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Critiques de Stéphanie des Horts (166)
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La panthère

Ça y est : après 244 pages je jette l'éponge.

J'ai tenté sans succès de m'intéresser au destin de Jeanne Toussaint dite "la panthère". Elle a pourtant traversé une époque passionnante (l'entre deux guerres) et côtoyé du beau monde (Chanel, Cartier, Picasso notamment).

Mais j'ai été assommée de description de bijoux et autres pierres précieuses. Au delà du fait que le sujet ne me passionne pas, j'ai été déçue du peu d'intérêt porté au contexte historique.

Si l'on en croit Stéphanie des Horts, la Toussaint aurait influencé tant Coco Chanel que Cartier. Pour une ancienne cocotte, c'est une ascension sociale impressionnante.

Mais qu'elle soit si hermétique à ce qui se passe autour d'elle m'exaspère. Quand on se considère résistante en dessinant des bijoux tout en en vendant aux dignitaires nazis, on me perd en route.

Il y a pourtant de bons avis sur ce livre, qui par ailleurs m'a été recommandé par une copine. Mais je m'attendais à un destin de femme plus ancré dans le quotidien et le contexte historique. Dommage !
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Les soeurs Livanos

"Les soeurs Livanos" " de Stéphanie Des Horts (256P)

Ed. Albin Michel

Bonjour les fous de lectures….

Vous cherchiez un livre sur les armateurs grecs, passez votre chemin...

Vous cherchez un livre "people", celui-ci est pour vous !!!

Quelle vie superficielle et sans aucun intérêt que celle de ces deux sœurs qui ne cherchent que faste et opulence quel qu'en soit le prix à payer.

Elles ont eu tout, connu la jet-set, jalousent tout le mode, vénèrent les billets verts et se damneraient pour le pouvoir.

Le bonnheur ? elles s'en foutent.. seul compte la puissance et la gloire.

Les cops pleuvent.. peu importe

Les enfants ? pas leur problème

L'alcool et les petites pilules de couleur apportent l'oubli et noient une certaine lucidité qui pourrait parfois les habiter.

L'écriture est certes fluide et l'auteur a fait un long travail de recherche mais cela ne suffit pas à rendre la lecture addictive.

Malgré quelques passages intéressants, je me suis franchement ennuyée avec cette biographie de ces deux sœurs superficielles à souhait.

Je referme le livre au bord de la nausée

je recommande cependant chaudement ce livre pour les amateurs de "people" et presse a scandale
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Pamela

Pamela (2017) est une biographie romancée de Pamela Digby, fille du onzième baron Digby, une lignée de hobereaux désargentés du comté de Hampshire, au sud de l’Angleterre, une jeune fille de bonne famille devenue une courtisane de haut vol et qui a mené une vie trépidante et aventureuse à la « recherche du grand amour » si possible riche et glamoureux (pour employer un anglicisme). C’était une belle rousse intelligente avec un grain de peau magnifique et de bonnes manières, ayant le don des relations.



Pamela Digby se maria en premières noces avec le fils unique de Winston Churchill, Randolph Churchill, et ce fut un échec rapide et retentissant. De ce mariage très court naquit son seul enfant: Winston Jr. Randolph Churchill était alcoolique et joueur invétéré. En revanche, le beau père de Pamela, Winston Churchill, « dear papa« , l’appréciait beaucoup et recherchait sa compagnie. Cet homme politique a contribué à sa formation et ils sont restés en contact bien au delà du divorce.



Par la suite elle cumulera les amants aux noms prestigieux : Charles Fulke Greville, Ali Khan, Ed Murrow (son premier amant « pauvre »), Gianni Agnelli, Frank Sinatra, Maurice Druon, Stávros Niárchos, Porfirio Rubirosa, Élie de Rothschild, Leland Hayward qui l’a épousée, Averell Harriman (son dernier mari)…Elle a su garder le contact avec presque tous les hommes qu’elle a aimé car chaque fois elle croyait qu’elle tenait un vrai amour et se donnait entièrement avec chaque relation.



D’après le roman, l’homme qu’elle aurait le plus aimé ce serait Gianni Agnelli qui n’a pas voulu l’épouser.



A la fin de sa vie elle a réussi à se faire épouser par Averell Harriman et, devenue veuve à Washington, elle s’est montrée sans égal pour orchestrer des diners afin de récolter des fonds pour le parti démocrate. Elle a contribué ainsi à l’élection de Bill Clinton qui l’a nommée Ambassadeur des EEUU à Paris, en remerciement des services rendus.



Et c’est à Paris qu’elle est morte d’un AVC, dans la piscine du Ritz où elle se rendait chaque matin pour y faire ses longueurs…



Quel tempérament cette femme ! Quelle vie elle a mené ! Quelle ambition démesurée !



Le roman est dans un style assez télégraphique avec des phrases courtes et percutantes, c’est efficace pour raconter le personnage de Pamela Harriman, son dernier patronyme. Et l’on retrouve presque les mêmes personnages que dans le livre de Melanie Benjamin, Les cygnes de la Cinquième Avenue (2016).
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Pamela

Pamela Churchill, née Digby, divinité, naïade ou nymphe précoce et adorable.



La femme à qui on n’ose rien refuser. C’est que les tourments de la chair viennent tôt à Pamela Churchill.



Dès qu’elle sort de sa chrysalide Pamela séduit à la folie avec sa chevelure rousse et son teint de pêche, elle est l’incarnation de l’extase et de la diablerie.



Elle ne vit que pour troubler la gente masculine et sa présence auprès d’eux ne fait qu’accentuer ces troubles.



Nous suivons donc les péripéties mondaines de Ninon de Lenclos, oups je veux dire de Pamela Churchill dont les goûts fantasques  et déraisonnables  pour le badinage amoureux rappellent  ceux du XVIII ème siècle.



Ce roman exhale  un parfum spécial de grâce moqueuse, de sensualité badine et de préciosité intelligente.  C’est un roman qui se lit bien,  pour l’été !
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Pamela

Pamela est une jeune et belle femme bien décidée à se faire une place dans la société. Les hommes succombent à son charme, elle n’a que l’embarras du choix pour réussir.

A 19 ans, elle épouse le fils de Winston Churchill. Sa relation avec le père sera bien plus profonde et sincère qu’avec son mari. Si elle divorce rapidement après lui avoir donné un fils, elle gardera néanmoins ce nom prestigieux toute sa vie ou presque.



Ensuite, elle va collectionner des amants tous plus prestigieux les uns que les autres, Ali Khan, Gianni Agnelli, Harriman, Druon, Rothschild, Sinatra, Maurice Druon, pour ne citer qu’eux. Mais bien souvent, elle qui sait ce que représente l’argent et le confort que lui procure ces hommes n’arrivera pas à les épouser. Il lui manque toujours quelque chose, le nom, la lignée aristocratique, la position sociale. Ils lui resteront cependant fidèles en amitié et ne la lâcheront pas lorsqu’elle se retrouve dans l’adversité. Jusqu’à son mariage avec Harriman. Bien plus âgé qu’elle, il lui permet d’entrer en politique et d’assoir une « respectabilité » qui la mènera jusqu’au titre d’ambassadrice des États-Unis en France.



Elle mène une vie flamboyante, elle avance jusqu’au bout dans le sillon qu’elle s’est tracé, fidèle en amitié mais aussi à ses amours le temps qu’ils veulent bien durer. Quand elle aime, elle aime vraiment, de toutes ses forces, et les ruptures n’en sont que plus douloureuses.



Cette femme est passionnante et bouleversante. Sa façon de traverser le siècle et de s’y faire une véritable place au soleil est bluffante. Elle aura su s’adapter, rebondir, assoir sa position, en particulier auprès de Churchill mais aussi de Clinton. Elle qui sait rester fidèle le sera toute sa vie à « dear Papa » (Winston Churchill) avec qui elle refaisait le monde et s’entendait très bien, excusez du peu !

Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/08/18/pamela-stephanie-des-horts/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Les soeurs Livanos

Deux soeurs, deux destins identiques, deux amoureuses d'hommes aux caractères forts voire violents. Plongée au coeur d'un monde où l'argent fait tout sauf le bonheur. J'ai été touchée par ces deux femmes mal aimées et en recherche d'amour.
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Pamela

Voici de nouveau un roman qui pourrait être tout ce que je n’aime pas. Suivre la vie réelle d’une femme qui a enchaîné les relations amoureuses, en quête de la gloire et de la puissance, hum, c’est tout à fait le genre de portrait qui n’a rien pour me plaire. Et pourtant que cette lecture était intéressante !



Pamela c’est cette petite anglaise qui épouse, au début de la seconde guerre mondiale, Randolph Churchill, le fils de Winston. Son mariage ne sera rien qu’une mascarade auprès d’un homme dont elle aura un fils mais qui ne comptera pas dans sa vie et dont elle divorcera très vite. Mais c’est le nom de Churchill qui va la porter sa vie durant et commencer à lui ouvrir des portes. Elle sera très proche de son beau père, bien plus que de son mari. Et je crois qu’elle prendra conscience de l’importance qu’une femme peut avoir à côtoyer un homme « puissant ».



Pamela sera une grande amoureuse, elle va faire un nombre considérable de rencontres et elle aimera profondément tous les hommes qui passeront dans sa vie. Et chacun lui apportera quelque chose. C’est une femme entière, qui se consacre pleinement à ses relations, délaissant totalement son rôle de mère. C’est un vrai caméléon qui saura s’intéresser à tous les domaines qui passionnent les hommes de sa vie, allant jusqu’à aider considérablement Bill Clinton dans sa quête de la présidence.



A travers plusieurs dizaines d’années, Stephanie des Horts retrace la destinée captivante de cette femme. Considérée par certains comme une « putain », je n’ai pas eu ce regard pessimiste sur elle. Elle a tiré son aiguille du jeu chaque fois et, certes, c’était bien mal vu à l’époque mais elle n’a finalement jamais été la compagne d’un homme par seul intérêt (financier notamment). L’amour entrait toujours en compte.
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Pamela

Roman apprécié pour ses aspects historiques mais qui m'a quelque peu déçue par le cliché véhiculé dans cet ouvrage : la femme qui doit se prostituer pour accéder au pouvoir / l'homme esclave de son désir sexuel. Peut être symbole d'une époque ! Mais ici ce catalogue d'expériences extraconjugales ne m'a pas touché malheureusement comme d'autres lecteurs l'ont été. Une écriture agréable donc mais qui ne m'a pas séduite.
Lien : https://czumbiehlfaure.wixsi..
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Pamela

Connaissez-vous Pamela Churchill ? Son nom n’était encore jamais parvenu à mes oreilles – heureusement que le Prix des lecteurs du Livre de Poche a mis ce roman de Stéphanie des Horts sur mon chemin ! Pamela Churchill est la femme que nous avons toutes un jour rêvé d’être : femme fatale, habile politicienne, parfaite maîtresse de maison, formidable caméléon, elle a su toute sa vie s’adapter à ses amants et ses maris, s’assurer leur soutien financier pour ne jamais avoir à revoir à la baisse son train de vie et rebondir après des ruptures plus douloureuses les unes que les autres. Stéphanie des Horts restitue avec brio l’incroyable destin de Pamela Churchill, à travers les époques et jusqu’à son décès dans la piscine du Ritz.



Dès les premières pages, l’auteure nous emporte dans un tourbillon incessant de noms, de titres, de fortunes – Pamela Churchill préfère ses amants riches et célèbres, et elle les obtient. Née aristocrate sans le sou, elle finira ambassadrice de France pour les Etats-Unis, proche de Bill Clinton, qu’elle aura aidé à obtenir le poste suprême. Sa vie reflète les grands bouleversements du XXème siècle – au beau milieu de la Seconde Guerre mondiale, tous les débordements sont permis devant la menace constante de la mort, puis c’est la nécessaire respectabilité qui reprend le dessus en Europe un fois la guerre finie, laissant la courtisane Pamela sur le carreau, enfin c’est grâce à l’envolée d’Hollywood qu’elle rencontrera son second mari, agent de star et producteur.



La fascinante Pamela Churchill vivait dans l’instant, comme si toute sa vie, les bombes du Blitz avaient continué de tomber autour d’elle. Elle saisit ses amants au vol, profite des opportunités qui lui sont offertes, et change de cap dès que le temps commence à se gâter. Femme hors du commun, elle a choqué ses contemporains, suscité l’envie des épouses de ses amants et finalement réussi à acheter sa respectabilité dans un pays étranger. Ce roman m’a absolument fascinée – il faut dire que j’adore les biographies, plus encore celles de femmes puissantes, indépendantes et téméraires. Une superbe découverte donc, à la fois celle de la vie de Pamela Churchill mais aussi celle de la prose de Stéphanie des Horts, tellement agréable à lire qu’elle m’a entièrement mise dans la peau de son personnage, pendant ces quelques heures de lectures ininterrompues.
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Les soeurs Livanos

Bon livre divertissement.

Des histoires de vies passionnantes...
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Pamela

Pamela Beryl Digby, Pamela Churchill, Pamela Harriman, Pamela Hayward, Pam pour les intimes et Pamela pour les autres.

Les intimes seront forcément des hommes, ses maris, ses amants, son fils unique Winston et celui qu'elle appelle "my dear papa" et qu'elle aime comme sa fille alors qu'elle n'est que sa belle-fille, Winston Churchill lui-même qui lui insufflera le virus de la politique.

Elle sera considérée toute sa jeunesse comme une putain et finira Ambassadrice à Paris (quelle revanche !) nommée par Bill Clinton après avoir travaillé dans l'ombre pour sa victoire.

Voilà une presque biographie écrite sans artifice et quelquefois dans un style journalistique un peu décevant, mais qui se laisse lire sans effort et qui réussit à nous intéresser à la vie d'une femme qui ne pense qu'à l'amour, encore l'amour, toujours l'amour.



A lire avant ou après "les cygnes de la cinquième avenue" de Melanie Benjamin pour se fondre dans le décor 1940/1980 des riches de ces mondes-là.

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Les soeurs Livanos

Connaissez-vous l’histoire des sœurs Livanos ? Filles d’un grand armateur grec, Eugénie et Athina ont le monde à leurs pieds. Beauté, gloire et richesse sont leur quotidien, et rien n’est trop beau pour ces jeunes filles de bonne famille. Quand l’une épouse le célèbre Onassis et l’autre son redoutable ennemi, Niárchos, la guerre de pouvoir ne fait que commencer.



À travers cette biographie, Stéphanie Des Horts nous entraîne dans le monde impitoyable du luxe et de la richesse. Véritables poupées entre les mains de leurs maris respectifs, les deux jeunes femmes se bercent d’illusions dans leurs jolies cages dorées. Car derrière leurs caprices futiles, se cachent des enjeux bien plus importants, et les deux héroïnes ne sont que des jouets dont on se lasse très vite. Si le milieu de l’élite fortunée peut faire rêver, l’autrice démonte peu à peu le rêve étincelant. Derrière ce jeu de faux-semblants et les sourires de façade se cachent des secrets bien sombres : mensonges, jalousies et drames familiaux sont en réalité le quotidien d’Athina et Eugénie. Moi qui aime les femmes fortes aux destins remarquables, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une pointe de dégoût à chaque page, tant ces femmes sont victimes malgré elles d’hommes avides d’influence et de grandeur. Onassis et Niárchos sont plus mégalomanes l’un que l’autre, et manquent cruellement d’humanité et d’élégance, à tel point que je me suis plusieurs fois demandé qui pouvait encore admirer des hommes pareils. Je n’ai jamais été attirée par la gloire ou le pouvoir, et ce livre est une illustration de l’indécence de notre monde, si bien que j’ai refermé les dernières pages avec scepticisme. .

Je lis peu de biographies et préfère la fiction, mais Stéphanie Des Horts nous propose ici un livre romancé au style très accessible, que j’ai terminé en quelques heures. Je ne connaissais rien de ce monde fermé au prestige fané, mais cela me conforte une nouvelle fois dans le choix d’une vie simple, sans prestige, mais heureuse.
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Les soeurs Livanos

Elles ont défrayé la chronique des années 50 à 70, étalé le faste et leurs frasques, l’argent, l’indécence, la démesure.



Elles, petites filles richissimes et gâtées, jeunes femmes avides et formatées à l’idée du mariage avec de riches partis. Evidemment. Elles ont trouvé hommes à leur mesure, l’une choisit Onassis, l’autre prendra Niarchos. Deux redoutables rivaux.



L’argent coule à flot dans les somptueuses villas ou à bord du Cristina O, les fêtes sont grandioses, arrosées de champagne et nourries au caviar. Le gotha est présent, les stars, les politiciens, les financiers, les robes scintillent, les diamants s’étalent en rivière.



Le bonheur ? Une façade. Les coups pleuvent, les hommes sont volages, les pilules et l’alcool sont le lit de l’oubli.



Très documenté, truffé d’anecdotes tirées des journaux de l’époque, les faits sont épluchés et livrés sans chichi, de la belle apparence aux alcôves malheureuses. Tina et Eugénie souffrent. Des tragédies de femmes soumises aux hommes pour des richesses et la célébrité, une façon d’exister au-delà des violences et des couleuvres avalées. L’amour, les illusions, elles en mourront. Jeunes et brisées.



Stéphanie des Horts ressuscite les sœurs Livanos pour quelques pages captivantes d’une écriture vive et percutante au rythme de la vie qui file, du bonheur aux larmes, de la folie à la chute. Elle nous raconte ces femmes et leurs souffrances, des étoiles oubliées qui ont cru au bonheur dans un monde d’apparences et d’hypocrisie.



Des destins qu’on lit à la fois subjugué et écœuré. L’argent fait-il le bonheur ?




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Les soeurs Livanos

Est-ce le résultat d'une culture trop ancienne ou la faute de trop de bateaux et d'oseille ? Toujours est-il que la vie des filles du patriarche des armateurs grecs, Stavros Livanos (1891-1963), Eugenia, née en 1926, et Athina "Tina", née en 1929 n'a pas été des plus simples. Leur père avait l'habitude de ne prendre jamais du crédit à la banque et de payer ses bateaux rubis sur l'ongle. Lorsqu'un beau jour quelqu'un s'en étonna et lui en fit la remarque, le père Livanos répondit : "Je n'ai pas d'argent, j'ai des bateaux".



Une façon de voir bien sûr, car dans plusieurs langues l'expression "riche comme" se termine souvent par un renvoi à ces armateurs grecs, au lieu du classique comme Crésus (115-53 av. J.C.). Et les fortunes de lui, Stavros Niarchos (1909-1996) et Aristote Onassis (1906-1975), que nous allons rencontrer plus loin à côté d'Eugenia et Tina, ont été proprement colossales.



Il est évidemment logique de se marier dans son entourage, mais lorsque ce cercle devient si restreint qu'un homme décide de marier les 2 filles de son collègue et rival comme Stavros Niarchos, d'abord Eugenia en 1946, ensuite Tina en 1971, cela devient un peu compliqué, surtout si la dernière nommée avait déjà épousé l'autre du trio, Onassis.



C'est comme si les soeurs Livanos ont voulu illustrer de façon dramatique que l'argent ne fait pas le bonheur. En dépit du fric et des facilités qu'il permet, elles sont mortes toutes les 2 jeunes : Eugenia à 44 ans, en 1970 d'une overdose de barbituriques et Tina à 45 ans, en 1974, officiellement d'un oedème des poumons, mais il y a été également question d'une overdose de drogues.



Ce n'est pas absolument indispensable, mais si vous aimez les mondanités, cela vous aidera sûrement à apprécier cet ouvrage, car l'auteure vous emmène aux endroits exclusifs fréquentés par la jet-set : l'hippodrome d'Ascot, les bals de l'Aga Khan, la station de ski de Courchevel etc.



Le récit démarre avec le mariage d'Aristote Onassis, qui a 40 ans, avec la cadette des Livanos, Tina, qui en a 17. Ils auront 2 enfants ensemble, tous 2 décédés : Alexandre (1948-1973) mort à 25 ans dans un accident d'avion et Christina Onassis (1950-1988) à 37 ans d'une crise cardiaque. Christina s'est mariée 4 fois, avec Joseph Bolker en 1971, Alexandre Andreadis en 1975, Sergueï Kauzov en 1978 et Thierry Roussel en 1984. Avec ce dernier elle a eu une fille, Athina Onassis, née en 1985 et prénommée ainsi en honneur à sa grand-mère.



Tout le monde se souvient certainement de la liaison d'Aristote Onassis avec la diva Maria Calas (1923-1977), commencée en 1959. La "Bible de l'opéra" (son surnom) restera fidèle à son Aristote jusqu'à la fin, malgré son affaire avec Caroline Lee Bouvier-Radziwill (née en 1933), la jeune soeur de Jacqueline Kennedy-Bouvier (1929-1994) et son mariage avec la veuve du Président John Fitzgerald Kennedy, en 1968. La grande cantatrice sera la seule à aller visiter l'armateur grec à l'hôpital américain de Neuilly, où il est mort d'une pneumonie en 1975.



Si j'ai dressé ce petit aperçu plutôt fastidieux de liaisons, mariages et rejetons c'est dans le but de vous offrir quelques points de repères utiles, si vous vous lancez dans la lecture des aléas de la vie mouvementée des soeurs Livanos et consorts parmi les "happy few" (ou supposés tels), que je ne vais pas résumer ici. Pas plus, par ailleurs, que les nombreuses affaires d'héritage et de procès retentissants.



Appartenir à cette élite fortunée n'est, en tout cas, pas de tout repos. Non pas que j'en sois envieux. Comme vous allez constater - si vous ne vous en doutiez pas déjà - il y a pas mal de ragots, jalousies, rivalités et médisances parmi la crème de la crème. Feuilleter leurs prouesses dans les magazines "people", chez mon coiffeur de temps en temps, me comble largement.



Il s'agit du premier livre que j'aie lu de Stéphanie des Horts, romancière et critique littéraire, née de Courmon en 1965 à Tours. "Les soeurs Livanos", paru en octobre dernier, est sa 8ème oeuvre littéraire en 10 ans. Son début concernait une biographie intitulée "Pamela" de Pamela Beryl Digby (1920-1997), épouse du fils de Winston Churchill, Randolph ; Leland Hayward (un agent artistique américain) et Averell Harriman, gouverneur, secrétaire d'État au commerce et ambassadeur américain à Londres et à Moscou. Bill Clinton a nommé "Pam" ambassadrice US à Paris (1993-1997). J'avais déjà lu sur cette dame la biographie écrite par Sally Bedell-Smith "Reflected Glory : Life of Pamela Churchill Harriman", paru l'année de sa mort. Sinon, je me serais peut-être attaqué à l'ouvrage de Stéphanie des Horts.

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Pamela

J'ai été passionnée par le récit riche et documenté de l'auteur sur la vie d'une femme qui a vécu toute sa vie pour son propre bonheur, son épanouissement sexuel en vivant pleinement ses amours avec des hommes tous aussi forts qu'elle par le caractère, la volonté et le désir d'être soi, de mener sa vie égoïstement. Désignée comme la dernière courtisane, la personnalité et la vie de Pamela Churchill m'ont fascinée et j'ai de l'admiration pour cette femme qui a toujours assumé ses choix de vie, même si parfois c'était terriblement douloureux.
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Pamela

L'histoire de la belle-fille de Sir Winston Churchill, femme belle et passionnée, admirée par son beau-père et par de nombreux hommes qui succombèrent à ses charmes. Sa vie est néanmoins souvent une dérive mais ses capacités de rebond sont phénoménales. Un livre qui se lit vite, très accessible et qui mérite le détour principalement par son célèbre lien de parenté.
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Pamela

Pamela Beryl Digby était une Anglaise rousse, intelligente, vive d'esprit et d'une grande beauté.

Ambitieuse, elle aima les hommes d'influence.

Son premier mari fut Randolph Churchill, fils de Winston Churchill qui n'était pas vraiment un gentleman et il ne sut pas apprécier son épouse. Par contre Winston Churchill, son beau-père, l'estimait beaucoup.

Après sa séparation d'avec ce premier mari, elle eut de nombreuses liaisons, notamment avec l'Aga Khan et Agnelli, qu'elle aima beaucoup.

Elle aima son second époux l'agent artistique Leyland Heyward jusqu'au décès de celui-ci.

Son troisième mariage avec Averell Harriman lui permit d'obtenir la nationalité américaine. Elle entra en politique dans le parti Démocrate et s'engagea activement pour l'élection de Bill Clinton. Elle fut ambassadrice des Etats-Unis en France de 1993 jusqu'à son décès, le 5 février 1997.



Une lecture facile, mais ne manquant pas d'intérêt.
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Pamela

Très jeune, Pamela Digby, fille de chatelains anglais a su qu'elle aimait le pouvoir et l'argent ... et les hommes 



Après avoir navigué dans le Londres et Berlin d'avant la seconde guerre mondiale, elle épouse Randolph Churchill, fils de Lord Winston : il voulait un héritier, elle voulait un nom et une position. Bref, du gagnant - gagnant.



Elle vivra peu avec son mari rapidement expédié en Egypte avec son régiment et accompagne son beau-père à Downing Street ... C'est là qu'elle rencontre Averell Harriman, héritiers des Chelmins de fer de l'Union Pacific et envoyé de Roosevelt, avec qui elle partagera une liaison qui ne s'achèvera qu'au départ d'Averell comme ambassadeur à Moscou.



Divorcée en 1945, elle voyagera en Europe, de pays en pays et d'amant en amant .. Pionnière de la jet-set qui n'était encore que la Café Society, elle vivra avec les plus grands l'Aga Khan, quitté pour Giovanni Agnelli,Elie de Rotschild, Niarchos ... mais aussi Maurice Druon !



Tous - ou presque - l'ont couverte de bijoux, voire lui ont offert des 'logements' (château au Cap d'Antibes, appartement avenue de New York à Paris) voire des voitures (Bentley !)  



A quarante ans, elle se pose et épouse Leland Hayward, agent et producteur américain. Onze ans plus tard, devenue veuve, elle recroisera (pas du tout) fortuitement Averell et l'épousera (enfin). Ils deviendront parmi les plus grands leveurs de fonds du parti Démocrate et contribueront à l'élection de Bill Clinton à la présidence. En remerciement, il la nomma ambassadrice à Paris où elle mourra d'une hémorragie cérébrale dans la piscine de l'hôtel Ritz !



On la dit la dernière des grandes courtisanes, elle fut la confidente, l'égérie, la compagne des plus grands sachant plaire aux hommes et leur donnant ce qu'ils voulaient en échange (de beaucoup) d'argent ... 



Une biographie factuelle d'une femme qui traversa le XXème siècle en influençant beaucoup de puissants ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Le bal du siècle

Mon cœur d’éternelle midinette a vibré au fil de cette histoire aussi dépaysante que romanesque. Tout y est, tout ce que j’aime en tout cas !



Nina, une jeune et belle aristocrate anglo-indienne qui aime semer la zizanie autour d’elle. Et quoi de plus efficace que de tomber amoureuse du meilleur ami de son père, officier de la marine britannique, pour instiguer le trouble ?



L’heureux élu se nomme Jack O’Hara. C’est un aventurier qui aime éperdument la mère de Nina, une indienne à la beauté piquante.

Cet imbroglio amoureux se déroule en 1947, en pleine partition de l’Inde.



Quatre ans plus tard, Stéphanie des Horts nous invite à un bal costumé :

« Avec des gentilshommes désaxés et des princesses de pacotille qui se prennent pour des « héroïnes hollywoodiennes ".



Direction Venise. Le palazzo Labia, en haut du Grand Canal. Là où, en septembre 1951, Charles de Beistegui reçoit plus de 1.500 invités venus de New York, Paris, Londres et Rio. Des acteurs, des mécènes, des couturiers, des photographes, des milliardaires, des écrivains. L'aristocrate cosmopolite aux cheveux blancs et aux yeux bleu acier traque l'esprit des Lumières, offre caviar et champagne.



On se prend à rêver aux décors de la Sérénissime.

On se prend à rêver à une danse dans les bras d’un bel inconnu.



Sauf que Stéphanie des Horts nous offre une histoire beaucoup plus sombre.



Avec un grand souci des détails l’auteure nous emmène dans une aventure haletante où la petite histoire rejoint la grande.



Une belle lecture.







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Pamela

PAMELA DE L’AUTEUR STEPHANIE DES HORTS 278 PAGES EDITIONS ALBIN MICHEL FEVRIER 2017



Résumé :



Légère, séduisante, insolente, Pamela décide très tôt de capturer l’homme qui la mènera à la gloire. Randolph Churchill, qu’elle épouse à dix-neuf ans, Ali Khan, Agnelli, Sinatra, Harriman, Druon, Rubirosa, Rothschild… aucun ne résiste à son charme. S’ils ont le pouvoir, elle exerce sur eux une attirance fatale. Ils l’ont tous désirée. Elle les a tous aimés. Les conquêtes de Pamela sont des alliances, des trophées qu’elle brandit sans crainte de choquer les cercles mondains. Elles vont lui ouvrir les portes du pouvoir et de la diplomatie, jusqu’alors réservées aux hommes, et lui permettre d’assumer toutes ses libertés. Scandaleuse ? Intrigante ? Courtisane ? La ravissante anglaise à la réputation sulfureuse, morte comme une légende dans la piscine du Ritz à Paris où elle était ambassadrice des États-Unis, a emporté ses secrets.



Mon avis :



Je ne connaissais pas du tout cette femme qui a attiré des dizaines d’hommes dans ses filets et dans son lit… En revanche, elle n’a pas réussi forcément à épouser ceux qu’elle aimait vraiment. On pourrait la qualifier de « pute de luxe » mais, moi, je la mets dans la catégorie d’une femme qui tombait souvent amoureuse et qui ne pouvait pas vivre sans la gent masculine… Lorsqu’elle voulait un amant, elle ne s’embêtait pas du conjoint, elle fonçait. Elle a eu souvent le cœur brisé !



Non, seulement, c’était une femme sensuelle, une panthère… Mais aussi, un être intelligent, fonceur, ne craignant pas les critiques, une femme de poigne et d’affaire !



Une biographie très intéressante surtout lorsque le personnage est inconnu pour ma part. J’ai avancé sans à priori et sans comparaison…



Laissez-vous tenter chers lecteurs et lectrices…



Go en librairie.

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