AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Sophie Di Malta (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Ingrid Beurkman

Un roman aux allures de conte philosophique

*

Un très court format qui se lit vite mais qui se relit pour savourer toute la subtilité, la fraîcheur, la puissance des mots, de la narration.

Je n aime pas l onirisme, mais ici ça se fond dans l histoire comme si l irréel pouvait co-exister.

Un saumon qui parle? Mais bien sûr :)

Je crois bien que je me suis confondue par certains moments avec l héroïne. Certaines situations me semblaient familières. Un langage universel dans cette quête sur l identité. Un petit bijou à faire connaître et à lire.
Commenter  J’apprécie          340
Ingrid Beurkman

Ingrid Beurkman tient le restaurant Les pâtes sans nom dont la spécialité sont les lasagnes. Suite à une critique, elle part à la recherche d'un saumon de qualité pour ses lasagnes. Un road trip commence alors. Chaque personnage rencontré la mènera finalement à sa propre rencontre et sur les traces de son père absent, ce marin qui l'a abandonnée...



Ce court roman est totalement décalé. Il n'est pas à prendre au premier degré. Les situations sont rocambolesques et les rencontres improbables. Vous allez rencontrer un saumon, Dieu, la solitude, un nain, la lune et bien d'autres personnages. Ce livre se lit comme un conte pour enfants mais pour adultes évidemment. J'ai trouvé que le tout fonctionne bien. J'aurais néanmoins aimé avoir moins de scènes de sexe qui donnent un côté un peu trop cru mais c'est subjectif et n'engage que moi. Ce livre nous parle de quête d'identité, de vérité, de liberté. Si vous aimez les histoires bien campées dans la réalité, ce roman n'est pas fait pour vous mais si vous aimez les romans originaux avec un brin de folie et déjanté, il vous plaira sans aucun doute. Ingrid Beurkman ravira ceux qui aiment sortir des sentiers battus, ceux qui aiment l'originalité et l'absurde. C'est un pari osé. Ce livre m'a fait sortir de ma zone de confort et j'aime être surprise et bousculée en littérature car derrière cet absurde, il y a vraiment une belle réflexion.
Lien : http://auchapitre.canalblog...
Commenter  J’apprécie          180
Ingrid Beurkman

J'ai été particulièrement surprise et étonnée en lisant ce livre. Chaque page nous plonge un peu plus dans l'absurde, avec des scènes complètement décalées et improbables. Jouant sur le premier degré et une approche crue, l'auteure nous emmène progressivement dans un conte mélancolique où le personnage remet en cause son identité et doit affronter ses démons intérieurs.

Je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          20
Ingrid Beurkman

J'ai acheté ce livre lors d'une dédicace de l'auteure, dans le Nord de la France.

Le pitch m'a immédiatement intrigué : une restauratrice laisse tout tomber pour partir à la recherche du saumon "parfait" et aussi de son père qui l'a abandonnée à sa naissance. Pourquoi pas ? Je me suis lancé ! Et je n'ai pas regretté ! Une sacrée surprise, ce premier roman qui, en moins de 130 pages, vous donne l'impression d'assister à la projection d'un film, tant l'écriture est visuelle et dirais-je même "sensorielle". Cette femme, Ingrid, en quête d'aventure, d'amour, de plaisir et de confrontation à ses tourments, semble à la fois sortie d'un roman de la vague juive américaine (Roth ou Malamud...) et d'un film de David Lynch. C'est étrange, poétique, bourré de personnages un peu Felliniens sur les bords, parmi lesquels quelques siphonnés très amusants. Pour peu qu'on aime les road-trip saupoudrés d'onirisme, on ne peut pas s'ennuyer avec Ingrid... et son saumon qui parle ! À découvrir, ça change de l'ordinaire.

Commenter  J’apprécie          20
Ingrid Beurkman

Je connais un peu Ingrid : elle est folle. Qu’est-ce qu’être folle ? C’est créer une tempête dans un verre d’eau. Pourquoi ? Parce que le verre est trop petit pour la contenir.

Elle se débat. Comment ? Par les sens qui débordent, la chair qui crie, l’humour mordant, l’amour mordant. Ses dents, ce sont ses mots qui crissent quand elle crie. De plaisir ? D’implaisir ? Les deux mon capitaine.

Ainsi va-t-elle sur l’eau. Dans une barque, pas comme le Christ. C’est si dur de parler avec les hommes qu’elle parle avec un saumon, qui la trahit. En fait, c’était un homme. Même les saumons ne sont pas sûrs.

Ingrid, Sophie, est exactement la complice rêvée : elle a du répondant qui est la complicité même, voire une délicieuse soumission. La masochiste est la maîtresse. Nul homme ne peut avoir le dessus.

Qu’il parte, l’homme, le père, le saumon, lui reste au travers de la gorge, comme une arête. Ils ne savent que trahir, partir, mais la conne c’est elle avec son besoin d’y croire.

Ingrid Sophie est la Marilyn des Misfits confrontée à des hommes cherchant à asservir les chevaux sauvages, tout son corps arc-bouté car ne le voulant pas. Que dit Ingrid Sophie de la soumission ? « On pense que se perdre en l’autre nous sauvera. De quoi, on ne sait pas. »

J’en suis là. Son saumon a filé pour une morue. Ingrid Sophie on ne veut pas la lâcher, cependant, aucun bras ne peut la contenir.

Restauratrice. Spécialiste de lasagnes. Comment fait-elle des lasagnes dans son restaurant. Les lasagnes sont molles, et elle est dure. Sans doute, dure et molle à la fois.

Elle quitte le plancher de pâtes pour l’asphalte. À la recherche de…

Sensuelle jusqu’à craquer. Mais qui craque ? L’autre ? Elle ? Évidemment, il n’y a pas d’autre. Pourtant, on a besoin de parler, de faire tourner sa langue dans la bouche de quelqu’un. L’oreille, la bouche… c’est pareil.

Sous des mots châtiés, la vulgarité lui va bien au teint. Cette vulgarité est une fraise qui éclate entre les dents.

Cette vulgarité est là sans être totalement palpable.

Ingrid Sophie est la putain maternante : elle dit haïr tout ce qui vient de la mer. La mer / mère sage est une insulte à la totalité.

La rage, la colère, envers le saumon qui l’a trahie. Elle repart à la chasse en Walkyrie. « Le premier l’avait attendrie. Le prochain devrait mourir. »

Suit un défilé d’hommes, comme au 14 juillet ou au peloton d’exécution. Elle veut jouir. Elle demande peu de choses en fait. La salve des balles. À défaut de toucher l’autre, elle aime se toucher. Boule de chair blanche. Mais le saumon félon a cassé sa dextérité complice. Le manque, c’est quand l’autre s’introduit.

Elle n’a pas osé cuire ce saumon et elle reste le ventre en feu, le brasier pas éteint, jour et nuit alors que même les restaurants ferment. De nouveau, elle se jette dans « l’amour prémonitoire, anticipant le réel, pour mieux le soumettre à son désir. »

Ingrid Sophie se laisse prendre sans se laisser envahir. Besoin que le corps exulte, comme un fruit trop gorgé. Ça doit sortir. Une grenade. Jeu avec l’infini, la solitude, le bord, la frontière, l’indicible, la porosité. Je suis ouverte en tout point et inaccessible.

Être présente et fuir. « Ce que l’on déteste le plus est ce vers quoi on revient toujours. »

Elle embarque vers l’enfer alors que son corps est un paradis.

S’il y a une histoire dans ce roman, elle n’a qu’un intérêt anecdotique : c’est pour la forme romanesque. Il ne s’agit que du poids du corps exultant. D’être confronté à la vanité du mot. De lui faire rendre gorge.

J’arrête cette critique toute personnelle à mi-lecture pour laisser les lecteurs terminer par eux-mêmes.

Dans ce roman, Ingrid Sophie cherche son père. J’ose là un petit délire psychanalytique : chercher son père, c’est chercher quelqu’un qui peut vous emplir, vous fourrer, donner un signe à l’informel jouissant, une limite.

N’avoir que le nom, ce qui est son cas, Beurkman, est rester une coquille vide. Un magma de lave coulante qui ne pétrifie pas, qui ne s’arrête pas. Le road trip est la lave qui coule. Elle est nommée et innomée, en fusion, vivante, trop vivante, pas assez marquée par le sceau mortel de l’homme, le sceau fini, qui clôt la lettre.

Toute femme, trop femme, infinie.
Commenter  J’apprécie          10
Ingrid Beurkman

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique Babelio. Le titre m'avait fait sourire et la quatrième de couverture me donnait plutôt envie. Hélas j'ai abandonné en cours de route. Page 49, j'ai dit STOP (et déjà je m'étais forcée). On nous promettait un road trip déjanté mais c'était trop déjanté pour moi. Le style d'écriture était pourtant pas mal. Mais faire dialoguer un saumon avec un être humain, c'était trop pour moi. Peut être que ce livre plaira à des personnes avec une grande imagination.
Commenter  J’apprécie          10
Ingrid Beurkman

J’ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique de Babelio. Un grand merci à Babelio et à Most éditions pour cet envoi.



C’est toujours délicat de critiquer négativement un livre reçu , mais malheureusement ce roman ne m’a pas plu.

C’est un roman onirique, décalé mais je ne suis pas entrée dans l’univers de l’écrivaine.

Trop de fantasmes, trop de personnages m’ont totalement perdue.

Pourtant il y a de jolies phrases, un peu de philosophie dans ce voyage initiatique de Ingrid Beurkman, partie à la recherche du saumon parfait, mais surtout à la recherche d’elle-même.



C’est une rencontre qui ne s’est pas faite entre ce court roman et moi.

Je pense qu’il peut vraiment plaire à des lectrices ou lecteurs qui ont envie d’entrer dans un univers particulier.

Commenter  J’apprécie          12
Ingrid Beurkman

J'ai adoré !

l'auteur arrive a nous faire réfléchir sur des sujets sérieux tout en nous déconnectant de la realité, c'est le sourire aux lèvres que nous dévorons ce roman complètement déluré!

A lire et à relire c'est frais et ça fait du bien !







Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sophie Di Malta (10)Voir plus

Quiz Voir plus

Complète ces expressions françaises

Prendre le taureau…

Par la queue
Par surprise
Par les cornes

20 questions
2 lecteurs ont répondu
Thèmes : expressions françaisesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}