Pamela (2017) est une biographie romancée de Pamela Digby, fille du onzième baron Digby, une lignée de hobereaux désargentés du comté de Hampshire, au sud de l’Angleterre, une jeune fille de bonne famille devenue une courtisane de haut vol et qui a mené une vie trépidante et aventureuse à la « recherche du grand amour » si possible riche et glamoureux (pour employer un anglicisme). C’était une belle rousse intelligente avec un grain de peau magnifique et de bonnes manières, ayant le don des relations.
Pamela Digby se maria en premières noces avec le fils unique de Winston Churchill, Randolph Churchill, et ce fut un échec rapide et retentissant. De ce mariage très court naquit son seul enfant: Winston Jr. Randolph Churchill était alcoolique et joueur invétéré. En revanche, le beau père de Pamela, Winston Churchill, « dear papa« , l’appréciait beaucoup et recherchait sa compagnie. Cet homme politique a contribué à sa formation et ils sont restés en contact bien au delà du divorce.
Par la suite elle cumulera les amants aux noms prestigieux : Charles Fulke Greville, Ali Khan, Ed Murrow (son premier amant « pauvre »), Gianni Agnelli, Frank Sinatra, Maurice Druon, Stávros Niárchos, Porfirio Rubirosa, Élie de Rothschild, Leland Hayward qui l’a épousée, Averell Harriman (son dernier mari)…Elle a su garder le contact avec presque tous les hommes qu’elle a aimé car chaque fois elle croyait qu’elle tenait un vrai amour et se donnait entièrement avec chaque relation.
D’après le roman, l’homme qu’elle aurait le plus aimé ce serait Gianni Agnelli qui n’a pas voulu l’épouser.
A la fin de sa vie elle a réussi à se faire épouser par Averell Harriman et, devenue veuve à Washington, elle s’est montrée sans égal pour orchestrer des diners afin de récolter des fonds pour le parti démocrate. Elle a contribué ainsi à l’élection de Bill Clinton qui l’a nommée Ambassadeur des EEUU à Paris, en remerciement des services rendus.
Et c’est à Paris qu’elle est morte d’un AVC, dans la piscine du Ritz où elle se rendait chaque matin pour y faire ses longueurs…
Quel tempérament cette femme ! Quelle vie elle a mené ! Quelle ambition démesurée !
Le roman est dans un style assez télégraphique avec des phrases courtes et percutantes, c’est efficace pour raconter le personnage de Pamela Harriman, son dernier patronyme. Et l’on retrouve presque les mêmes personnages que dans le livre de Melanie Benjamin, Les cygnes de la Cinquième Avenue (2016).
Lien :
https://pasiondelalectura.wo..