AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Fl0rine


Mais voilà que soudain, de nouveau, alors qu'il ne s'y attendait pas - à peine à cinq pas de lui, dans l'étroite bande d'ombre que projetait une architrave, unique fragment resté en état de tout le portique du salon -, était assise entre deux colonnes jaunes sur la marche d'en bas une figure féminine vêtue de clair, qui à cet instant relevait un peu la tête en un léger mouvement. Elle offrit ainsi à voir à cet arrivant imprévu, dont manifestement elle venait juste de remarquer les pas, la totalité de son visage, ce qui provoqua chez lui une impression double car il apparaissait à ses yeux comme un visage en même temps étranger et bien connu, qu'il l'ait déjà vu ou seulement imaginé. Mais à la façon dont sa propre respiration fut suspendue et dont son cœur s'arrêta de battre, il sut sans aucun doute possible à qui appartenait ce visage. Il avait trouvé ce qu'il cherchait, ce qui l'avait inconsciemment poussé vers Pompéi : Gradiva poursuivant son apparence de vie à midi, à l'heure des fantômes, et elle était là assise devant lui telle qu'il l'avait vue dans son rêve en train de s'installer sur les marches du temple d'Apollon. Sur ses genoux était étalé quelque chose de blanc que le regard de Norbert n'était pas capable de distinguer nettement : cela paraissait être une feuille de papyrus, sur laquelle se détachait en rouge une fleur de coquelicot.
Commenter  J’apprécie          20





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}