Stephanie Tromly

Je ne m'encombre plus d'amis. Je préfère voyager léger.

Il ne faut pas vous étonner si vous avez du mal à encaisser ce qu'il vous balance. Comme Digby le disait lui-même : la vérité est presque toujours décevante.

Pas le genre de dépendance " s'il me bat, c'est qu'il m'aime" bien sûr. Parce que ça, ma chérie, sois bien sûre que ce n'est pas de l'amour. L'amour, ça ne fait jamais mal...

Se préparer à survivre à un jour normal avec Digby, ça revenait à peu près à se préparer à survivre à l'apocalypse.

Preparing to survive a typical day of being Digby's friend wasn't that different from preparing to survive the Apocalypse.

- Euh... J'ai eu ma période course à pied... Et toi, qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je.
- Et tes pieds étaient tellement moches que tu courais encore plus vite pour les fuir ?
- La ferme.

– Toi, tu peux t’attendre à ce que j’en parle à tes parents, menace Papa.
– N’hésitez pas à tenir au courant mon agent de probation aussi. Il déteste ne pas être dans la boucle, dit Digby.

-Désolé, les potes, je suis en retard. Le bébé n'arrivait pas à s'endormir, alors je pouvais pas partir... Et puis mon vélo avait un pneu dégonflé... dit Henry.
-Sérieusement, quand tu racontes tes problèmes, on croirait entendre un comptable en pleine dépression, dit Digby.

-Au lie de fourrer ton nez partout, pose-moi des questions !
-Des questions.
-Oui, des questions.
Il prit une paire de coques en silicone pour soutien-gorge.
-Tu les mets tout les jours ou simplement pour les grandes occasions ?

Je traînais avec des gens cool, c'est sûr, mais à y regarder de plus près je pense que si on était amis c'est juste parce qu'on était dans la même classe et que nos parents avaient tous plus ou moins divorcer en même temps. Digby, lui, il appelle ça des amis de circonstance. Ils étaient au bon endroit, au bon moment, c'était pas compliqué de devenir amis, alors c'est ce qu'on avait fait.

-J'ai du mal à saisir. Tout d'un coup, tout le monde a un problème avec la façon dont je conduis ? demanda Digby.
-Après avoir roulé sur le trottoir et essayé, sans, réussis, de me renverser, tu as mis ton clignotant à gauche et tourne à droite, énonçant Henry.
-Eh ben quoi ? C'est comme ça qu'on conduit, au Texas, Dit Digby.
-Mec, sérieusement, tu conduirais mieux si tu étais vraiment bourré, dit Henry.

-S'il pleuvait, je te demanderais un parapluie, et si je me coupais, je te demanderais un pansement, Dit Digby. Que pouvais-je répondre à cela ? Je ne partais jamais sans un parapluie dans mon sac à dos. Il était juste à côté de mon kit de premiers secours.

Digby's head poked out of the window above me. 'You okay? Whoa... it's pretty high.'
- Yeah, thanks for pushing me out,' I said. 'Because my fear of death was preventing me from jumping out on my own.'

"And do you smell that? That gasoline smell? " Felix said.
We all sniffed.
"Isn't that Sloane's perfume? " I said.
Sloane gave me a dirty look.
"I told you," I said. "It doesn't matter how much it costs, Sloane. When you wear too much, it just smells like roach spray."

Mom called out us from the kitchen. "Hey, are you guys coming to dinner? Or am I eating alone?"
When we all walked in, Mom said, "Hello, Digby. Welcome to dinner. I made your favorite." She waved at the dinning table. "Food."
I rolled my eyes.

Quand je vis combien cela avait blessé Félix, je fus furieuse.
- Et toi, on dirait qu'un des rats qui servent de chien-chien à ta maman est grimpé sur tes épaules et qu'il est mort en respirant ton parfum. Ce n'est pas une question de prix, Sloane, continuai-je. Quand on en met trop, ça finit toujours par sentir l'insecticide anti-cafards.

- Pourquoi tu n'irais pas avec Félix ?
- Euh, parce qu'il a dix ans et qu'il m'arrive aux aisselles, répondis-je.
- En fait, il en a bientôt treize, et si tu te rases les dessous de bras, alors il n'y aura pas de problème, répondit Digby.

- Et puis, c'est quoi, ton problème, à toi ?
- Moi ?
- Oui, puisque tu as un psychiatre. Tu es bipolaire ? Tu nous fais juste une petite dépression à la vanille ? Ou est-ce que c'est une explosion de paillettes multicolores de phobies et d'anxiété ? Qu'est-ce que tu nous couves ?
- C'est personnel.

- Où est-ce que tu vas ?
- M'occuper d'un truc. Je passerai te prendre chez toi.
- Sauf que je n'irai pas avec toi, répondis-je.
- D'accord, ça marche, alors on dit 20h, conclut-il.

Assise par terre avec le canon d'un fusil braqué sur moi, je m'imaginai dans une série policière avec un flic qui regarderait mon visage explosé et dirait : "Messieurs, j'ai l'impression que cette jeune fille (pause pour mettre ses lunettes de soleil) est partie pour le pays des vacances éternelles." Et puis générique sur fond de chanson rock des années 70 qui commencerait par un cri déchirant et parlerait de ne plus jamais se faire avoir.