Et pourtant, je suis aussi victime de préjugés, si je refuse obstinément tout ce qui ressemble de près ou de loin au shopping, si j'exècre le rose, ce n'est pas seulement parce que je m'insurge contre ces assignations de genre, c'est aussi parce que je finis par associer "féminin" avec "moins bien", même si au fond de moi reste la conviction que c'est notre force - faite de notre capacité à engendrer conjuguée à celles de ruser, de contourner, de résister et de faire mille choses à la fois - qui nous vaut d'être acculées à s'afficher comme vulnérables.