Comme tous les gosses qui ne savent pas lire, il dessine, il transforme ses taches d’encre en animaux ou en personnages.
C’est un élève médiocre ; ses dessins, là, ne sont qu’amusants, reflet de tout dessin d’enfant doué. De plus en plus doué au fur et à mesure qu’il y consacre plus de temps, mais rien de grand ni de remarquable avant la puberté. Certes, plus les années passent, plus son trait s’affirme. Mais c’est lent comme l’enfance. À l’école, comme tous les gosses, il s’amuse. Liberté avant tout, et durant les premières années ça suffit. D’ailleurs, selon le temps et l’humeur, il y va ou pas. Jusqu’au jour où, vers ses huit ans, l’on s’avise qu’il ne sait rien. Ni lire ni écrire.