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5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Rockford, Illinois , le 14/12/1938
Biographie :

Stewart Brand est l’un des écologistes les plus influents et les plus controversés de la planète.

Il a obtenu un diplôme de biologie en 1960 à l'Université Stanford. En 1962, il étudie le design au San Francisco Art Institute, la photographie au San Francisco State College, et participe à une importante étude scientifique sur le LSD à Menlo Park en Californie.

Son passage dans l’armée américaine en tant que parachutiste lui fait dire plus tard que se trouve là la source de son goût pour les organisations.

Figure du mouvement hippie, pionnier de l'écologie dès les années 1960, il est notamment connue pour avoir créé le "Whole Earth Catalog", légendaire guide pratique de la vie écologique, publié entre 1968 et 1972, puis occasionnellement jusqu'en 1998, pour lequel il a reçu un National Book Award en 1972. En 1968, la toute première photo de la Terre vue de l’espace, prise depuis l’orbite de la Lune par un astronaute de la NASA, est publiée en une du "Whole Earth Catalog".

Homme aux centres d'intérêt multiples, actif sur tous les fronts de la lutte pour la défense de l'environnement, il est le fondateur de nombreuses organisations dont The WELL (Whole Earth ‘Lectronic Link) en 1985, l'une des plus anciennes communautés virtuelles, le Global Business Network (1988), qui a pour but d’explorer les futures stratégies commerciales du monde, et la Long Now Foundation, co-créée en 1996 et qui encourage la pensée du long terme, dont il est président.

Son sixième livre, "Discipline pour la planète terre" ("Whole Earth Discipline", 2009), bouscule bon nombre d’idées écologistes concernant les OGM, l’énergie nucléaire, la surpopulation et l’urbanisation.

Stewart Brand a animé plusieurs conférences TED.

site officiel : http://sb.longnow.org/SB_homepage/
Twitter : https://twitter.com/stewartbrand
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Je faisais de la chute libre autrefois - jusqu'au jour où mon parachute m'a lâché -, et peux donc me porter garant du témoignage qui suit. J'ai demandé à Rosalind Picard, professeur au Media Lab du MIT, s'il existait une dimension temporelle dans les émotions. Voici sa réponse:
"Je me souviens qu'en chute libre - ou plus exactement "en vol" pendant la chute libre -, quelques minutes dans le ciel équivalent mentalement à une journée d'aventure. Les parachutistes qui sautent caméscope sur la tête pour enregistrer les évènements une fois en l'air sont obligés de filmer deux fois plus vite que la vitesse à laquelle ils comptent lire la vidéo. C'est la seule solution pour tout ait l'air "normal". Le cerveau, émotionnellement sous adrénaline, tourne beaucoup plus rapidement pendant la chute libre que lorsqu'on visionne la séquence après coup. En fait, la vidéo ainsi "normalisée" tend à recréer cette montée d'adrénaline chez la personne qui la regarde.

Le terme de chute libre décrit assez bien notre époque. Il évoque le frisson du danger, l'accélération, la glorieuse sensation de liberté, et la chute. L'autre raison pour laquelle j'ai arrêté le parachutisme en chute libre est d'avoir un jour vu ce que ça donnait de l'extérieur. Quand vous regarder quelqu'un sauter du même appareil que vous, la personne est debout sur le seuil, sourit farouchement dans le souffle des hélices, puis se jette dans le vide et devient minuscule et lointaine. Quand vous êtes la personne qui saute, en revanche, c'est vous qui repoussez l'avion, c'est lui qui devient minuscule et lointain, et votre combinaison crépite violemment dans le vent à 200 km/h. Dans le vif de l'expérience, ce que vous voyez est excitant, mais pas effrayant. Puis j'ai regardé quelqu'un sauter d'un autre avion à proximité. En spectateur, j'ai vu la scène comme elle est réellement: le type tombe comme une pierre.
Alors, en plus du super-pied que j'ai pris en pratiquant la chute libre, j'ai retenu trois choses au niveau viscéral. Un, ne jamais compter entièrement sur le matériel. Le défaillance de mon parachute était statistiquement inévitable. Deux, toujours avoir un système de secours. Je me souviens m'être fait la remarque en tirant la poignée du deuxième parachute, "pourvu que celui là fonctionne, je n'en ai pas d'autre." Je n'aurais vécu que huit secondes de plus s'il ne s'était pas ouvert. Trois, chercher un cadre de référence extérieur. Ceci explique peut-être mon intérêt pour le projet Horloge/Bibliothèque: l'Horloge est le cadre de référence extérieur, la Bibliothèque est le système de secours.
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Selon Kevin Kelly, "Isaac Asimov disait que la science-fiction était née lorsqu'il est devenu évident que le monde changeait en l'espace d'une vie humaine, et donc que penser l'avenir devenait une question de survie individuelle." Le futurologue de la nanotechnologie Eric Drexler en convient: "avec le temps je me suis rendu compte que les gens qui connaissaient les classiques de la science-fiction ont bien plus de facilités à penser l'avenir, les technologies de demain, les retombées politiques de ces technologies, etc." Au Global Business Network (GBN), la société de planification par scénario qui m'emploie, nous expédions régulièrement des livres de science-fiction aux adhérents du "réseau", et lorsque des écrivains tels que Williiam Gibson, Bruce Sterling, David Brin ou Vernor Vinge acceptent de venir participer à des ateliers de planification avec nos clients, cela enrichit la qualité du travail. La planification par scénario suppose d'explorer l'environnement d'une organisation dans la grande variété de ses avenirs possibles, en profondeur, et de manière convaincante. Une compétence en science-fiction accroît cette profondeur.
Pourtant, explique Freeman Dyson, les écrivains comme les prévisionnistes ne cessent de passer à côté des développements futurs les plus importants: "la prévision économique passe à côté par manque d'imagination."
Par manque d'imagination? Oui, pour une raison structurelle presque jamais prise en compte. En tout temps, les différents évènements "probables" dans l'avenir restent infiniment moins nombreux que la multitude d'éventualités quasi impossible - si nombreuses et individuellement si peu probables, que futurologues comme furitimistes [néologisme crée par SB pour désigner des pseudo-futurologues qui associe un programme à leur prévisions] ne prennent pas la peine d'en examiner ni d'en envisager la moindre petite fraction. Or l'une de ces innombrables éventualités aura probablement bien lieu. Ainsi la réalité finit-elle statistiquement par être toujours extraordinaire. La fiction n'a pas cette liberté. La fiction doit être crédible; pas la réalité.
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Quelle quantité d'information existe-t-il aujourd'hui dans le monde, et à quoi correspondrait-elle sous l'angle des capacités du stockage numérique? Michael Lesk, de chez Belle Communications Research, en a effectué le recensement détaillé. Le contenu de la Bibliothèque du Congrès est communément évalué à vingt-millions d'ouvrages, soit deux téraoctets de données texte ("de quoi remplir vingt mille disques ZIP de 100 mégaoctets", pour utiliser les critères pittoresques de 1998 [année où fut écrit ce livre]. En comptant toutes ses archives graphiques, vidéo et sonores, la bibliothèque du Congrès totalise trois pétaoctets, soit trente millions de disques ZIP du 100 Mo. (...) Lesk estime que le contenu global du World Wide Web a dépassé celui de la bibliothèque du Congrès en 1998, et il continue de doubler tous les 3 ou 4 mois.
Lesk estime la quantité totale d'information dans le monde - en comptant chaque carte postale, chaque appel téléphonique, chaque hyperlin, chaque publicité télévisée - à vingt mille pétaoctets: cent vingt miliards de disques ZIP de 100 Mo, quatre mille fois la bibliothèque du Congrès. Une grande étape du franchie (en toute discrétion) en 1998: les capacités de stockage disponibles ont dépassé la quantité d'information contenue dans le monde. Nous avons aujourd'hui plus d'espace de rangement qu'il n'existe de choses à ranger. Autrement dit, concluait, Lesk, "Nous allons pouvoir tout sauvegarder - nous n'aurons pas à jeter d'informations - et l'information de base ne sera jamais consultée par l'être humain." La plupart de ces informations se contenteront de circuler d'un ordinateur à un autre.
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Le corps de la plupart des animaux est configuré sur l'avenir, nos visages tournés vers où nous allons. Notre mental a ce que le philosophe Derek Parfit décrit comme une "tendance à l'avenir". Une douleur future, comme la perspective d'une visite chez le dentiste, mobilise plus d'attention qu'une douleur passée. On va parfois retarder provisoirement un plaisir futur simplement pour le savourer plus longtemps, mais on est moins intéressé par ce même plaisir dans le passé. "Nous allons d'anticipation en anticipation, disait Samuel Johnson, et non de satisfaction en satisfaction."
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C'est un professeur d'histoire des religions, James P. Carse, de l'université de New York, qui eut l'idée du "jeu infini". Son bijou de littérature, Jeux finis, jeux infinis (01986), s'ouvre par ces mots: "Le but d'un jeu fini est de gagner, celui d'un jeu infini est de continuer à jouer."
Le football, les élections et l'essentiel du business sont des jeux finis; on gagne ou on perd. La famille, le jardinage et les pratiques spirituelles sont des jeux infinis: perdre n'a pas de sens. Les jeux finis, souligne Carse, ont besoin de règles fixes afin que gagnant et perdant soient déterminés de façon juste; les jeux infinis se nourissent de changements ponctuels dans les règles (d'un commun accord entre les joueurs) afin que le jeu s'améliore en permanence. Les joueurs finis entendent contrôler le futur; les joueurs infinis s'arrangent pour que le future ne cesse de surprendre. Les joueurs finis, défiant la mort, visent l'immortalité à travers leurs victoires fameuses; les joueurs infinis "offrent leur mort comme une façon de continuer le jeu - ils ne jouent pas pour leur propre vie, ils vivent pour le jeu leur survive."
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L'une des tendances les moins remarquées et les moins étudiées de la fin du 20e siècle est l'essor des jeux de hasard. Avec une croissance annuelle d'environ 20% pendant les années 1990, les sommes dépensées aux Etats-Unis pour les jeux légaux dépassaient 700 milliards de dollars par an en 1998. A peu près 8% de ces sommes revenaient à "l'establishment": 56 milliards de bénéfices, c'est plus que les industries du film et de la musique réunies. Au lieu d'y mettre un frein, le gouvernement s'est joint à la partie, en prenant bien soin d'apprendre aux citoyens à parier sans se poser de questions. Le nombre d'Etats disposant d'une loterie est passé de un en 1964 à trente-sept en 1997. Le nombre de joueurs dépendants a grimpé en conséquence, avec son lot classique de délits, de familles brisées et de suicides. L'industrie du jeu est devenue un lobby politique puissant, capable d'acheter la connivence des gouvernements et le silence des médias.
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