Stephen Kaplan

Comme il y a toujours un revers à une médaille, j'ai parcouru ce livre pour connaître un autre point de vue sur les fameux évènements d'Amityville, la maison du diable.

Et comme j'aime les controverses, j'ai été gâtée.



Aperçu du litige d’Amityville Horror

La maison pittoresque d’Amityville Horror a été rendue célèbre en 1974 quand Ronald DeFeo Jr a tué ses parents et quatre jeunes frères et sœurs le 13 novembre 1974. George et Kathy Lutz ont emménagé dans la maison le 18 décembre 1975. Ils sont restés dans la maison pendant moins d' un mois avant de fuir, en citant des chants, des démons et d’autres perturbations inexpliquées.



Le livre de 1977 de Jay Anson, The Amityville Horror, relate les événements paranormaux qui ont mené à leur départ du point de vue des Lutzes. Le livre est devenu un best seller et a fait l'objet dans un film d'épouvante de 1979 avec James Brolin, Margot kidder et Rod Steiger (Amityville, la maison du diable). Ce livre a été ré-adapté et ré-imaginé dans un film de 2005 avec Ryan Reynolds, Melissa George et Philip Baker Hall. [3][4]



Kaplan, The Amityville Horror Conspiracy, contredit le travail d’Anson, et soutient que Lutz a délibérément fraudé le public.

Facile à dire, encore faut-il le prouver.



Durant 265 pages, après avoir posé les bases de son étude mais surtout la cause initiale de ses soupçons, Stephen Kaplan va s'employer à démonter les perturbations et prouver qu'elles n'ont rien de paranormal. Il expliquera pourquoi il lui semble évident que les Lutz ont inventé une histoire horrifique qui sent bon les deniers en retour.



Mais de son côté Stephen Kaplan n'est pas blanc comme neige et les critiques fusent des deux côtés.



J'ai aimé les retournements de situation, les mauvaises fois des protagonistes qui ne sont irréprochables ni les uns, ni les autres.

Au demeurant chacun pensera ce qu'il veut de cette histoire, qui m'apparaît comme une énorme supercherie. Mais, l'important n'est-il pas qu'on est pris du plaisir à se faire peur ?



Installez-vous bien confortablement, nous voici partis pour un règlement de compte à OK Corral sur fond de possession.

Un livre en demi-teintes, avec un style qui oscille entre rapport de police et chronique journalistique. L’histoire est aberrante, avec une histoire da maison hantée et l’idée que tout cela est (pourrait être) vrai. "Amityville" ne se contente donc pas de relater des faits surnaturels ; ce témoignage est tellement ancré dans le réel qu'on est forcé d'y croire. C'est un livre qui réduit n'importe quel scepticisme à néant et qui invite à plus que de s'interroger sur ses croyances en la vie après la mort. A savoir remettre en question la part rationnelle du monde et accepter l'inacceptable : croire au Diable (et donc à Dieu ?). Personnellement, je n’ai pas adoré. je trouve le propos confus et, finalement, assez peu convaincant. J'aurais préféré qu'on me dise que c'est une fiction, plutôt que d'aller se balader sur les voies du surnaturel et en prétendant que tout est authentique.