Sofia Coppola

Il y a quelque chose dans la filmographie de Sofia Coppola qui me fascine. De Virgin Suicides jusqu’à Priscilla, la cinéaste a créé un univers visuel qui lui est propre, mettant en scène des personnages féminins forts, dans une esthétique vaporeuse mêlée avec une touche de rock indé.



Une atmosphère poudrée comme le rose de la couverture d’« Archives » qui nous plonge dans le processus de création de la réalisatrice, rassemblant des centaines de photos, des scripts, des couvertures de magazines et inspirations ayant influencé sa manière de réaliser.



Si la mode est omniprésente, témoignant d’un soucis du style dans les moindre détails, ce qui frappe le plus c’est le rapport qu’entretient la réalisatrice avec la photographie. On y retrouve la recherche du regard le plus juste à travers les jeux de lumière et le cadrage de la mise en scène, comme un peintre qui choisit sa composition.



Loin des films hollywoodiens produits à la chaîne, Sofia Coppola se distingue par ses choix créatifs et ce regard qui tente souvent de traduire ce qu’être femme veut dire, entre désir d’émancipation et passage à l’âge adulte dans un monde dominé par le regard masculin. Car il ne faut pas s’y tromper, derrière cette apparence de douceur se cache souvent une réalité plus complexe et plus sombre que la société voudrait nous faire croire.



Ce livre est un petit bijou d’orfèvrerie si comme moi vous aimez découvrir l’envers du décor et les influences créatives des artistes !