Stéphane Paoli

" L'usage qui est fait de la science dépend de l'homme, pas de l'outil. "

Albert Einstein.

Ce qui vient sera-t-il un changement de polarité entre Orient et Occident, ici les revendications et parfois des combats à mort en Syrie, en Iran, en Algérie, en Tunisie pour l'ouverture et la démocratie, là un repli identitaire, une radicalisation politique, le grand retour de la droite dure en Europe, du nord au sud.

La culture d'entreprise à la japonaise contrôle indirectement l'individu dans son entier, ses loisirs, sa vie sociale, jusqu'à ses amitiés construites à la cafétéria.
Elle y voit une version modernisée du paternalisme à la Michelin, qui avait ses logements sociaux, ses écoles professionnelles, ses coopératives d'achat et ses crèches. La bienveillance revendiquée de ces organisations ne masque pas l'assujettissement des corps physiques à l'entreprises, en réalité leur dépendance totale au rythme de production, aboutissant souvent à ce que l'on nomme aujourd'hui le "burn-out".

Croire qu'avec le tout-numérique et les ciseaux moléculaires on pourrait se passer de l'art médical est un contresens, car la digitalisation qui numérise le monde désincarne les individus et les répertorie en les catégorisant.

La mise en connexion planétaire est une complexification globale, l'ordinateur met en tension l'efficience et la connexion, il augmente le niveau de désordre. Dans les systèmes complexes, le dosage est déterminant. Plus la diversité est réduite, plus la fragilité est grande, et quand l'efficacité diminue à cause de la diversité le système y gagne en résistance.

L'art, c'est aussi de la com et parfois de la propagande.

L'hôpital s'adapte à la diversité des personnes plutôt que de leur imposer de s'adapter à ses modalités de fonctionnement. Le changement est énorme. C'est une inversion du processus. De la hiérarchisation par le haut qui imposait les choix de la médecine et de la santé, nous sommes passés à la primauté de la société qui exprime ses demandes et impose sa diversité. L'espace hospitalier se dématérialise, le facteur humain s'imposant au centre du processus?

Je préfère violer un protocole en sauvant un malade que violer un malade pour entrer dans un protocole. La médecine est souvent protocolaire, mais nous avons le droit et parfois le devoir de n'être pas protocolaires pour respecter avant tout la singularité de la maladie et celle de la personne.

Jean-Louis Amiel

La médecine n'est pas une science, c'est un travail sur l'humain dans un contexte particulier.

Ce qui vient en médecine est l'importance contextuelle et la relation à l'environnement alors que cette question occupe désormais une (la?) place prépondérante.

On fait croire aux femmes qu'elles vont rester jeunes, comme si être jeune était seulement avoir des hormones. On leur donne des hormones de synthèse, alors que leur organisme est programmé pour perdre des hormones à partir de cinquante ans. L'overdose par rapport à leur physiologie risque de provoquer des cancers du sein.

Partir est le projet américain, explorer l'espace en restant terrien est le choix européen.

J'en parle, dit-elle, car vue depuis l'orbite on ne peut qu'être frappé par la vulnérabilité de cette magnifique planète porteuse de vie. Mais je suis tout autant, voire plus, préoccupée par la préservation de notre humanité. La planète continuera de vivre même si nous nous détruisons ou si une mutation numérique se produit de façon incontrôlée. Mais l'humanité est menacée, et d'abord les femmes. Or ce sont elles qui portent le futur, par la transmission aux enfants. Dans les camps de réfugiés politiques ou climatiques, les femmes sont des proies pour les fondamentalistes. Ils font du viol une arme. Les guerres d'aujourd'hui sont faites aux civils.

Claudie Haigneré, première spationaute européenne.

C'est "avec" les découvertes et les progrès que le cerveau éprouve la joie, récompense biochimique commune, les humaines étant des animaux comme les autres.

La nature ne cesse jamais de pratiquer l'économie. Le plus souvent, la symbiose en témoignage, elle le fait de manière collaborative et redistributive. A l'échelle du temps, la méthode a fait ses preuves.

" La crise climatique ne concerne pas seulement l'environnement. C'est une crise des droits humains, de la justice et de la volonté politique. Les systèmes d'oppression coloniaux, racistes et patriarcaux l'ont créée et alimentée. Ils doivent être démantelés, les dirigeants politiques ne peuvent plus fuir leurs responsabilités"
écrit Greta Thunberg dans une tribune publiée en novembre 2019, intitulée : "Pourquoi nous sommes de nouveau en grève"

Pour guérir, il faut nommer er dire.

Dominique Maraninchi

La Silicon Valley a pour slogan " On produit bien là où l'on vit bien ". Moi, je suis une galerie française, mais internationale. Tu vas voir, être chez soi, on va y revenir, ce qui n'empêche pas de courir le monde !

L'art contemporain a été le courant qui a fait passer le meilleur et le pire, comme Internet aujourd'hui.

Avoir pris la décision de couper tous les liens sociaux pour éradiquer le virus a fait prendre conscience de la multiplicité et de la nécessité des interactions sociales. Faire société a retrouvé du sens.