Un jour sans fin, avec tonton Murray, ça vous dit quelque chose ? Il y a de ça. Je me coltine le même scénario depuis des mois dès que le sommeil m’abandonne en claquant la porte après notre partie de cache-cache nocturne. Ras-le-bol du jour de la marmotte. Mon lit et moi au réveil, on a dépassé le stade de l’amourette occasionnelle ; entre nous, m’ssieurs-dames, c’est collé-serré – l’amour avec un grand A, je vous dis. Peut-être parce que j’ai une conscience acérée de ce qui m’attend à la sortie de l’hibernation : un tête-à-tête avec une visiteuse matinale incommodante qui a la fâcheuse habitude de prendre ses quartiers dès que j’ouvre un œil. Et aujourd’hui ne déroge pas à la règle. La lumière n’a pas plutôt filtré entre mes cils qu’une masse d’arme s’abat allègrement sur mon crâne. Saleté de migraine...
Un jour sans fin, avec tonton Murray, ça vous dit quelque chose ? Il y a de ça. Je me coltine le même scénario depuis des mois dès que le sommeil m’abandonne en claquant la porte après notre partie de cache-cache nocturne. Ras-le-bol du jour de la marmotte. Mon lit et moi au réveil, on a dépassé le stade de l’amourette occasionnelle ; entre nous, m’ssieurs-dames, c’est collé-serré – l’amour avec un grand A, je vous dis. Peut-être parce que j’ai une conscience acérée de ce qui m’attend à la sortie de l’hibernation : un tête-à-tête avec une visiteuse matinale incommodante qui a la fâcheuse habitude de prendre ses quartiers dès que j’ouvre un œil. Et aujourd’hui ne déroge pas à la règle. La lumière n’a pas plutôt filtré entre mes cils qu’une masse d’arme s’abat allègrement sur mon crâne. Saleté de migraine…
Remballez d’emblée vos velléités d’union sensuelle – ma vie n’est pas un roman – : il n’y a que moi, Éthel.
Vous voyez une pin-up des années soixante ? Posture lascive, teint frais, moue à la Bardot. La grâce faite femme. Vous visualisez ses battements de cils qui papillonnent pour accueillir comme il se doit la caressante luminosité matutinale avant de dévoiler une œillade dévastatrice qui mettra le monde à ses petits pieds délicats ? Ça y est ? Vous vous représentez la scène ? Une réplique rouquine de Dita Von Teese dans le rôle principal ? Et ben, arrêtez de prendre vos désirs pour des réalités. Vous aurez droit à la version hirsute et pâteuse. Allez, dites bonjour à l’archétype de la petite vieille grabataire
- C'est vous qui lisez impoliment par dessus mon épaule.
- Impoliment ?
- Impoliment.
- Mhmmm... Pas sur que ça soit français.
- Oh, mais je vous en prie, allez donc vérifier dans un dictionnaire.
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Allez, dites bonjour à l’archétype de la petite vieille grabataire, dont les muscles hurlent à grands cris leur désaccord à force, sans doute, de se débattre la moitié de la nuit dans de sales draps. C’est fourbe, ces bouts de tissu. Ça s’entortille autour de votre corps moite et vous transforme en rouleau de printemps non consentant avant que vous ayez eu le temps de dire : Néfertiti, non merci. Si encore c’était épisodique, mais j’ai dû mettre en boule quelqu’un en haut lieu, parce que cet enfer, c’est mon pain rassis quotidien.
« Samedi 16 juin 2018, 11h10. Alors que je passe la porte du salon de thé, une pensée fugace mais édifiante joue des coudes pour s’imposer : dans quel pétrin est-ce que je me suis encore fourrée ? Petit flash-back pour comprendre le pourquoi du comment. Le où n’a pas franchement d’importance. Quant au qui, c’est le nœud de l’embrouille.
Une heure dix plus tôt, j’émerge d’une grasse matinée raisonnable. Oui, je suis dans un lit. Encore. Et bien que cette position puisse confiner au déjà-vu – mauvaises langues, va ! –, elle relève sans conteste du passionnel.
Remballez d’emblée vos velléités d’union sensuelle – ma vie n’est pas un roman – : il n’y a que moi, Éthel.
Ce serait comme me forcer à regarder une émission de télé-réalité sur W9 ou NRJ12 ou à écouter une chanson de Jul en entier.
(...) Ce serait comme me forcer à regarder une émission de télé-réalité sur W9 ou NRJ12 ou à écouter une chanson de Jul en entier.