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Critiques de Sylvain Cypel (9)
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L'État d'Israël contre les Juifs

Un livre qu'il est nécessaire de lire car il met en lumière ce qu'est devenu l'État d'Israël depuis 25, 30 ans. L'auteur pose des faits qui décrivent combien la société israélienne est devenue porteuse d'une idéologie colonialiste, raciste et même xénophobe vis-à-vis des palestiniens. L'État d'Israël en est même arrivé à renier ce qui en était le fondement à savoir un refuge pour les juifs qui étaient menacés pour bâtir une société où tout un chacun aurait les mêmes droits et pourrait y trouver l'espérance. L'idée d'un sionisme porteur d'espoir et de progrès trouvait dans la construction d'un nouvel État porteur d'une forme de protection contre le l'antisémitisme et le racisme, aux lendemains de cette entreprise d'anéantissement que fût le nazisme, ne pouvait être regardé que comme positive et progressiste.

Il nous décrit comment un nationalisme xénophobe et malsain s'est installé et fait la guerre non seulement aux palestiniens en leur déniant non seulement le droit de vivre dans ces lieux, leur refuse tout respect à l'humanité, les soustrait même aux règles de droit les plus élémentaires, mais s'en prend à tous ceux, juifs aussi, qui s'en offusquent. Il nous montre les alliances menées avec des antisémites notoires, avec des dirigeants autoritaires voire dictatoriaux, du moment qu'ils sont aussi islamophobes et racistes. Il pointe les alliances avec les suprématistes blancs, avec les évangélistes qui a terme restent des antisémites, pour qu'ils soutiennent Israël dans sa construction d'un État d'apartheid.

Du coup, il met à jour le rôle néfaste que le CRIF en vient à jouer en France en défendant tout ce que fait Israël et en refusant de voir combien cela ne fait qu'attiser l'antisémitisme en retour. Pourtant aux USA une frange de plus en plus majoritaire, notamment chez les jeunes juifs, prend ses distances avec l'agressivité dont fait preuve Israël vis-à-vis des populations palestiniennes mais pas seulement, vis-à-vis aussi des populations juives ou chrétiennes noires qui pensent y trouver refuge. Ces jeunes tissent des liens avec des populations musulmanes qui sont soumises à des traitements racistes aux USA et se battent contre l'érection du mur, que ce soit celui de Trump ou celui de Nétanyahou.
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L'État d'Israël contre les Juifs

J'ai lu ce livre à la suite du roman Quand hurlent les hyènes, qui m'avait intrigué. Pour comprendre plus en détails et profondeur le conflit israélo-palestinien. Je n'ai pas été déçu. Sylvain Cypel est d'une rigueur et d'une pédagogie à toute épreuve. On comprend dès lors beaucoup mieux les tenants et les aboutissants jusqu'aux politiques européennes. Bruno Jacquin m'avait mis la puce à l'oreille, Sylvain Cypel apporte toutes les confirmations nécessaires dans son livre livre au titre si éloquent.
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Liberty

Je dois bien avouer que j'ai étais super déçu par ce livre. Je m'attendais vraiment a une comparaison, entre la politique q et américaine par rapport au migrant, mais malheureusement j'ai juste eu l'impression de lire une analyse professionnelle et trop lourde du côté americian, je dois bien avouer que avec tous ses chiffres et réflexion je me suis ennuyer, j'ai étais déçu de ne pas voir plus de chose sur la politique française, j'ai eu beaucoup de mal a lire cette ouvrage et je le suis pas mal ennuyer dommage mais il peux plaire au fan de la politique américaine
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Les emmurés : La société israélienne dans l'impasse

S’il n’est pas possible, dans un article de résumer ce livre de plus de 400 pages, ni de parcourir l’ensemble des analyses articulées à une riche documentation historique (autour des travaux des « nouveaux historiens » israéliens tel Tom SEGEV, Benny MORRIS ou Ilan PAPPE ; de palestiniens comme Edward SAID ou Elias SANBAR) et enrichie par de nombreux interviews, j’essayerais d’évoquer les points les plus significatifs ou ceux porteurs des interrogations critiques les plus pertinentes sur les sociétés traitées et leurs évolutions.



La société israélienne n’est ni figée ni homogène. Le livre interroge les contradictions, engendrées, entre autres, par la confrontation permanente entre les mythes structurant le passé-présent de cette société et de ses habitant(e)s et les réalités très éloignées des descriptions diffusées par les médias.



Autant le dire ouvertement, ce que Sylvain CYPEL écrit dans ces quinze chapitres dont deux plus particulièrement centrées sur la société palestinienne fait largement accord (dissymétrie des responsabilités, mises à jour des politiques des dirigeants sionistes et analyses des phénomènes ethnicistes et racistes de la société israélienne, critique des incapacités politiques passées et actuelles de l’OLP.



Reste cependant des plages de désaccords ou d’ambiguïtés de l’auteur que nous critiquerons à la fin de cette note.



La conclusion du livre peut être résumée simplement. Aujourd’hui la défaite, au sens politique du terme, d’Israël ne peut être que salvatrice. Cette défaite des dénis, de la pensée ethnique et des constructions mythiques et à l’inverse la victoire du droit l’universalisme et l’éthique de justice, passe par la reconnaissance du caractère constitutif, dans la construction d’Israël, de l’expulsion des palestiniens en 1948. Son avenir en tant qu’entité nationale dépend au premier chef du règlement de ce contentieux fondateur. Et cela nécessite, entre autres, de libérer tous les territoires occupés y compris Jérusalem-Est.



La première partie du livre s’intitule : « Mémoires, images de soi, images de l’autre ».



La mémoire, épurée de 1948 est le soubassement d’une construction rassurante de l’image de soi, comme unique victime, pour les juifs israéliens.



La négation des expulsions, des massacres, des villages rasés et effacés de l’histoire, le déni des palestiniens puis des réfugiés, l’auto-justification systématique ont créé un espace fantasmagorique où l’image de l’autre est dévalorisée, méprisée et annulée.



Cette construction s’appuie sur l’influence ethniciste présent dans le « mouvement national juif » et s’alimente d’une vision orientaliste de l’histoire (approche articulée autour de l’idée que l’espace arabo-musulman est marqué par des « constantes culturelles » qui lui seraient intrinsèques et constitutives).



L’évolution de Benny Morris, est un exemple frappant du fonctionnement mental de cette société. « L’homme qui le premier en Israël, s’est attelé à la mise au jour des faits historiques les plus douloureux pour la mémoire collective, et les plus systématiquement occultés, va d’un même mouvement les désigner pour ce qu’ils furent : -un nettoyage ethnique – ce qu’il s’était jusque là toujours refusé à faire. Mais il va aussi, sous l’influence de cette rétraction ethnique et son orientalisme profond, s’atteler à les justifier, et même à… prôner leur répétition. »



L’auteur traite aussi des difficultés palestiniennes à appréhender les israéliens. « La négation du caractère national de la société juive israélienne fonctionne comme un miroir inversé de la vision orientaliste israélienne quant à l’inexistence d’un peuple palestinien et l’illégitimité de son nationalisme ».



La seconde partie du livre intitulée « Israéliens, Palestiniens : la tentation du pire » traite de l’après guerre des six jours.



Les modifications substantielles des partis israéliens et de leurs orientations majoritaires dans un contexte d’occupation des territoires, de colonisation puis de développement de la première Intifada sont analysées en détail. L’auteur parle d’une « algérisation » des israéliens c’est à dire d’un renforcement « en son sein, par un mouvement mécanique, les propensions les plus coloniales qui y préexistaient ».



Les négociations d’Oslo ( la responsabilité primordiale dans l’échec revenant aux dirigeants travaillistes israéliens ), de Camp David, de Taba puis de Genève sont disséquées et les fondements des mensonges israéliens, particulièrement bien mis en perspective avec les réalités politiques et symboliques de l’occupation.



Coincée entre une politique de « lutte armée » et de diplomatie secrète, l’autorité palestinienne ne parviendra pas à élaborer des perspectives mobilisatrices. Elle sera largement prise au dépourvu par la première Intifada. L’absence de démocratie, la corruption de l’OLP ( nomination comme ministre de Jamal Tarifi devenu milliardaire en fournissant à Israël la main d’œuvre qui construisit les habitations et les routes réservées aux colons, prélevant sa dîme sur chaque salarié palestinien), le clientèlisme avec le retour des grandes familles sont analysées.



L’auteur mène une critique exemplaire des actions terroristes et suicidaires. « Les auteurs palestiniens d’attentats suicides font l’objet d’un double déni : déni de l’inhumanité de leurs actes au profit de leur glorification, du coté de leurs partisans ; déni de leur humanité au profit d’une diabolisation de l’ensemble des palestiniens, du coté de l’immense majorité des israéliens »



Les évolutions de la société israélienne, sa « brutalisation » (traitement des ouvriers immigrés) ou lors de la grève de la faim de palestiniens détenus en août 2004 (un ministre peut dire publiquement « qu’ils crèvent »), la radicalisation du nationalisme, la baisse de l’esprit démocratique, le rôle des médias (« alignement sur les vérités officielles sensiblement identique à ce que connut la presse américaine après le 11 septembre 2001 »), la place grandissante des militaires, l’évolution de la mouvance nationale religieuse et du « parti des colons », les développement du racisme (les citations de certains rabbins feront passer le borgne français par un antiraciste) sont tour à tour étudiés.



L’exposition de l’émergence du « camp moral » dans ces différentes composantes, les départs d’Israël, des liaisons historiquement mouvantes entre les israéliens, le nazisme et la destruction des juifs d’Europe par les nazis, sont complétés d’une analyse pertinente des antisémitismes réels et imaginés.



Reste maintenant à évoquer des désaccords.



Mineur mais significative du poids des mots, l’utilisation de « Tsahal » pour nommer « amicalement » l’armée israélienne, même lorsque l’on condamne ses agir et ses conduites, me semble très inopportun.



Plus important, la mise au même plan, ou le manque de mise en question, de la « Loi sur le retour » (permettant à tout-e juif et juive d’obtenir la nationalité israélienne) et du « Droit au retour » pour les palestinien-ne-s. Il s’agit là, d’une symétrie inacceptable.



Dans un cas il s’agit d’une Loi fondée sur l’ethnicisme, condamné par ailleurs par Syvain Cypel tout au long de son livre, d’une inscription a-historique profondément investie de la pensée religieuse et non assimilable à une règle de droit ; de l’autre, d’un droit démocratique élémentaire, au sens communément établi et accepté dans le monde.



Derrière cette dérive de mots, se cache une problématique sur la caractérisation « juive » de l’état d’Israël, laissant place à une conception ethnique maintenue pour le futur des évolutions souhaitables.



Qu’à la lumière des événements du dernier demi-siècle, il soit opportun de rediscuter de la liaison avec la diaspora juive, y compris de possibles migrations vers cet état, et de rompre avec des visions et des réponses ne prenant pas en compte des attachements récurrents et fondateurs d’une certaine culture nationale, me semble aujourd’hui nécessaire, mais cela ne peut être acceptable qu’en terme de droit applicable à toutes et tous, au delà même des auto-définitions ethniques des un-e-s et des autres.



Enfin, il faudrait revenir aussi sur la question de la « libération nationale du peuple juif » (l’utilisation de cette terminologie habituelle ne vaut pas acceptation de ma part) ou sur ce que l’auteur nomme « les composantes contradictoires du sionisme et d’Israël –les juifs comme religion et comme peuple, l’aspiration à l’émancipation nationale et la propension ethniciste ; l’édification en Etat-nation et le colonialisme, mais différent des colonialismes usuels de l’époque dans ses aspirations ; la laïcité et les fondements mythologiques bibliques, etc. » telle qu’elle a été posée et réalisée par le sionisme.



Mais, faut-il encore une fois le préciser, ces divergences soulignées, le livre de Sylvain Cypel est réussite dans la conjonction d’une description historique et d’une analyse du présent, sans gommer les évolutions contradictoires, les blocages profonds, les réalités destructives, tout en exposant les conditions plausibles d’un futur dégagé de la domination israélienne sur la société palestinienne.
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Un nouveau rêve américain

La colère de mâles blancs



En introduction, Sylvain Cypel aborde la prégnance de la question « ethno-raciale », la puissance de la « question des origines », ces marqueurs des identités construites dans l’espace historico-institutionnel des Etats-Unis.



Le racisme est une donnée de structuration profonde des rapports sociaux étasuniens, un élément constitutif et réactualisé en permanence dans cette formation sociale. Le génocide des peuples amérindiens et l’esclavage des populations noires sont des éléments fondateurs de cet Etat. Tues, niées, ou déformées, ces blessures restent ouvertes…



Administrativement l’usage du terme « race » se poursuit, sous des formes, aujourd’hui plus complexifiées et possiblement multiples par auto-déclaration de chacun-e de son « rattachement » à un groupe « ethno-racial ». L’évolution des catégories, 120 options d’auto-identification, en souligne bien l’aspect de construction socio-historique, « la désignation des catégories ethno-raciales reste d’abord une affaire d’intérêt sociopolitique conjoncturel des autorités ». Il est aujourd’hui possible de se rattacher à plusieurs catégories en fonction de ses liens aux ancêtres supposés ou revendiqués. Les modifications de poids des différentes communautés sont aujourd’hui notables, l’auteur souligne la baisse de la catégorie « blanc seulement ».



Sylvain Cypel souligne que « l’appartenance communautaire de l’individu » est « un élément clé de la socialisation aux Etats-Unis » et que le dernier recensement rompt, pour la première fois, « avec sa subdivision historique structurante entre Blancs et Noirs ». Blancs, Hispaniques, Noirs, Asiatiques, deux races ou plus, Indiens et Inuits, Hawaïens de souche, autres populations…



Pour ne parler que des candidats démocrate et républicain aux élections présidentielle de 2012, les Noirs, les Hispaniques, les Asiatiques et les Autres ont majoritairement voté pour Obama (respectivement à 93%, 71%, 73% et 58%) alors que les Blancs ont voté à 59% pour Romney et 39% pour Obama)…



Vu de France, de l’optique du citoyen abstrait (sans sexe, sans classe, sans origine, en dehors de tout processus de racialisation) cela peut paraître étrange. Mais à moins de hiérarchiser (sur quelles bases ?) les constructions socio-historiques, il vaut mieux en comprendre les histoires, en mesurer les apports et les limites, prendre en compte les contradictions inhérentes aux différents modes d’expression…



Sylvain Cypel analyse les bouleversement démographiques, le fait que les Blancs ne soient plus majoritaires dans un très grands nombres de villes, ni dans quatre Etats dont les deux les plus peuplés (Californie et Texas), la poursuite de l’immigration et sa diversification, la multiplications des langues usitées… et les réactions d’une partie de la population des Blancs, « leur désarroi, au pire leur rage de se voir ainsi dépossédés de ce qu’ils vivaient comme un état légitime : leur domination incontestée ». Le mythe ou le rêve dit américain (je souligne que l’appropriation du terme même Amérique fait partie intégrante de cette mythologie), « ce rêve ne l’est en réalité pas plus aujourd’hui… qu’il ne le fut hier ».



Une remarque. L’auteur parle de « classes moyennes » (« tous ceux qui travaillent sans être riches ni pauvres » dont « les salariés correctement rémunérés et protégés socialement »). Hors, me semble-t-il, les classes et groupes sociaux « se définissent avant tout par leur positionnement au regard des rapports de production et non par des tranches de revenus » (pour utiliser la formule employée par Pierre Salama dans Contre Temps N°30 de juillet 2016). La phraséologie autour de la « classe moyenne » comme de l’« entrepreneur individuel » fait partie intégrante de la mythologie libérale, comme par ailleurs la « méritocratie » (Ce qui ne dispense pas, par ailleurs, d’analyser la cristallisation d’intérêts plus ou moins divergents).



L’auteur fournit de nombreux exemples des changements en cours, place des femmes, des « minorités », votes, parcours scolaires et universitaires, montée de l’incroyance, mixité « ethno-raciale »…



Il parle aussi de mobilité sociale, d’inégalité des richesses et de très forte polarisation des revenus et des patrimoines, de la production industrielle, de crise de 2008 et de ses effets, des lobbys, des dépenses privées de santé et d’éducation, de l’endettement privé dont celui des étudiant-e-s, des emplois détruits et des nouveaux emplois créés (industrie et services)…



Je choisis de mettre la focale sur « des résistances et des mouvements d’hostilité actifs » aux modifications socio-politiques, les affirmations « blanche et masculine », le « sentiment de déclin », « l’identité malheureuse de l’homme blanc », du développement et des thématiques du Tea Party, des rapports à la « constitution » ou plutôt à certains de ses amendements…



Des hommes blancs « en colère », la phobie des « aliens », la rage du « mâle blanc », les reconfigurations des relations familiales, le refus de l’égalité des droits, les thèses conspiratrices, les ports d’arme, la rage anti-immigré-e-s, les constructions institutionnelles de l’inégalité électorale, l’incarcération de masse (et la perte des droits civils) des Afro-Américains, les ségrégations résidentielles, l’évangélisation protestante, les mouvements libertariens…



L’auteur rappelle que « la tradition de violence interne est ancrée dans l’histoire, de la conquête du territoire au rôle de la criminalité dans les luttes sociales en passant par l’esclavage », les crimes de masse « à de rares exceptions près, des mâles blancs »…



Il serait intéressant de mettre en comparaison, les développements du Tea Party, de la mal-nommée Manif pour tous, de la montée des intégrismes religieux (hindous, évangélistes, islamistes, juifs, etc.), des appels à une « identité » exemplaire-républicaine-laïque-égalitaire-nationale fantasmatique, les essentialisations en tout genre de passé non inscrit dans l’histoire… Ces réactions contre ce qui est perçu comme « liberté » et « égalité » de toutes et tous, comme sentiment de perte de « privilèges », sont d’abord à mes yeux, des constats de revers social et politique de leurs organisateurs/organisatrices. Mais leur défaite potentielle, les rend d’autant plus dangereux/dangereuses, que les courants prônant l’émancipation, pour ne pas parler des socio-libéraux, ne tiennent pas leurs promesses en termes de liberté et d’égalité…



Il n’y a ni évolution linéaire, ni voie automatique aux « métissages », ni nouveau « rêve » plausible sans combats politico-sociaux… Il n’y aura ni fin de règne du « mâle blanc », ni liberté-égalité pour toutes/tous et pour chacun-e, sans développement de l’auto-organisation des groupes sociaux, sans nouvelles institutionnalisations politiques constituantes, sans remise en cause crédible et majoritaire des fondements même des rapports sociaux fétichisés. Ce n’est jamais une question de simple démographie…



Les dominants ne renoncent jamais à leurs systèmes de privilège. Il faut au moins les neutraliser, les cantonner, les désarmer… Et faute de concevoir et mener unitairement ces luttes, les quotidiens de demain pourraient être beaucoup plus « cauchemardesques » que les formules réactionnaires prônées aujourd’hui par les un-e-s et les autres…






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Liberty

Dans Liberty, l'auteur veut faire un parallèle entre la position de la France et celle des États-Unis sur la question de l'immigration, de l'accueil des réfugiés.

Ce livre aurait pu être très intéressant, mais je suis un peu déçu. En effet, je m'attendais à une comparaison entre la politique migratoire de ces deux pays.

Or, la majorité de cet ouvrage traite surtout des États-Unis. Le fait que malgré des résistances intérieures à l'accueil des immigrés (dû à certains politiques tel Trump ou des personnalité des médias), l'opinion publique américaine reste plutôt favorable et considère l'immigration comme une chance, ce fait-là nous est répété tout au long du roman. On a bien compris. Mais ça ne fait rien avancer. le fait que le gouvernement est pour l'accueil des immigrés mais qu'il doit ajuster sa politique en fonction de l'opinion publique, on l'a compris aussi.

Par contre, comme il n'existe pas en France, contrairement aux États-Unis, des chiffres détaillés de l'immigration par ethnie, il est sûrement plus difficile d'analyser l'immigration. Je rejoint l'auteur sur un point : en France, l'immigration est tabou. On ne peut pas en parler sans être taxer soit de raciste soit de libertaire. Nous avons bien vu que les tentatives de débats en France ont été des échecs. On devrait pouvoir parler de ce phénomène d'immigration avec plus de mesure et d'ouverture. C'est bien dommage que l'auteur ne nous donne que quelques maigres pistes à ce terrible constat pour notre pays.
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L'État d'Israël contre les Juifs

Ce livre est une prouesse. Toutes les questions sont traitées avec une grande précision dans la démonstration : les medias israéliens, la spoliation et l'accaparement des terres et de quartiers de Jerusalem, le sionisme, la gauche israélienne, l'extrême droite au pouvoir, le boycott, etc. Une référence sur le sujet. Passionnant et alarmant. Les détails sur le conditionnement des esprits et la censure de plus en plus présente sont glaçants.
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L'Ukraine racontée aux enfants

Un magnifique livre documentaire plutôt destiné aux collégiens qui présente la terrible histoire de l'Ukraine, pays toujours morcelé, écartelé entre les pays frontaliers (Russie, Pologne), qui a subi de grandes catastrophes comme l'Holodomor (le pays fut affamé par Staline causant des millions de morts) ou Tchernobyl. On comprend d'autant mieux le combat des Ukrainiens pour leur indépendance. Le lecteur découvrira également la splendeur des paysages et de l'architecture, et la richesse de la culture.

Pour les adultes et les lycéens, je conseille fortement pour approfondir le sujet le magnifique roman d'Alexandra Koszelyk L'archiviste.
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Liberty

Un grand merci à Babelio pour cet ouvrage recu dans le cadre d'une masse critique, mais dont je ne serai malheureusement pas parvenu à aller jusqu'à la fin.

Je m'attendais en effet à une comparaison entre politiques migratoires entre France et US, s'appuyant sur des exemples récents (Obama, Trump, Chirac, Sarkozy, Hollande, etc...). Au final, l'auteur semble limiter son analyse aux Etats Unis, fournit beaucoup de chiffres, mais semble plus d'adresser à un public d'experts - en tout cas, il n'a malheureusement jamais réussi à capter mon intérêt à mon plus grand dam et malgré ma persévérance.
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