Je pense à toutes les souffrances que je lui ai causées [à ma mère]. L'angoisse, toute sa vie. Je me dis des fois que le plus grand malheur est à l'arrière... On se défonçait pour quelques grandes idées qui nous avaient conquis et donnaient un sens à nos vies, mais pour l'arrière, les mères, les soeurs, tout ça restait souvent un mystère. Pour les mères, les soeurs, les femmes, les enfants, la vie était toute autre... [...] Il m'a fallu des années pour comprendre pourquoi ses yeux brillaient : à cause des larmes...
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