Je pensais à la mer.
Libre et infinie, cruelle et indifférente. Elle se suffit à elle-même et ne se préoccupe de rien.
Durant toutes ces années, j'ai toujours désiré lui ressembler, vivre et penser comme elle. Aller à la dérive, me laisser porter, sans buts qui puissent me perturber s'ils ne devaient pas être atteints...
[...]
Sur cette immensité liquide, les malheurs des hommes sont éphémères et insignifiants... Je voulais être ainsi, moi aussi. Étranger aux concepts de péché et de culpabilité, de salut et de perdition, de vérité et de mensonge.
Le mer se fiche de nos attentes quand elle déferle sur les navire et les dévastent. Elle n'entend pas nos prières quand elle nous entraîne dans les profondeurs et nous garde, nous privant d'un nom... et d'une sépulture.