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Citations de Tatiana de Rosnay (1558)


Les 16 et 17 juillet 1942, 13 152 Juifs furent arrêtés dans Paris et sa banlieue, déportés et assassinés à Auschwitz. Dans le Vélodrome d'Hiver qui s'élevait ici, 4 115 enfants, 2 916 femmes, 1 129 hommes furent parqués dans des conditions inhumaines par la police du gouvernement de Vichy par ordre des occupants nazis. Que ceux qui ont tenté de leur venir en aide soient remerciés. Passant, souviens-toi ! p.98
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Opération vent printanier, murmurais-je
- Un nom charmant, n'est-ce pas, pour une chose aussi horrible, dit-il. La Gestapo avait demandé un certain nombre de Juifs entre seize et cinquante ans. La police française s'était montrée zélée, bien décidée à déporter un maximum de Juifs et pour cela avait aussi arrêté de petits enfants, ceux nés en France. Des enfants français. p.81
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A cause d'Internet, des téléphones portables ... A notre époque, nos amis devaient appeler à la maison, ils tombaient sur papa ou Régine et devaient demander à nous parler. C'est fini ce temps-là. Aujourd'hui, tu peux très bien ne pas savoir qui tes enfants fréquentent. Tu n'es plus jamais en contact direct avec leurs amis.
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- Personne ne se parle dans la famille. C'est ce qu'on nous a appris, c'est notre éducation.
Elle m'a embrassé dans le cou.
- Hmm... Ne commets pas la même erreur avec tes enfants, mon amour.
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Zakhor, Al Tich kah. (Souviens-toi. N'oublie jamais.)
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J'étais enveloppée comme dans un sarcophage de glace. Le froid s'était niché sous ma cage thoracique, mon cuir chevelu, la plante de mes pieds, mes ongles, dans ma moelle épinière. Il m'avait investie. Il pesait sur moi, il me suffoquait, il me soumettait à lui. l'appartement m'a semblé aussi humide, aussi profond qu'une cave noire et gelée qui ne voit jamais la lumière
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Chaque lieu avait désormais une histoire, son histoire, ses drames, ses peines. J'avais peur, une peur bleue, peur du bagage émotionnel d'un lieu de vie. Il me semblait que j'étais devenue une sorte d'éponge, de buvard, une antenne qui captait de façon surnaturelle tout ce qui s'était passé dans une maison. En pénétrant dans un appartement inconnu, j'ai constaté une chose étonnante : j'étais sensible aux odeurs, et ce que mon odorat débusquait en franchissant un pallier étranger reflétait aussi, à sa façon, un pan du passé. Des relents sucrés, lourds, fanés, faisaient surgir des histoires d'alcôve flétries, répugnantes, usées par les années; des effluves poussiéreux, faussement propres ; mêlés à des substances de cire liquide pour parquets, de nettoyant javellisé pour cuisines, ressuscitaient des intimités dont je ne voulais rien savoir : des cohortes de ménagères acariâtres, des conflits familiaux le matin au petit déjeuner, des maris grognons et nonchalants, comme le mien l'avait été, et une armada d'adolescents bruyants aux doigts gras qui maculaient les murs des couloirs.Il y avait aussi des odeurs qui me prenaient à la gorge, des exhalaisons de renfermé, de vie figée, de mouvements pétrifiés, et c'était ces odeurs là, ces odeurs étouffantes que j'avais appris à craindre, car je me doutais qu'elles avaient un lien avec un drame, un crime, un meurtre. "
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Elle se débattit de toutes ses forces, bec et ongles, griffant, donnant des coups de pied, et réussit à revenir devant la porte ouverte. Au fond de la cachette, elle aperçut un petit corps immobile et recroquevillé, puis le visage chéri, bleui, méconnaissable. Elle s’effondra en criant. Elle appela dans un hurlement de désespoir, sa mère, son père, Michel. (p.235)
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"Il n'a pas bougé. Il est toujours étendu à même le carrelage, les bras en croix, les jambes raides. Pas de bruit. Juste un robinet qui goutte. Le ronronnement du Frigidaire. Sa respiration à elle. Elle le regarde, elle ne fait que cela, le regarder.
Puis elle détache enfin les yeux du polo rouge, de la parka noire, et elle regarde la cuisine, comme si c'était la première fois qu'elle la voyait. Large. Moderne. Pratique. Ordonnée. Une grande table en chêne, lisse, lustrée, malgré les années et le passage turbulent d'enfants et de petits enfants. Elle revoit encore les siens, à cette même table. Leur adolescence lointaine et les petits matins difficiles, muets, paupières gonflées, lèvres boudeuses. Son fils, grognon. Sa fille, avachie. Elle revoit tout cela. Elle ne sait pas pourquoi elle y pense. Elle a l'impression d'un pan de sa vie tout entier qui vient de se terminer. Quelque chose d'irrémédiable. De fini. D'envolé."
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"Oui, la guerre est finie, enfin finie, mais pour ton père et moi, rien n'est plus pareil. Et plus rien ne sera jamais pareil. La paix a un goût amer. Et le futur est inquiétant. Les évènements qui ont eu lieu ont changé la face du monde. Celle de la France aussi. Notre pays n'est pas encore remis de ces sombres années. Cela arrivera-t-il un jour ? Ce n'est plus la France que j'ai connue lorsque j'étais enfant. C'est une autre France que je ne reconnais pas. Je suis vieille désormais et je sais que les jours me sont comptés. Mais Sarah, Gaspard et Nicolas sont encore jeunes. Ils vont vivre dans cette nouvelle France. J'ai de la peine pour eux car j'ai peur de ce qu'il adviendra.
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