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Citation de annelyon


Ce jour là, en lui disant bonjour, elle cherche la commissure de ses lèvres. Elle se déshabille, mais oublie exprès un coller noué autour de son cou. Il devra lui ôter lui-même. Seule, elle ne peut pas. C'est décidé. Et quand elle l'aura de la sorte attiré jusqu'à son corps nu, elle s'emparera du sien. Plan qu'elle exécute point par point jusqu'au moment où il recule, effrayé.
- N'aie pas peur. Je t'aime! Je t'aime. Laisse moi faire. Laisse toi faire. Elle commence à remonter sa grand robe d'artiste sous laquelle lui aussi est nu. Elle ne lui ôte pas. Elle comprend à sa gêne ramassée sur lui même, qu'il est plus farouche qu'un couvent de nonnes. Elle laisse juste aller ses mains sur sa peau nue. Elle caresse comme personne, lui ont dit ses amants, et elle aime caresser. Sa peau est douce comme celle des filles. Sauf aux coudes et aux genoux. Comme un petit garçon batailleur.
Après un long temps de caresses de tout le corps, elle ose enfin approcher son sexe. Il crie, pire qu'une fille. Il pousse un petit cri horrifié.
-Qu'est ce que tu fais? Sandra. Tu es folle !
- Laisse. Je sais ce que je fais, ferme les yeux. Fais attention, je vais t'embrasser.
Le voila qui recule. Elle ne le lache pas. Il se débat. Il est ridicule, il ne peut tout de meme pas surgir de son coin d'atelier pour appeler au secours, poursuivi par une femme complètement nue, et qui en veut réellement à sa vertu? La vision diabolique de la scène comme Sandra la lui brosse l'achève. Vaincu, il s'allonge sur le divan aux chats. Elle s'agenouille entre ses jambes et entreprend de le faire grandir. Avec ses mains qui s'aventurent partout, et sa lange qu'elle enroule, serpentine autour de son sexe. Elle le choque à nouveau, sans plus songer à fuir. Il la laisse faire. Elle est aussi douée qu'un garçon des rues. Il est de plus en plus troublé, différentes images d'elle se superposent sur sa rétine. la dernière, celle de la Vénus en cours, miraculeuse, plus belle que tous les garçons réunis. Il est assez honnête pour le reconnaitre. Assez vite, ses mains et son audace ont raison de ses ruminations de vaincu, il faut lui céder, et se concentrer sur ce qu'elle sollicite en lui d'inédit et de troublant.
Elle s'empare de lui au point où son corps le relie au monde. Sa vision du monde est en train de s'inverser. Il est passif, complètement, elle s'agite pour son plaisir. Il subit comme un affront ce qui le fait pourtant frissonner de joie. Etrange. Elle le fait grandir, comme si ca n'était pas elle. Comme si ca n'était pas lui. Elle le tient dans sa bouche, tout entier, elle pourrait l'avaler. Il a moins peur. Ses mains sur ces cuisse le rassurent un peu. Entre ses mains, il n'est plus qu'un très petit garçon qui pleure au fond du puits. Ses caresses le réconfortent d'un vieux chagrin immémorial. Il se laisse faire. Tout à sa propre surprise. Il ne s'attend jamais à la trouver où elle le saisit. Elle ose s'emparer de lui de milles façons. Elle sait tout des jeux de langue, le mouiller, le lécher, le sucer, le faire gonfler, grandir, et jouir, jouir, exploser, jaillir...
Serrer les lèvres, retenir son cri mais tomber s'abandonner, n'en plus pouvoir et en vouloir encore. Délivré de tout remords, de tout principe, libéré par la jouissance. Nue, elle se met alors à le déshabiller. Jusque-là tout s'est déroulé en secret, sous la bure. Là, après l'avoir fait tressaillir au point de le désarmer tout à fait, elle le déshabille. Ca n'est pas fini? Elle recommence lentement à le crasser de la nuque aux chevilles. A t elle seulement cessé? Il est trop bouleversé pour rester conscient. Sa bouche encore s'empare de ce grand corps tout frissonnant et sans défense. Il va devoir l'aimer à son tour. Il va bien arriver à rendre Sandra heureuse? Elle s'y emploie avec la vaillance des grandes amoureuses. Il est chaviré par l'habilité désintéressée de la langue. Elle le roule, le déroule, s'enroule à nouveau, lui fait battre le coeur et à nouveau grandir dans sa gorge. Elle a des mains si agiles qu'on lui en prêterait beaucoup plus de deux. Elle sait les replis les plus reculées, les plus sensibles, les moins abreuvés. Elle sait les caresses qui annihilent toute volonté. Elle connait toutes les ruses d'un corps que la peur commande encore un peu. Elle lui attrape la main, sa longue main aux doigts tachés de bleu d'outremer et de blanc de céruse, elle la dirige vers son ventre, il ne se rétracte pas. Il se laisse guider, docile. Elle lui fait visiter son sexe bien caché sous sa toison vénitienne. Elle fait glisser sa main de grandes aux petites lèvres, puis la fait entrer en elle. Lentement. Très. Elle l'initie délicatement à son sexe de femme dont elle se doute qu'il n'en a jamais connu. Elle est à la fois très précise et économe de ses gestes. Sure d'elle et de ce qu'elle dessine avec ses mains, avec son souffle, sa langue, ses baisers. Infiniment délicate. Rien ne doit le heurter. Elle devine ses réticences. Elle est prête à l'accueillir en elle, mais elle sent qu'elle doit l'y amener, il peut fuir encore si elle ne le rassure pas davantage. D'une infinie patience érotique, lascive, offerte mais jamais passive, elle sculpte son sexe de satin afin qu'il soit fort pour s'enfoncer en elle comme dans un écrin désiré.
Elle ne le lâche pas un instant. Elle lui murmure les onomatopées de l'amour. Sans rien laisser dépasser qui risquerait de l'effrayer, elle connait les images folles que les hommes entre eux se font du plaisir féminin, jamais loin de la sorcellerie, elle l'apprivoise, elle l'amadoue, elle ne laisse rien aller de trop féminin. Elle se contente de frotter ses deux seins contre l'étendu du corps de l'artiste, histoire d'étonner ses sens par un toucher inédit pour lui. Elle peur de l'encombrer. Mais elle veut le faire jouir encore, et cette fois elle tient à sa part d'émoi.
Entre ses cuisses humides, assise sur lui comme pour l'empêcher de fuir, elle maintient son sexe dressé comme un exploit. Elle remonte lentement le long de son corps afin de mettre sa dague de chair en regarde de son fourreau satiné, elle est proche du soleil, elle serre les cuisses pour le garder serrés sous elle. Elle ne lâche pas son sexe, elle veut qu'il vienne la visiter au profond, tout au fond d'elle. Il n'ira jamais de lui meme, il ignore tout des femmes, il a surement encore peur. Il lui faut donc tout inventer, le désir rend les femmes intelligentes. Sandra est plein d'imagination. Quand elle le sent tout gonflé d'amour, à n'en plus pouvoir, d'un coup de rein violent de bonne cavalière qui redresse sa cavale, elle s'empale sur lui. Elle a plaqué ses main sur ses épaules, pour le tenir à l'horizontale. Elle l'empêche de se redresser. C'est trop tot pour voir. Qu'il ferme les yeux et se laisse embarquer vers les étoiles. Elle l'enserre de ses cuisses ferventes et actives, qui impriment un mouvement d'avant arrière qu'il ne peut que subir. Elle délace son étreinte pour glisser ses mains sous ses fesses. Et accélère la danse. Il épouse son temps, les yeux toujours clos. Mais il la suit ! C'est une victoire formidable. Elle presque gagné, il faut encore qu'elle jouisse en même temps que lui, se dit elle pour ne pas l'effrayer par la violence de son plaisir. Les va et vient s'intensifient, elle presse ses cuisses de chaque côté de son corps tendu en elle. Elle ferme enfin les yeux. Il ne la lâchera plus, il s'est mis à remuer avec elle. Elle peut s'envoler.
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