personnes se tutoies plus vite qu'ailleurs, certes, mais ils ne tutoient pas ainsi des étrangers. C'était dépasser les limites de l'impolitesse.
D'un autre côté, il est vrai que les ramifications que l'auteur a construites entre ses personnages sont très intéressantes, mais le problème est qu'à mon sens il n'y a que ces ramifications qui aient un quelconque intérêt dans ce roman.
On se perd dans les pensées, les interrogations et les tourments de chacun des 4 personnages qui, s'ils sont censés nous éclairer sur la disparition de la petite Magda, ne font, en fait, que pleurer sur leur sort et leur vie (et pas seulement depuis la disparition de l'enfant).
Le passé des personnages ne nous apporte guère d'indications sur la disparition de Magda et du coup il ne nous intéresse pas vraiment.
Car, quand on lit le résumé, on part vers un but très précis : savoir ce qui est arrivé à Magda. Et là, on tourne en rond, en ayant l'impression qu'on ne saura jamais vraiment de quoi il retourne.
Dans un roman qui traite d'une disparition d'enfant, on s'attend à être pris dans un tourbillon d'émotion à chaque fois que l'on lit les passages sur ses parents. Mais non. Au fil de ma lecture je n'ai ressentie aucune émotion pour eux, ni pour les deux autres protagonistes d'ailleurs, si ce n'est de l'agacement devant leurs atermoiements.
J'ai trouvé également l'ensemble trop long, trop lent, sans rythme. Et sans aucun semblant d'enquête que ce soit de la part de la police ou de la part d'un des protagonistes.
Pourtant l'idée de passer d'un point de vue à l'autre était vraiment super. J'aime beaucoup cette méthode de narration qui fait qu'on en sait toujours légèrement plus que chacun des personnages et qu'on reconstitue ainsi le puzzle en assemblant les découvertes de chacun.
Mais ici, ça n'a pas eu l'effet escompté d'autant plus qu'on ne cesse de passer d'une période à l'autre : un coup on est avant la disparition de Magda, un coup on est après, sans que cela nous apporte réellement d'éléments sur la question.
Et même si on fini par comprendre ce qu'il s'est passé avec Magda mais j'ai regretté plusieurs choses : d'abord on ne fait que déduire ce qui est arrivé à Magda, sans que ce soit jamais écris noir sur blanc. Et ensuite on ne sait pas comment les choses sont arrivées à ce point précis.
Bref, une fin qui m'a laissé sur ma faim après une lecture qui ne m'a pas happée dans son univers.
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Dans le labyrinthe est le récit des tranches de vie de quatre personnages avant et après la disparition inexpliquée d'une fillette, Magda. Après sa disparition, tous cherchent à comprendre ce qui a pu se passer. Et leur vie s'en trouve bouleversée. Asa, sa mère, essaye, avec sa sensibilité de psychologue, de ressentir, en parcourant les alentours de la maison, quelque chose qui expliquerait la disparition de sa fille. Elle s'est arrêtée de travailler, tente de reprendre son travail, mais sans en trouver la force. Martin, son père, soupçonné par la police d'avoir tué sa fille, a suspendu - contraint et forcé - ses activités d'éditeur. Il a un comportement étrange. Tom, son collaborateur le plus proche fait des efforts pour se remémorer les évènements précis précédents cette disparition, et mène une enquête qui l'amène à découvrir quelques secrets qui ne le mènent pas où il aurait voulu aller. Enfin Katja, l'amie de Tom et infirmière scolaire de Magda veut d'abord savoir si Martin est vraiment coupable. « Croit-elle vraiment qu'on peut voir dans les yeux de quelqu'un s'il maltraite les enfants? » Et d'où proviennent les bleus vus sur le corps de Magda juste avant sa disparition? Katja, elle aussi, va mener son enquête.


L'auteur nous brosse les portraits de quatre personnages perturbés, instables. Avec de multiples connexions entre eux, que l'on va découvrir au fil du récit. Il y a d'ailleurs bien beaucoup de psychologues dans ce récit! En particulier, on est surpris par le couple mal assorti que forment Asa et Martin. Elle, elle s'intéresse aux autres pour eux-mêmes, pour les écouter et les aider si nécessaire. Lui s'intéresse aux autres pour se mettre en valeur, et finalement pour obtenir leur approbation. « Il était proche de tout un chacun, c'est du moins ce qu'il prétendait. Mais finalement, il ne se préoccupait pas de leur bien-être. du moment qu'ils lui faisaient sentir qu'il était apprécié ». Après la naissance de leur fille Magda, les disputes commencent. Déjà ils ne sont pas d'accord sur l'éducation de leur fille. Et puis ensuite Martin trompe Asa. Et pendant ce temps, il ne s'occupe guère de sa fille. La mauvaise ambiance au sein du couple n'est-elle pas - d'une façon ou d'une autre - la cause de la disparition de Magda?
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Parmi les dernières parutions de février, je me réjouissais à l'idée de lire ce thriller suédois à la couverture plus qu'intrigante. J'ai déjà lu plusieurs romans scandinaves mais jusqu'à présent jamais de thrillers, et pourtant les polars et thrillers nordiques sont quand même une vraie référence pour les amoureux du genre.

Sigge Eklund nous propulse directement au milieu d'un drame familial où les parents sont à la fois les victimes et accusés de la disparition de leur fille. le roman se concentre tour à tour sur quatre personnages : Åsa, la mère, psychologue qui devient elle-même complètement névrosée depuis que Magda a disparu, Martin, le père, un éditeur très reconnu en Suède qui est accusé d'avoir fait du mal à sa fille, mais aussi Tom, son jeune assistant rédacteur qui gère un blog très populaire et décide de vouloir comprendre cette affaire, en partie pour innocenter son collègue, et Katja, l'ex-compagne de Tom et infirmière scolaire dans l'école de Magda, qui a finalement beaucoup de choses à voir avec tous les autres personnages.

J'ai été un peu désarçonnée par le début du roman : tout commence in medias res, la petite fille a disparu et on découvre la situation plus de six mois plus tard. L'affaire patine sérieusement, et pour Åsa, c'est un déchirement. Elle voudrait reprendre son travail de psychologue mais est un vrai cas à elle toute seule et surtout elle est obnubilée par la disparition de sa fille. Son couple ne tient plus qu'à un fil et très honnêtement, elle fait plutôt peur. Sigge Eklund nous dépeint une galerie de personnages au vitriol, tous caustiques – et tous en proie à la névrose. C'est parfois quelque chose qui me dérange, or ici, on sent que l'auteur veut passer du temps à développer la psychologie de ses personnages, ce qui est fort appréciable. Certains trouveront sans aucun doute que le roman comporte des longueurs, mais je n'ai pas eu ce ressenti, car même si je ne me suis pas vraiment attachée aux personnages, j'ai eu envie d'en savoir plus.

Le roman est à l'image de son titre : l'auteur nous traîne dans un gigantesque labyrinthe, quitte à nous emmener sur des fausses pistes et à nous faire faire des détours, rendant impossible de démêler le vrai du faux. A tel point que je ne suis toujours pas sûre d'avoir compris la fin, ce qui est quand même le comble. Il n'empêche que je me suis vraiment sentie embarquée dans cette histoire sordide sur fond d'édition et de psychologie infantile.

Seul véritable regret : le travail du traducteur qui parfois manquait clairement de finesse ; je ne parle pas suédois donc je peux difficilement me permettre de juger la difficulté de son travail, mais un policier ou un docteur inconnu qui s'adresse à vous en vous tutoyant, c'est non. On n'a pas gardé les cochons ensemble mon gars. A moins que ce soit une habitude suédoise ? Il n'empêche que certaines phrases sonnaient quand même très peu français, et pour avoir passé de nombreuses heures à enchaîner les thèmes/versions pendant mes études, je sais reconnaître les maladresses quand il y en a !

Ce n'est pas non plus selon moi un roman qui révolutionne le genre, mais un thriller assez déroutant où l'auteur va au bout de la psychologie de ses personnages. Il me reste quand même une certaine frustration sachant que j'ai l'impression d'être passée à côté de la fin, mais globalement il s'agit d'une bonne lecture. J'espère avoir de nouveau l'occasion de lire d'autres thrillers nordiques pour faire la comparaison !
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Dans certains moments sombres , elle se dit que sa foi en la force de raisonnement fait de lui le pur produit de leur génération , et elle se sent marginale ; car ces gens se convainquent , contrairement à elle , qu'ils comprennent tout . Internet leur a donné l'illusion que tout. est contrôlable , que tout est prévisible . En même temps, il les a rendu inquiets de tout ce qu'il est impossible de trouver sur Google et de plus en plus incapables de prendre des risques réels.
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Il en est à nouveau frappé, comme un peu plus tôt dans la journée : en un instant, la présence d’une belle personne peut illuminer un lieu et nous voilà tout à coup plongés dans le même état que lorsqu’on est absorbé par un bon roman. Quoi qu’il arrive, ce sera passionnant.
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Au cours de plusieurs entretiens avec des auteurs, Martin s’est demandé ce qu’ils voulaient raconter. Asa a dit bien des bêtises, mais il est obligé de lui concéder une parole sensée qui lui revient maintenant: raconter, c’est préserver un secret. Il aime bien cette idée. Il y croit de plus en plus. Il le perçoit plus nettement à présent: il y a quelque chose de suspect à consacrer sa vie à concevoir des récits, l’un après l’autre, et il est tenté de suivre l’idée d’Asa qu’il y a quelque chose - un chagrin, un traumatisme - que ces personnes fuient en écrivant sur tout sauf sur ce sujet précisément. Il sait qu’il porte vraisemblablement ce quelque chose en lui.
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Cet automne là avait été féérique, lorsqu’à vingt ans, elle avait commencé à comprendre que tout était lié. La première révélation avait eu lieu en lisant Alice Miller. C’était comme de tomber amoureuse, voilà ce qu’elle avait ressenti en rentrant à la cité universitaire, les livres sous le bras. Elle se sentait élue, détentrice d’un secret, allongée sur le ventre à souligner des phrases. Personne ne pouvait décrire aussi bien que Miller comment des individus, maltraités, durant leur enfance, ressassaient inévitablement leur souffrance à l’âge adulte. Miller apportait une bouffée d’oxygène, libérait. […] Contrairement à ses parents, elle allait regarder sa souffrance dans le blanc des yeux et n’allait pas la transmette à ses futurs enfants. Son professeur favori le disait si bien: ce n’est qu’après s’être remémoré, avoir exprimé et pleuré ce qu’on a subi, que l’on peut arrêter de le ressasser. Se souvenir, raconter et faire son deuil. Elle allait procéder comme cela avant d’avoir un enfant, pour être sûre qu’il n’hériterait pas de ses faiblesses.
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Je n’avais plus aucune joie de vivre, ne ressentais rien, étais comme anesthésiée. Tout était noir comme de l’encre, jusqu’à ce que je commence à écrire. C’est ce qui m’a sauvée: commencer à mettre des mots sur mon mal-être profond. Je travaille dans les livres, comme je te l’ai dit, j’ai une boutique de livres anciens près de Hornstull et j’ai toujours rêvé d’écrire quelque chose, mais n’ai jamais vraiment essayé. Mon travail m’a rendue humble… être entourée par tous ces grands écrivains, littéralement. Mais finalement j’ai essayé moi-même, pour la première fois, et cela a fonctionné, car j’écrivais avec mon coeur et, à mesure que mon texte prenait forme, j’allais mieux. J’ai écrit durant six mois et, après chaque page, je me sentais plus forte.
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