Rester fidèles à une espèce de fleur tout le temps de sa floraison fait partie de la capacité cognitive de nombreux pollinisateurs. C’est ce qu’on appelle la constance florale.
Le papyrus a les pieds dans l’eau et la tête dans les airs et, sur les bords de fleuve où il vit naturellement, comme sur le Nil, les vents peuvent être assez forts et réguliers. En effet, l’écosystème alluvial (des bords de rivière) est un milieu généralement ouvert où le vent peut circuler facilement. Pourquoi, alors, ne pas profiter de ce moyen de transport fréquent et sûr pour disséminer son pollen jusqu’à d’autres plantes et éviter l’autopollinisation ? C’est ce que font de nombreuses herbacées du bord de rivière, comme les roseaux, ou, ici le papyrus. Ces espèces sont dites anémogames.