AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : États-Unis
Biographie :

Psychiatre et psychothérapeute américaine

Ajouter des informations
Bibliographie de Susan Baur   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (204) Voir plus Ajouter une citation
Gross avait eu de terribles ennuis. Il avait fourni une patiente, qui avait sans doute été sa maîtresse, le poison avec lequel elle s'était suicidée. Il avait eu deux enfants la même année, l'un de sa emme, le deuxi!ème de la femme d'un autre, et il dirigeait des groupes de discussion au sein desquels les gens se déshabillaient. Pour lui éviter de fâcheuses conséquences, sa famille l'avait fait interner dans l'asile où Jung travaillait. Jung était aux anges : il avait la possibilité de discuter avec l'un des analystes européens les plus brillants et expérimentés. Médecin et patient se mirent rapidement d'accord pour s'analyser mutuellement.
Commenter  J’apprécie          10
[Jung] pensait que les fixations que faisait Spielrein sur les excréments et la masturbation venaient des fessées qu'elle avait reçues de son père quand elle était enfant. Lorsque son père frappait ses fesses nues, la jeune fille, d'après Jung, était à la fois humiliée et sexuellement excitée, ce qui créait en elle une contradiction qu'elle n'arrivait pas à surmonter. Dans son cas, cette contradiction était si grande qu'elle se mettait à crier sans plus pouvoir se contrôler et qu'elle perdait pied avec la réalité.
Commenter  J’apprécie          10
Après avoir explcité ces facteurs, Juing pensa que sa patiente pourrait guérir s'ils réussisaient ensemble à remonter la chaîne des souvenirs qui déclenchaient ses cris (la méthode de Jung ne permit pas de mettre au jour le fait alarmant que la mère de Spielrein avait délibérément laissé sa fille dans l'ignorance des réalités de l'existence ; il lui arrivait même de modifier les cours que recevait sa fille au lycée afin d'en éliminer toute référence au sexe).
Commenter  J’apprécie          10
Pour [le philosophe Irving Singer], les parents et les thérapeutes représentent une autorité ; leur amour et leur avis comptent pour le patient. Ce dernier fera et croira tout ce qui confortera cet amour. En d'autres termes, les tentatives incessantes pour conquérir l'amour du thérapeute constituent l'élément clé du transfert, et non pas la ressemblance qui existe ou n'existe pas entre le parent du patient et le thérapeute.
Commenter  J’apprécie          10
Spielrein consacra son année à se ressaisir et à achever sa thèse, dont le sujet central était le cas d'une femme qui n'était pas bien différent du sien. Elle apprit sans doute beaucoup sur elle-même en étudiant ce cas. Une situation courante chez les cliniciens, qui affirment : "Si vous souhaitez vous sentir mieux, faites une thérapie. Si vous souhaitez être mieux, devenez thérapeutes."
Commenter  J’apprécie          10
Pour les jeunes femmes, qu'elles s'appellent Spielrein ou Catherine, il apparaît fréquemment qu'elles ont découvert au départ de l'homme de leurs rêves, un homme gentil et de confiance, sage et qui les écoute avec beaucoup d'attention. Comme Jung, qui avait une intuition pleine de finesse, il perçoit ce qu'elles sont intérieurement, au-delà des rires nerveux qu'elles émettent pour dissimuler leurs sentiments, au-delà de leur dépression et de leur angoisse qu'elles conçoivent comme une faute, il remonte jusqu'à leur coeur, là où elles ont accumulé des restes d'espoirs, presque oubliés. Qu'un homme avec de telles qualités estime qu'elles sont merveilleuses suffit pour restaurer leur confiance. Elles se sentent mieux. Plus encore, elles deviennent cette personne aux dons hors du commun qu'elles ont toujours rêvé d'être. Souvent, elles reprennent des études pour devenir thérapeutes, comme l'ont fait Sabina Spielrein, Gizella Pálos, Anaïs Nin et Marty Fromm.
Commenter  J’apprécie          00
Au bout de trois ans, Barbara est toujours incapable de donner une version satisfaisante de son histoire et, pour cette raison sans doute, elle est toujours obnubilée par cette expérience. Il semble souvent que les règlements de compte ont leur propre vie et qu'il faille beaucoup de temps pour recoller les morceaux de façon crédible.
Commenter  J’apprécie          10
Aujourd'hui, la beauté de la côte de Big Sur est connue de tous, mais dans les années 1950 et 1960, pour ceux qui lancèrent le mouvement de potentialité humaine et qui découvrirent à cette occasion la Californie et son littoral sauvage, ce fut une surprise saisissante. Quand Aldous Huxley, Abraham Maslow, Alan Watts, Fritz Perls, Carl Rogers, Rollo May, Anäïs Nin, R. D. Laing, entre autres, qui avaient laissé derrière eux les villes ravagées d'Europe ou le surpeuplement de la côte Est, et traversé la montagne Sainte Lucie et le froid de la côte pacifique, atteignirent cette contrée chaude baignée de soleil, ils ne purent qu'être entraînés vers des idées nouvelles. Il y avait une telle évidence dans ce paysage californien et dans la vie qu'on y menait. "C'est maintenant, mon chou" était l'expression courante, et même la psychothérapie a succombé à l'enchantement du paysage.
Commenter  J’apprécie          00
L'ambiguïté - littéralement, "aller sans but" - est une ressource sous-évaluée et sous-estimée que la plupart des gens préfèrent oublier ou éviter. Pour Betz, maintenir l'ambiguïté permet de se promener dans les histoires contradictoires que lui racontent thérapeutes et patients, et d'écouter ce que chaque histoire essaie de dire, séparément et ensemble. L'un des exemples qu'il donne est celui d'un thérapeute et d'une patiente tombés amoureux l'un de l'autre. Ils ont estimé qu'il était plus important de donner une suite à leur amour que de poursuivre la thérapie, et le thérapeute comme la patiente ont décidé d'y mettre fin. Ils se fiancent. Plus tard, leur relation se délabre et le couple se sépare. SDes années passent, et la femme dépose une plaitne. Le thérapeute est choqué par cette trahison et se sent "extrêmement traumatisé".
Commenter  J’apprécie          00
... des études suggèrent que seule la présence amoureuse d'une autre personne développe notre individualité.
Commenter  J’apprécie          20

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Susan Baur (17)Voir plus

Quiz Voir plus

Littérature : Portrait de femme (2)

- "Ma fille vous demande pardon ; elle n'était pas encore tout à fait prête. Votre Excellence sait comment sont les bonnes femmes dans ces occasions", ajouta-t-il en exprimant en des termes quasiment vernaculaires une pensée d'une légèreté parisienne. "Mais elle sera là dans un instant ; notre maison est à deux pas comme vous savez." L'instant dura cinq minutes ; puis la porte s'ouvrit [...] Devant l'impétuosité de sa beauté les hommes furent incapables d'en remarquer, en les analysant, les défauts qui n'étaient pas rares ; et nombreuses devaient être les personnes qui ne seraient jamais capables de cette élaboration critique. Elle était grande et bien faite, sur la base de critères généreux ; sa carnation devait posséder la saveur de la crème fraîche à laquelle elle ressemblait, sa bouche enfantine celle des fraises. Sous la masse des cheveux couleur de nuit enroulés en d'exquises ondulations, il y avait l'aube de ses yeux verts, immobiles comme ceux des statues et, comme eux, un peu cruels. Elle avançait lentement, en faisant tournoyer sa large jupe blanche et portait sur sa personne la sérénité, l'invincibilité de la femme sûre de sa beauté. Ce n'est que bien des mois plus tard que l'on sut qu'au moment de son entrée triomphale elle avait été sur le point de s'évanouir d'anxiété." (Vignette)

La Sanseverina
Léa de Lonval
Angelica Sedara
Mademoiselle de Chartres
Scarlett O'hara
Oriane de Guermantes
Carmen
Hélène Kouraguine
Marguerite Gautier
La marquise de Merteuil

1 questions
7 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature américaine , littérature italienne , littérature russeCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}