Tout le monde savait que j'étais anormal, que j'avais été mutilé par ma mère qui, en voulant me sauver, m'avait handicapé pour la vie. Pas besoin de me faire un dessin, j'étais assez grand maintenant. Je savais pourquoi j'entendais tous ces froissements, ces bruits humides la nuit, j'avais vu des hommes et des jeunes garçons caresser leur sexe dans la pénombre, même Anaelle avait paru trouver du plaisir à me laisser explorer à tâtons ses chairs humides. Cependant, moi, lorsque je mettais ma main entre mes jambes, je ne touchais qu'une peau neutre et vaguement sensible, portant pour toujours la trace des dents de ma mère.