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4.1/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , 1965
Biographie :

Sylvie Bérard est née à Montréal en 1965. Docteure en littérature, elle enseigne depuis quelques années la littérature québécoise à l'Université Trent à Peterborough (Ontario). Collaboratrice à Lettres québécoises et membre du collectif de rédaction de la revue XYZ, Sylvie Bérard a publié de nombreuses nouvelles dans imagine..., Moebius, L'ASFFQ, Nouvelle Donne, Tesseract, etc., de même que de nombreux articles sur la science-fiction.

Source : Alire
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À croire que j’aime les failles À louer les tremblements Érigés en plein ou en creux La route n’est droite dans aucun sens Ses accotements abîmes De souffles coupés Ses pentes vertiges renversés Des accidents M’échouent sur le chemin qui mène J’aimerais vous dire je m’y retrouverai la prochaine fois Ou non Jamais exactement là où elle devrait être, jamais attendue telle quelle, jamais tout à fait comme il faut. Ni d’eux, ni d’elles, ni d’iels, la voix poétique investit l’univers de la faille, cette imperfection qui devient ici un espace où repenser les possibles. Les trois suites poétiques du recueil À croire que j'aime les failles sont tour à tour transgressives, agrammaticales, joyeusement de guingois, et questionnent le matériau, celui avec lequel on forge une langue, celui contre lequel s’érodent les souvenirs. Dans cette performance virtuelle, réalisée dans le cadre du programme #CanadaEnPrestation, Sylvie Bérard fait la lecture d'extraits les plus festifs de son recueil À croire que j'aime les failles. Cette lecture-performance a été diffusée sur Facebook le 8 mai 2020.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Rapport de Sielxthblootrd Lmasklz, envoyé spécial auprès des humains

Les humains sont des animaux, ils n'ont aucune dignité. Ils vivent, parqués les uns sur les autres, dans des boîtes infectes qu'ils osent appeler « maisons ». Ils se collent les uns aux autres, ils se déplacent en troupeaux, ils n'ont aucune minute a eux, comme si être seul leur faisait peur.
[........]
Les humains sont des parasites. Ils vivent aux crochets des autres espèces. Lorsqu'ils ont débarqué sur cette planète, les darztls les ont aidés du mieux qu'ils le pouvaient. Ils leur ont indiqué où ils seraient plus au frais. En effet, ils supportent si mal la chaleur qu'on dirait une espèce troglodyte, faite pour vivre dans les caves plutôt qu'à la lumière. Les habitants de ce pays leur ont indiqué où se trouvaient les points d'eau dans le désert du Nord. Ces créatures ont besoin de tellement d'eau, il n'est pas étonnant qu'ils suintent tant de ce liquide nauséabond lorsqu'ils ont chaud.
[...]
Les humains sont pareils à la vermine. Ils envahissent tout, ils s'étendent dans le Remldarztl, ils grignotent peu à peu ce monde.
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Un animal à découvert dans le désert, aussi minuscule soit-il, est toujours une créature en sursis, se plaisent à répéter les darztls des deux continents. Il est vrai que dans l'immensité de pierre et de sable, on n'a pas grand chance de s'échapper une fois qu'on a été repéré. C'est en pensant a sa proie qu'elle se répétait cette loi implacable de son monde aride. Elle avait oublié que cela pouvait aussi s'appliquer à elle...
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Je n’ai pas pu dire au revoir à mes proches. Je n’existais déjà plus pour eux·elles ou alors je n’étais jamais partie, ce qui revenait au même pour moi. C’est dommage, tout ce monde perdu. Du temps d’avant que tout se déglingue, je menais pourtant une bonne vie, une vie que j’aimais bien. Ce n’est pas vrai ce que mon entourage s’était mis à dire, que je fuyais dans mes projets pour fuir ma vie. Je le faisais pour la saisir, pour m’en rapprocher. C’est comme ça que j’ai toujours été, moi. J’ai besoin d’Histoire avec un grand H et d’histoires avec plein de petits S. J’ai besoin de contexte, d’analogies. C’est triste que mon besoin de comprendre se soit soldé par mon exclusion. J’ai essayé de ne pas le prendre à un niveau personnel, mais c’est plus fort que moi : j’ai du mal à ne pas avoir l’impression que mon monde m’a larguée.
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Tout le monde savait que j'étais anormal, que j'avais été mutilé par ma mère qui, en voulant me sauver, m'avait handicapé pour la vie. Pas besoin de me faire un dessin, j'étais assez grand maintenant. Je savais pourquoi j'entendais tous ces froissements, ces bruits humides la nuit, j'avais vu des hommes et des jeunes garçons caresser leur sexe dans la pénombre, même Anaelle avait paru trouver du plaisir à me laisser explorer à tâtons ses chairs humides. Cependant, moi, lorsque je mettais ma main entre mes jambes, je ne touchais qu'une peau neutre et vaguement sensible, portant pour toujours la trace des dents de ma mère.
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The wars they will
be fought again
The holy dove
be caught again
bought and sold
and bought again
the dove is never free

(Léonard Cohen, Anthem) p. 009
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Les darztls sont une espèce très peu grégaire, ce n’est pas comme les softs ! Les gens aiment bien faire des allers-retours entre la vie solitaire et la vie solidaire.

(Alire, p.88)
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Les choses ont commencé à se déglinguer tard dans ma vie. Bien sûr, ma vie n'est que mon propre repère commode, mais c'est le seul dont je disposerai jamais.
Pour certaines personnes, tout a toujours continué comme c'était avant, parce qu'elles sont mortes juste assez tôt, alors que d'autres ne connaîtront toujours juste que cela, le chaos. Et puis il y a tout le reste du monde entre les deux qui ont vécu l'avant et l'après.
que sont l'avant et l'après de quelques géné rations en regard de l'histoire de toute une espèce? Mais le Enfin, je dis le chaos... Le chaos des uns est l'équi libre absolu des autres, j'imagine... C'est juste que monde a lentement cessé d'avoir du sens ou plutôt, un sens. C'est dur à expliquer, parce que même les mots ont perdu leur signification et se sont mis à vouloir dire tout et son contraire. C'est l'enfer, refaire un dic tionnaire, dans mon coin d'univers! Ou alors, c'est le paradis
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Elle essaie de faire le vide dans sa tête, comme cela lui arrivait avant, lorsqu’elle avait été battue et voulait tout oublier. Quand on a reçu une correction, il faut vite s’enlever cela de la mémoire, sinon on est punie une deuxième fois, dans sa tête.

(Alire, p.358)
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