Je me suis levé. Je me suis étiré et, comme d'habitude, j'ai écarté les bras à l'horizontale pour pousser sur les deux murs, les mains bien à plat. Ils étaient couverts d'une couche blanche de givre. Il en allait de même pour le plafond, sauf à l'endroit où ma respiration nocturne avait formé des gouttelettes. La cellule était de deux empans plus large que l'étroit matelas et d'un pas plus longue, d'un pas qui amenait à la porte des toilettes. Devant cette porte, il y avait un seau d'eau ; sur le mur, trois étagères en plastique où l'on rangeait ses bricoles et la vaisselle. Une mince couche de glace recouvrait l'eau du seau.