AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de araucaria


Aujourd'hui, la solitude n'était plus un fardeau pour Fernando.
Il écoutait la radio, plus rarement il regardait la télévision, très peu d'ailleurs, il s'énervait à entendre des histoires qui sonnaient faux quand elles n'étaient pas franchement incompréhensibles. Il préférait lire les livres qu'Olga avait laissés. La lecture avait été la vraie passion de sa femme, il lui arrivait de s'acheter un livre par semaine avec l'argent qu'il lui donnait pour aller chez le coiffeur. Et les bigoudis, elle les enroulait elle-même. Fernando l'avait toujours su et n'en avait jamais rien dit. La vie à deux, pensait-il, était faite de non-dits dont l'un et l'autre s'accommodaient. Depuis la mort de sa femme, il avait lu trois fois Les Frères Karamazov, deux fois Anna Karénine, et s'il n'était pas arrivé au bout de Guerre et Paix, il avait en revanche adoré les nouvelles de Tolstoï. Maître et Serviteur restait ouvert à la dernière page, il la relisait souvent, comme si, ne fût-ce qu'une seule fois, la fin pût changer...
(Quand les gros seront maigres)
Commenter  J’apprécie          60





Ont apprécié cette citation (6)voir plus




{* *}