AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de babel95


Qu’il s’agisse de Jeanne Passelaigue ou d’autre chose, toute demande maternelle rouvrait les vannes de l’exaspération et du ressentiment. Si Camille se souvenait, au plus fort des conflits de l’adolescence, avoir aperçu de la tendresse par-delà leurs emportements – autrement plus stimulants que les relations qu’entretenaient alors ses amies avec leurs parents -, la sincérité l’obligeait néanmoins à reconnaître qu’elle s’était promise, à douze ou treize ans, de ne jamais ressembler à Anna Valensi. Sa façon de prendre la vie par le colbac et d’en découdre avec les autres la heurtait. Son omniprésence physique l’asphyxiait. Elle rêvait parfois qu’on substitue à cette matrone à corps de chêne, un être fragile et délicat. Une mère de banlieues américaines cossues, distribuant les compliments comme des fournées de cookies. (p. 33)
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}