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3.92/5 (sur 354 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 21/01/1981
Biographie :

T. M. (Tracey Marie) Frazier est auteure de romance.

son site : http://www.tmfrazierbooks.com/
page Facebook : https://www.facebook.com/TMFRAZIERBOOKS/
Twitter : https://twitter.com/TM_Frazier

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Bibliographie de T. M. Frazier   (11)Voir plus

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Citations et extraits (68) Voir plus Ajouter une citation
On raconte que la vengeance est douce.
C’est du moins ce qu’on dit. Je ne comprends combien c’est vrai qu’en m’extirpant de la carcasse du véhicule, arrachant des éclats de verre de ma peau.
Je sens presque le goût de la vengeance sur ma langue. Je salive en anticipant le moment où je détacherai un des bracelets de mon poignet pour garrotter le sénateur qui m’a tendu un guet-apens.
Quelques petites minutes se sont écoulées depuis que j’ai étranglé un homme.
Mais ça fait longtemps que je n’ai pas pris autant de plaisir à tuer. Un flot d’adrénaline tel que je n’en ai jamais connu, assez abondant pour réveiller un mort, inonde mes veines.
Je suis défoncé.
J’ai eu ma dose.
Je me sens invincible, comme après avoir plongé le nez dans un bol de poudre et inhalé copieusement.
Aussi puissant qu’un dieu.
Et je ne toucherai pas terre avant d’avoir réparé mes torts. Tant pis pour celui qui aura le cran de se mettre en travers de mon chemin.
Au même instant, je l’entends pour la première fois.
Lui.
Preppy.
Le moment est venu de montrer à ces branleurs qu’ils cherchent querelle au mauvais gamin, qui vient du mauvais côté de la ville.
La voix de Preppy est aussi claire dans ma tête que s’il se tenait à côté de moi.
Je perds les pédales.
Le temps de me glisser hors des bois et de regagner la maison, Bear descend de sa moto. Aussitôt qu’il me voit, il jette sa cigarette à ses pieds. Il se dirige vers moi, foulant le sol d’un pas rageur, front plissé et poings serrés. L’herbe sèche crisse sous ses grosses bottes.
– Écoute, je ne voulais pas en venir aux poings mais tes magouilles, c’est inacceptable. Elle mérite mieux que ça, mieux que des mensonges …
Bear s’arrête quand il remarque que je suis maculé de boue et de sang.
– Qu’est-ce qui t’est arrivé ?
Je l’écarte de mon chemin, ignorant sa question, me rue vers la maison et grimpe les marches quatre à quatre. Je pousse si brutalement la porte d’entrée que les vis sautent de leurs gonds et rebondissent sur la véranda.
– Pup ! crié-je.
Une petite partie de moi nourrit l’espoir qu’elle ait trouvé le moyen de rester. Mais dès l’entrée, je n’ai pas besoin de vérifier chaque pièce pour savoir qu’elle a disparu. Je ressens un grand vide.
– Putain ! je rugis. Je m’empare d’une chaise de cuisine et la lance à travers la pièce. Elle dérape sur la table basse en verre, la craquelant en son centre, et perce un trou de la taille d’un ballon de basket dans la cloison, où elle achève sa course.
Bear me rejoint à l’intérieur.
– Tu vas me raconter ce qui t’est arrivé, ou tu continues à démolir cette baraque ?
J’esquive en me rendant au garage. J’ai besoin de ma bécane et de ravitaillements. Le genre de provisions qui fonctionne avec des balles.
– Rien qu’une housse mortuaire ne saurait régler.
Une menotte m’enserre toujours un poignet tandis que l’autre, ouverte, pend à mon bras, la chaîne imprégnée du sang du pseudo-flic. Sitôt cet abruti mort et la voiture emboutie contre un arbre, je me suis hissé sur le siège passager. Par bonheur, la clef des menottes se trouvait dans sa poche.
– Je vois. Où est passée Doe ?
Son ton protecteur me caresse à rebrousse-poil, mais je m’occuperai de ça ultérieurement.
Une fois que j’aurai retrouvé ma nana.
– Le gentil sénateur m’a tendu une embuscade. Max n’était pas là. Et la dernière fois que j’ai vu Pup, elle se débattait en braillant pendant qu’un tueur à gages m’embarquait.
Le souvenir de sa lutte pour échapper à l’emprise du sénateur me met de nouveau en rage.
– Appelle tes contacts. Découvre où il est susceptible de l’avoir emmenée, j’ordonne sèchement.
– C’est pas vrai, souffle Bear.
Au lieu de s’affairer sur son téléphone, il se penche, les coudes en appui sur les genoux. – Quoi encore ? Bear se pince l’arête du nez.
– Je ne suis pas venu sans raison, mec. Je ne voulais pas seulement te mettre une raclée parce que tu as foiré avec Doe. Avant que tu ne résolves ce problème en quelques coups de feu, il serait bon que tu réalises que ce n’est pas obligatoirement le sénateur qui a cherché à t’éliminer.
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- Si j'ai appris quelque chose au cours des six derniers mois, c'est bien que la famille se définit de multiples façons. Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas ensemble que nous ne formons pas une famille. La famille est ce qu'on en fait, ce qu'on veut qu'elle soit.
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Ensuite, je décide de dessiner l’oiseau que j’ai vu tout à l’heure s’envoler au-dessus de l’eau. Je le visualise parfaitement, tout comme j’ai visualisé les yeux que je viens de dessiner. Très vite, je sens mon crayon glisser tout seul sur la page, je ne me contente pas de dessiner, je mets des ombres, j’estompe, je modèle. Le dessin achevé, une fois de plus, ce n’est pas exactement l’oiseau que j’ai vu tout à l’heure que je regarde, mais une étrange version du même. Il a l’air sombre, féroce, ses plumes sont sauvagement ébouriffées et le serpent qui pend de son bec à la bouche ouverte et les crochets apparents, comme s’il allait cracher du feu. Le trouvant trop sévère, trop effrayant, je décide de lui casser une aile et, dans le reflet de son œil, je dessine, avant qu’il l’ait tué, le serpent, une souris dans la bouche. A la fin, le résultat est à la fois d’une beauté étincelante et d’une incroyable vulnérabilité. Avant qu’elles ne coulent sur les joues, j’essuie mes larmes qui me montent aux yeux. Je sais dessiner !
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Le goût de sa bouche, de sa langue, le désir puissant que j’ai ressenti la première fois que je l’ai eu dans mon lit ont alors explosé dans un sentiment qui m’a dépassé. Je me suis littéralement perdu en elle pendant quelques instants avant de revenir à la réalité.
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Je suis né Bastard.
Un soldat de l’armée sans foi ni loi du gang de bikers Beach Bastards. Formé pour reprendre le flambeau de mon vieux.
Le devoir passait avant ma conscience, avant la famille, avant tout.
Je n’ai pas choisi cette vie, c’est elle qui m’a choisi, et la vivre impliquait de savoir et d’accepter que chaque matin où je me levais pour pisser pouvait bien être mon dernier hors de la tombe.
Ou, selon les ordres que je distribuais… le dernier de quelqu’un d’autre.
Être un motard, un Bastard, n’était pas juste dans mon ADN. Ce n’est pas seulement un mode de vie.
Je respirais biker.
Je buvais biker.
Putain, j’adorais ça.
Rien d’autre n’existait.
Jusqu’à ce que tout change.
Je ne me souviens pas du moment précis où cela s’est produit, peut-être après mon premier meurtre, ou le jour où j’ai reçu mon patch, mais c’est arrivé. Huile de moteur, cuir, violence et la facilité à dégommer les ennemis du club avaient remplacé le sang dans mes veines.
J’étais devenu plus biker qu’homme.
Et j’en étais fier.
Je n’ai jamais considéré cela comme un problème, mais de la même façon, je n’aurais jamais cru possible qu’un jour je ne sois plus un Beach Bastards.
Pourtant c’est arrivé.
Je ne le suis plus.
Dès l’instant où j’ai rendu mon gilet aux couleurs du gang et claqué la porte du MC, j’ai retourné mon propre sablier et signé la date d’expiration de ma vie.
Bastard un jour, Bastard toujours.
Sinon, c’est que vous êtes mort.
Depuis, ils me traquent. Mais le plus tordu, ce n’est pas tant l’idée que mes frères veulent me faire la peau qui m’ennuie que l’incertitude.
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L’amour, on le réserve aux personnes que l’on choisit, on ne le distribue pas à tout-va. Je n’ai aucun doute, je sais qu’il donnerait sa vie pour moi et j’en ferais de même, sans la moindre hésitation.
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Une unique pensée m’obsède : la panique va me tuer.
Recroquevillée, je noue les bras autour de mes genoux. Ma poitrine se comprime atrocement. La pièce tourne autour de moi, les livres alignés sur les étagères se confondent. C’est alors qu’une idée me vient. Et si l’obscurité n’était pas la cause de ma crise d’angoisse ?
Il se peut que mon anxiété résulte de la solitude.
La seule personne à laquelle je me sente attachée dans cette nouvelle/ancienne vie est Sammy. Et je ne l’ai vu que quelques minutes. Étant donné que Tanner et moi nous sommes quittés en mauvais termes, j’ignore quand je reverrai Sammy.
Peut-être jamais.
Mes craintes s’appliquent pareillement à King.
Soudain, inspirer l’air de cette maison, de cette pièce, me donne l’impression d’ingérer un gaz toxique. Plus je m’en emplis, plus se renforce la conviction que je vais périr sur le sol d’une chambre dont je n’ai gardé aucun souvenir.
Je vais m’asphyxier.
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– Tu sais que je n’aime pas me répéter, mais pour toi, je ferai une unique exception, Pup.
Immobile devant moi, il m’inspecte, le regard chargé d’autant de désir que d’irritation.
– Enlève tes putains de fringues.
– Tu es vivant, je chuchote, le cœur battant la chamade.
Je rêve ou quoi ?
– Tu vas bientôt sentir à quel point je suis vivant. (Il s’avance encore.) Toi et moi, nous communiquons mieux quand je suis en toi et j’ai beaucoup de choses à dire… Au lieu de perdre notre temps en questions-réponses inutiles, on va utiliser cette méthode.
– Je te croyais mort.
Pétrie de peur et de désir, ma poitrine se soulève. Ma peau me picote, mes seins se tendent.
– Tu pleurais ma perte quand le gamin t’a enfoncé sa langue dans la gorge ?
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Maintenant, je suis entièrement entre les mains de King. Soit je vais mourir de faim, soit de peur. Peu importe la manière ! C'est le moment qui m'importe, car, je le sais, maintenant : jamais je ne quitterai cette maison. En tout cas pas vivante.
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Ti renifle, bien que, manifestement, elle essaie de cacher qu’elle est au bord des larmes. Un sentiment peu familier s’infiltre en moi. Mon cœur se serre et j’ai la nausée. Culpabilité.

J’ai commis tous les délits possibles. J’ai fait des choses auxquelles tout homme sain d’esprit ne songerait jamais, pourtant je n’ai jamais éprouvé une once de culpabilité. Jamais. Jusqu’à présent. Jusqu’à Thia.

L’amour. C’est l’unique genre de torture qui ne me soit pas familier. J’apprends vite que c’est la plus douloureuse de toutes.
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