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EAN : 9782366585063
288 pages
KERO (01/03/2019)
4/5   7 notes
Résumé :
Sophie Bramly raconte comment elle est devenue féministe en entremêlant sa vie et celles de femmes illustres dans ce livre inspirant qui met à mal les stéréotypes de genre et prône l’empowerment des femmes. À 21 ans, elle suit avec fascination l’émergence du hip-hop dans le Bronx : une révélation artistique et une rencontre avec l’une des cultures musicales les plus machistes. À New York toujours, elle croise Madonna et son bad féminisme revigorant. De retour à Pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai reçu ce roman dans le cadre d'un masse critique de Babelio.
Je suis ravie d'avoir eu accès à cet ouvrage, moi qui me penche rarement vers les livres de non fiction.
A travers son parcours, l'autrice nous dresse un état des lieux du statut des femmes et du féminisme.
A partir de chapitres thématiques courts, elle aborde de très nombreux sujets liés au féminisme ou à la vie des femmes. Elle illustre ses propos grâce à ses expériences personnelles, cette écriture inclusive nous fait entrer dans le vif du sujet et prendre position. Très documenté le livre est ponctué de références historiques, psychologiques, anthropologiques, scientifiques... qui permettent de prendre du recul et d'ajouter de la légitimité à son propos. Chaque thématique est ancrée dans le présent grâce à des sujets d'actualité ou à des figures reconnaissables (de Madona à Harvey Weinstein, en passant par Lilith, Prince, Olympe de Gouge ou encore Wonder Woman...).
L'autrice trouve le juste équilibre dans son propos, elle n'est pas moralisatrice, ne tombe pas dans les extrêmes ou dans la banalisation. Elle partage avec nous ses réflexions, c'est au lecteur d'en tirer des conclusions.
Ce livre n'est ni déprimant ni feelgood, cependant il est très inspirant et motivant, ce texte très actuel parlera sans doute à beaucoup de lectrices, mais aussi à de lecteurs. Loin de juger les hommes et de les mettre au piloris, elle aborde également les thèmes de l'injonction à la virilité, l'homophobie, la misandrie... L'avenir du féminisme se fera par la collaboration des hommes et des femmes qui profiteront mutuellement de plus d'égalité dans chaque domaine de la vie.
Si il fallait trouver un défaut à ce livre, je dirais que sa couverture est mal choisie, elle nous donne l'impression qu'il s'agit d'un énième ouvrage de développement personnel ou d'un roman feelgood, une lecture "pour femme" avec les stéréotypes qui vont avec.
Un très bon livre abordant le féminisme d'aujourd'hui, de façon accessible et inspirante.
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Hier, nous étions le 8 mars, la journée où l'on fête le droit des femmes et où on souhaite aussi qu'ils évoluent dans le bon sens, vers le meilleur, et surtout perdurent… Avant d'être mariée, et maman, je n'avais pas tellement conscience d'être un genre discriminé. Et pourtant, si je suis honnête, des héros de mon enfance, je voulais bien plus être plus tard le jeune garçon de l'Ile au trésor que les jeunes filles bien rangées des Petites filles modèles. Dans tous les récits lus à l'époque, l'avenir semblait bien plus vaste et offert aux jeunes garçons, quand les jeunes filles n'avaient qu'un bon mariage en perspective. Heureusement, la littérature jeunesse a bien changé et les héroïnes féminines d'aujourd'hui n'ont rien à envier aux héros masculins, quel progrès ! Comme Sophie Bramly, je crois que je suis devenue féministe au fil du temps et des expériences, et en souvenir de mes lectures qui me donnaient un grand sentiment d'enfermement au féminin. Mais la littérature et l'histoire manquaient alors drôlement de figures auxquelles se raccrocher, alors qu'elles existaient, dans les faits. C'est sa propre expérience que Sophie Bramly raconte dans ce livre, entremêlant son histoire personnelle et le portrait de grandes figures féminines (ou féministes, car il y a de beaux portraits d'hommes aussi) inspirantes. Sophie Bramly est née en 1959 en Tunisie. Elle a été photographe, directrice artistique, puis productrice d'émissions sur MTV Europe. Elle est connue pour avoir diffusé la culture hip-hop en France au début des années 1980. Elle a travaillé pour une major de disque avant de de fonder deux sociétés de production dédiées à la sexualité et à l'émancipation féminine. Elle dirige un Think thank qui mesure l'impact du féminisme sur la société et a fondé le collectif 52. C'est un sacré personnage, et une femme elle-même inspirante que je suis heureuse d'avoir rencontrée à travers ce livre. Même si j'ai déploré au fil de ma lecture le côté un peu confus du fil narratif, il me reste à la fin de ce voyage au pays du féminin un sentiment très fort d'appartenance et de sororité. J'ai aimé qu'il soit à la fois question de Madonna, Prince, Christine and the queens, de Wonder woman et de ces femmes de l'ombre qui ont voulu par exemple, entrer un temps dans la NASA avant de se faire renvoyer brutalement. Je rapprocherais cette lecture du très intéressant livre de Titiou Lecoq, Libérées, que je vous conseille également vivement. Toutes ces lectures sont bien utiles pour se rendre compte de tout ce qui est fait dans notre société pour renvoyer continuellement les femmes dans leurs foyers, et les réduire à ce qu'elles ont de fragile, minoritaire, inférieur… délicat.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Un grand merci à Babelio et à Calmann-Levy qui m'ont permis découvrir ce récit de le cadre de masse critique.

Il est courageux d'étaler en gros plan le mot "féministe" sur la couverture, alors qu'à mon sens le texte de Sophie Bramly ne s'adresse pas tellement à des convaincu.e.s mais plutôt à des personnes qui sont encore dans une première phase de remise en question. Ce n'est pas de son militantisme dont nous parle l'autrice mais plutôt de son parcours personnel, qui l'a mené in fine vers le militantisme.

Le texte est composé d'une trentaine de chapitres, chacun démarrant avec une anecdote sur l'histoire personnelle de l'autrice dont elle se sert pour dérouler une réflexion. Plutôt bien vu pour créer une empathie avec la lectrice. Malheureusement, j'ai plusieurs fois été déconcertée par des transitions très mal soignées, donnant l'impression d'être confrontée à un long monologue décousu.

En lisant Sophie Bramly, je me suis aperçue que nous sommes l'une et l'autre sur des lignes politiques radicalement opposées, ce qui ne nous empêche pas d'être d'accord sur l'essentiel : la revendication de l'égalité des droits entre femmes et hommes. Honnêtement, j'ai grincé des dents lorsqu'il était question de dominer les autres pour ne pas être dominée, une question assez centrale dans la pensée de l'autrice ... A l'inverse, j'ai trouvé certaines de ses réflexions (notamment sur la pilosité féminine) très justes et percutantes. J'ai également beaucoup appréciée qu'à la manière de Pénéloppe Bagieu, elle nous fasse découvrir des figures de femmes qui l'ont inspirée au cours de son parcours. Ces passages, toujours bien documentés, étaient vraiment intéressants.
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Sophie Branly souhaite, par ce livre, réhabiliter de grandes femmes ayant été, au fil du temps, effacée de l'histoire par les hommes qui l'écrivent.

Elle atteint cet objectif, et l'ouvrage est un trésor de biographies fascinantes de femmes aux oeuvres et vies diverses et riches. On peut toutefois regretter que l'auteure passe un peu trop de pages sur son histoire personnelle, sans que cela ne vienne toujours servir le propos.

Autre regret, qu'elle n'ait pas réellement approfondi ses recherches sur les femmes contemporaines qu'elle évoque, à l'exception notable de Madonna qu'elle a personnellement connu.

Enfin, un index aurait été utile à en faire un ouvrage de référence.

Un bel effort, toutefois, qui se lit facilement, et riche d'enseignements.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et pourtant, je suis aussi victime de préjugés, si je refuse obstinément tout ce qui ressemble de près ou de loin au shopping, si j'exècre le rose, ce n'est pas seulement parce que je m'insurge contre ces assignations de genre, c'est aussi parce que je finis par associer "féminin" avec "moins bien", même si au fond de moi reste la conviction que c'est notre force - faite de notre capacité à engendrer conjuguée à celles de ruser, de contourner, de résister et de faire mille choses à la fois - qui nous vaut d'être acculées à s'afficher comme vulnérables.
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Je ne pense les rapports humains qu'en terme de domination ou de soumission. J'ai la sensation que, comme dans le monde animal, nous sommes dans une alternance constante de pouvoirs et d'impuissances qui a peu à voir avec le genre. Mais les instants de puissance sont fugaces si nous restons muet.te.s de stupéfaction devant l'abus, quelle que soit la forme qu'il prend. L'Histoire a rendu les femmes silencieuses, je suis convaincue qu'il faut apprendre à parler.
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Or, de manière générale, ce sont les personnes le plus violemment hostiles qui font le plus de bruit. Quelque centaines d'entre eux suffisent à faire plier les gouvernements et reculer des causes, parce que ce qui compte dans ces cas-là, ce n'est pas d'avoir raison, c'est d'être convaincant et médiatique, les médias ayant intérêt à amplifier la colère au détriment des raisonnements tranquilles, quelle que soit la taille du groupe antagoniste.
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On ne naît pas femme, on le devient ; on ne naît pas homme, on le devient ; on ne naît pas genré, on le devient. On peut aussi s'affranchir de ces injonctions.
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J'aime les hommes, j'aime toutes sortes d'hommes, je n'ai ni filtres ni critères, les puissants et les faibles me touchent de la même manière. Je les aime comme ils sont. Et un matin je me suis réveillée féministe.
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Vidéo de Sophie Bramly

L'Ocytocine, hormone de l'orgasme, de l'amour et du bien-être
La passion amoureuse provoque une dépendance similaire à la toxicomanie due à la dopamine et aux endorphines. Mais la chimie de l'amour opère encore après les premiers émois : l'ocytocine, hormone dégagée pendant l'orgasme et au cours de certaines émotions positives travaille pour notre bien-être. Explication de Sophie Bramly.
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