Je tendais un drap dégoulinant d’eau et sans protester tu en saisissais le bout et nous l’essorions en le tordant de toutes nos forces. Ensuite, nous le dépliions et après l’avoir levé à bout de bras, nous le secouions très fort pour chasser les dernières gouttes d’eau. Puis nous le posions sur les cailloux. Un rayon de soleil blanc l’inondait. Les sous-vêtements, nous les séchions sur de larges rochers déjà chauffés par le soleil. Après avoir cédé toute la bonne place au linge, nous nous installions enfin pour déjeuner en déroulant une natte sur le sable. Une journée où il ne se passe rien est sans doute ce que l’homme peut rêver de mieux.