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Citation de Aunryz


Aunryz
05 décembre 2020
Le cri des oiseaux exprime la joie du premier soleil : branches et tiges le rattrapent, s'accrochent à ses jeunes bras. Plantes et arbustes s'entremêlent, les mauvaises herbes poussant avec les bonnes, des lianes formant des chaînes de couleurs ténues, épineuses, odorantes. Départager un peu le bon du mauvais. Arroser lorsque le soleil se retire.
Quelle toute puissance ! Je ne sais que faire de cette vie qui éclate. Je ne sais que faire du bleu du ciel, des oiseaux qui chantent, du chèvrefeuille. Tout cela recèle une vie glorieuse, dont les racines et les pousses ne sont pas liées à moi : une vie que je n'ai jamais eue. Face à ce printemps féroce revenu, je me demande si je pourrais une fois, avant le grand départ, me confondre avec la nature. Plus elle croît, en entraînant ses ombres, plus elle me laisse au bord. Non pas qu'elle ne me communique pas ses humeurs, mais aucune branche ne serre ma ceinture, aucun parfum ne devient mon souffle, aucune fleur, l'aurais-je désirée, ne prend la forme de ma bouche. La nature, comme la peinture, n'a pas besoin de moi.
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