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4.15/5 (sur 82 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Sylvie Bardet vit à Paris et publie des romans depuis 2012.
Elle est aussi photographe, illustratrice, autodidacte et geek depuis les années 90.
Elle a débuté en écrivant des articles dans le fanzine culte Housewife.
En plus de la littérature, ce sont les faits divers, les jeux vidéo, le cinéma et les séries TV qui l’inspirent.
Publications:
2012. Les Deux Dernières. Premier roman
2015. Thriller Le Designer
2017. Tu n'iras pas danser. Thriller
2018. Signes. Roman Policier.
2019. Toni Darke Résurrection. Thriller.
2021. Petits Crimes et Grandes Intrigues : Écrire un roman.
Pour des informations plus complètes: sylviebardet.com
Twitter: @sylviebardet
Facebook: www.facebook.com/sbardet
Instagram: @thrillersbardet
Dons: sylviebardet.com/dons
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Bande-annonce HD du thriller Le Designer.


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Mon cher Tom, si vous le permettez, accordez-moi cette « humble » prétention, qui n'est rien d'autre qu'un fait : il se trouve que j'étais une excellente enquêtrice, mais une enquêtrice atypique. Outre les qualités de base qui sont nécessaires pour réussir dans ce métier difficile, j'avais un talent qui me différenciait de tout le monde, une « aide extérieure » qui m'a permis la résolution d'affaires très complexes, ou jamais élucidées.
- Quelle aide extérieure ?
- Les signes, mon cher Tom. Appelez cela comme vous voulez, Dieu, l'univers, l'instinct ou l'énergie, ils ont toujours mis sur ma route, depuis l'enfance, les directions à suivre et celles à éviter.
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Un épais brouillard nocturne réduisait la visibilité à une dizaine de mètres. Une telle aberration climatique ne se produisait jamais dans les rues de la capitale, sauf une brume d’altitude qui parfois décapitait la Dame de fer en étouffant la puissance de son phare marin.
Adèle et Vlad habitaient à quinze minutes à pied de la gare du Nord.
Ils ne dirent pas un mot pendant le trajet, cons-cients l’un et l’autre du caractère anormal de l’environnement.
Les bruits habituels d’une ville effervescente s’étaient atténués.
Tout Paris résonnait depuis un sous-sol mal isolé.
Le viaduc métallique permettant le franchissement des voies ferrées de la gare de l’Est poussa Vlad à s’accrocher au bras d’Adèle. Son architecture en forme de piège à loups semblait refermer sur eux son imposante mâchoire en acier. Ils eurent l’impression de traverser une passerelle hostile et sans fin sous la-quelle de sombres lombrics aux têtes embrasées ram-paient pour sortir de l’excavation où ils grouillaient.
Quand enfin le profil de la gare du Nord se précisa, ils laissèrent échapper un soupir de soulagement.
Hélas, leur répit fut de courte durée. L’intérieur, guère plus avenant, ne présageait rien de bon.
À 20 heures, des milliers de passagers étaient sup-posés transiter. Pourtant, seules une vingtaine d’ombres, troubles et sans âme, se mouvaient au loin sans qu’aucune ne les croise ni ne les approche ja-mais.
Le panneau des départs affichait leur train à 20 h 08, voie 6.
Une nuée silencieuse de corbeaux encrés aux con-tours délités tournoyaient sous la verrière de la grande halle.
Sur le quai de la voie 6, un train de banlieue en inox attendait les voyageurs. Ils virent des passagers monter, mais à chaque fois qu’ils passaient devant un wagon, ce dernier apparaissait vide et désolé.
Adèle regarda Vlad qui était aussi blanc que son billet.
– Les petits gris ont été supprimés il y a longtemps, non ?
– Hein ? Quoi ?
– Ces vieux trains de banlieue.
– Ah, oui, répondit Vlad en écarquillant les yeux en direction de la brume qui commençait à s’infiltrer sous la halle.
Adèle entra au centre de la rame dans une re-morque inoccupée en tirant par le bras son ami qui résistait à la suivre.
Si Vlad a peur maintenant, c’est mal barré pour la suite ! pensa Adèle en regardant par-dessus son épaule.
Les sièges en skaï orange brillaient sous un éclai-rage jaunâtre et tamisé. Ils s’installèrent l’un en face de l’autre sur une banquette dont l’état neuf accentuait l’étrangeté de la situation.
Les portes se fermèrent.
Le train démarra en silence et sans à-coups, comme s’il était propulsé par une énergie futuriste.
Vlad ouvrit son sac à dos en tremblant afin de véri-fier qu’il n’avait rien oublié : des jumelles, deux lampes torche, une corde à grappin, un kit d’ouverture de portes, un pied-de-biche court et une bouteille d’eau. Il ouvrit sa parka pour s’assurer de la présence de son poignard glissé dans un fourreau en cuir fixé à sa ceinture.
Adèle sortit de son sac à bandoulière une flasque métallique qu’elle avait remplie de vodka. Elle but une gorgée pour se donner du courage, puis la tendit à Vlad qui déclina l’offre.
– Je ne peux rien avaler.
Dehors et derrière chaque fenêtre du wagon, l’éclairage intérieur se reflétait sur la brume qui défi-lait à grande vitesse. Rien d’autre n’était visible.
– Nom d’un sortilège, où ce train damné va-t-il nous emmener ?
– Au mieux à Laffère-sur-Sombre, au pire, dans les geôles de l’enfer, répondit Adèle en reprenant de la vodka.
– Comment un tel cauchemar est-il possible ?
– C’est bien ce que je suis déterminée à savoir.
Le brouillard se dissipa.
Une nuit noire, sans relief ni étoile, profonde mais sans perspectives, prit place.
La montre de Vlad indiquait 22 h 57. Il la pencha vers Adèle qui lui dit en cherchant un repère à l’extérieur :
– Félicitations ! Tu viens de vivre ta première dis-torsion temporelle.
Le petit gris se mit à ralentir de façon surnaturelle, sans modifier sa vitesse. Il s’arrêta dans un mouve-ment imperceptible.
Les portes s’ouvrirent sur le quai désert d’une mi-nuscule gare isolée. Un panneau en bois blanc vieilli par le temps indiquait en lettres gothiques vert foncé : Laffère-sur-Sombre.
Le train fumait alors qu’il n’était pas à vapeur, comme si quelques brumes obstinées de la capitale s’y étaient accrochées.
Ils traversèrent un hall plongé dans une obscurité de veille dont la décoration désuète appartenait à une autre époque. Une vieille affiche jaunie par le temps vantait une vitesse de 200 km/h atteinte par le Capi-tole.
À l’extérieur, une route s’enfonçait en ligne droite au milieu d’une zone industrielle désaffectée. Les rares lampadaires qui l’éclairaient dessinaient les con-tours de hangars désaffectés et de cuves affaissées.
...
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Une brume venant du large commençait à voiler Morlusenn.
Lise enfila sa parka avant de refermer la portière de son véhicule.
Les ruelles du village étaient désertes.
Seul Rominet, le chat noir de Mme Pichon, était de sortie : assis au milieu des pavés, il ignora Lise quand elle le dépassa. Une créature invisible occupait toute son attention.
Le brouillard s’épaississait, il débordait d’une mer silencieuse, aux aguets.
Les lanternes murales diffusaient l’éclairage étouffé des becs de gaz du XIXe siècle. Nul n’aurait été surpris d’apercevoir entre deux maisons la silhouette furtive – en manteau sombre et haut-de-forme – d’un criminel sanguinaire échappé de l’East End victorien.
Quelques lumières de l’hôtel des Lavandières tamisaient des formes jaunes qui flottaient dans ce paysage inquiétant. À l’arrière, tapie comme un animal blessé, la maison de Sylvestre attendait que l’on vienne la délivrer.
Elle était plongée dans l’obscurité.
Le cœur de Lise cogna dans sa poitrine.
Mon Dieu ! Lui serait-il arrivé quelque chose ? Aurait-il eu un malaise ?
Elle ouvrit la porte que le vieux marin ne verrouillait jamais. À tâtons, elle chercha l’interrupteur incrusté dans le lambris.
Son ciré jaune était accroché au portemanteau en fer forgé. Le trousseau de clés, fixé à l’anneau d’un flotteur, pendait à une patère en fonte.
Tout semblait en ordre...
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... l'avantage du 22, c'est que la balle entre mais ne ressort pas. Elle ricoche à l'intérieur de ton crâne et met ton cerveau en bouillie. Tu veux un muffin à la confiture? Un café?
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Un épais brouillard nocturne réduisait la visibilité à une dizaine de mètres. Une telle aberration climatique ne se produisait jamais dans les rues de la capitale, sauf une brume d’altitude qui parfois décapitait la Dame de fer en étouffant la puissance de son phare marin.
Adèle et Vlad habitaient à quinze minutes à pied de la gare du Nord.
Ils ne dirent pas un mot pendant le trajet, conscients l’un et l’autre du caractère anormal de l’environnement.
Les bruits habituels d’une ville effervescente s’étaient atténués.
Tout Paris résonnait depuis un sous-sol mal isolé.
La traversée du viaduc métallique permettant le franchissement des voies ferrées de la gare de l’Est poussa Vlad à s’accrocher au bras d’Adèle. Son architecture en forme de piège à loup semblait refermer sur eux son imposante mâchoire en acier. Ils eurent l’impression de traverser une passerelle hostile et sans fin sous laquelle de sombres lombrics aux têtes embrasées rampaient pour sortir de l’excavation où ils grouillaient.
Quand enfin le profil de la gare du Nord se précisa, ils laissèrent échapper un soupir de soulagement.
Hélas, leur répit fut de courte durée. L’intérieur, guère plus avenant, ne présageait rien de bon.
À 20 heures, des milliers de passagers étaient supposés transiter. Pourtant, seules une vingtaine d’ombres, troubles et sans âme, se mouvaient au loin sans qu’aucune ne les croise ni ne les approche jamais.
Le panneau des départs affichait leur train à 20 h 08, voie 6.
Une nuée silencieuse de corbeaux encrés aux contours délités tournoyaient sous la verrière de la grande halle.
Sur le quai de la voie 6, un train de banlieue en inox attendait les voyageurs. Ils virent des passagers monter, mais à chaque fois qu’ils passaient devant un wagon, ce dernier apparaissait vide et désolé...
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Me faire cogner était devenu une routine à laquelle je m'étais habitué en espérant que ces deux dégénérés finiraient par se lasser de l'objet de leur addiction.
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Avant d’être profileur, j’étais consultant en recrutement pour diverses boîtes qui connaissaient mon talent pour l’analyse de la gestuelle. Déceler chez l’autre ce qui le trahit est un exercice passionnant. En revanche, appliquer mon expertise sur des listes de candidats à l’embauche avait fini par profondément m’ennuyer. J’ai pris alors la décision de me spécialiser dans le profilage. Tous les sombres événements qui ont marqué mon enfance avaient coulé les fondations de ce métier que j’ai pris soin d’éviter pendant des années. Je suis passé de l’analyse des gestes à celui des actes, mais mon ancien talent me sert dans les rapports humains et notamment la séduction, je l’avoue. Ça permet d’éviter de perdre un temps fou à savoir si je plais ou non en soûlant de questions les amis, les amis d’amis ou je ne sais quel oracle susceptible de me sortir de la confusion.
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Madame Atkins avait une personnalité limpide, généreuse. Ses sentiments, lorsqu’ils animaient son visage, étaient sans filtre ni effets spéciaux. Quand elle aimait, elle aimait absolument, sans règlement. Si elle voyait dans mes yeux le souhait d’une balade, d’un animal à caresser, d’un dessert à savourer, elle l’exauçait dans les jours qui suivaient. De temps en temps, la tristesse glissait des larmes dans son regard doux. Elle ne s’en cachait pas, elle ne dissimulait rien. Je faisais alors toutes les pitreries possibles pour la faire rire, ce qui prenait en général une dizaine de secondes.
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Sur la banquette arrière de ma voiture, mon sac de voyage a nécessité, une fois encore, une minutieuse préparation. Mis à part le papier, chaque objet a une fonction, un passé, et porte les traces invisibles de ces rencontres intimes. Je me gare sur un parking vide qui marque le départ d’un parcours de randonnée. Il va sans dire qu’à deux heures du matin, si j’entrevois l’ombre d’un individu, je doute que ce dernier nourrisse à l’égard de ses semblables de charitables intentions.
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Le monde révélait à mon jeune âge toute son hostilité et mes parents, que je trouvais jusque-là rassurants, sont devenus étranges du jour au lendemain. Agressifs plus exactement. Ils se disputaient pour des raisons d’adultes qui m’étaient incompréhensibles. Le moment était mal choisi, j’étais incapable d’affronter seul la rudesse extérieure et encore moins leurs cris qui montaient jusqu’à l’étage et forçaient le placard, pourtant fermé et calfeutré, dans lequel je me cachais.
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Le programme de la matinée étant chargé, elle avait réveillé Jules vers 9h. Celui-ci voulait absolument un aquarium, cela faisait des jours qu'il compilait et notait trucs et astuces glanés de ci-de là. Elle n'aurait jamais du lui montrer le monde de Némo ! 🐠

Moby Dick
Vingt mille lieues sous les mers
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