Aux XVIe et XVIIe siècles, la condition idéale pour une femme qui veut se consacrer à l'art est celle d'être la fille d'un peintre. En étant fille d'artiste, on peut jouir d'une certaine crédibilité : "Lavinia fille de Prospero Fontana" signe la femme peintre bolonaise, de que fait aussi Catharina van Hemessen ("Catharina fille de Jan"), dans l'espoir que la renommée de l'atelier paternel lui donne une plus grande visibilité.
Ce que l'impressionnisme a le pouvoir de conserver, ce n'est pas le fragment matériel qui existe déjà, supérieur à n'importe laquelle de ses représentations, mais le plaisir d'avoir recréé la nature touche par touche.
À la mort de son père, Lavinia (Fontana), célèbre dans toutes péninsule, décide de s'établir à Rome avec sa famille - elles a onze enfants, dont trois seulement survivront. Dans la ville capitoline, elle devient le peintre de la cour du pape et est élué à l'Académie, ce qui constitue un honneur immense pour une femme. En 1611, sa renommée est telle qu'on lui consacre une médaille où, sur une face, est représentée l'artiste au travail, et sur l'autre son profil.
C'est souvent l'aspect physique des femmes artistes qui attire l'attention du commanditaire. la féminité se transforme alors en un véritable instrument en faveur de l'artiste qui exploite sa propre image pour accroître la curiosité des acheteurs. Il semble qu'une grand nombre d'hommes se soient rendus à Bologne pour voir de leurs propres yeux la légendaire beauté d'Élisabetta Siriani, dont le charme a certes contribué à l'imposer comme artiste.
Les femmes attirées par l'art sont généralement dirigées vers le portrait - elles choisissent de préférence les modèles dans le cercle de la famille - et la nature morte. La première femme qui peint un sujet mythologique est Lavina Fontana, auteur en 1613 d'une Minerve s'habillant. Il s'agit du premier tableau féminin qui présente un nu.
Malgré la régularité des contacts entre artistes français et italiens, l'influence de l'impressionnisme fut plutôt limitée en Italie. Les innovations introduites par les peintres français furent même regardées avec méfiance par ceux qui restaient fidèles aux modèles du néoclassicisme ou du romantisme.
Quand au détails du tableau, rien ne doit être défini avec précision, parce que l'on doit sentir que la lumière éclatante qui illumine le tableau, ou l'ombre transparente qui le voile, ne sont saisies qu'en devenir (...).