Theodore Gray

Hydrogène

Les étoiles brillent parce qu'elles transforment d'immenses quantités d'hydrogène en hélium. Notre Soleil, à lui seul, consomme 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde, qu'il convertit en 596 millions de tonnes d'hélium. Imaginez un peu : 600 millions de tonnes par seconde! Et même la nuit !

Mais où partent les quatre millions de tonnes de différence par seconde ? Ils sont convertis en énergie, selon la célèbre formule d'Einstein : E = mc2. Un peu plus de mille cinq cent quatre-vingt-sept grammes par seconde partent vers la Terre où ils vont créer la lumière de l‘aube, la chaleur d'un après-midi d'été ou le flamboiement du crépuscule.

La consommation effrénée d'hydrogène par le Soleil nous fait tous vivre, mais l'importance de cet élément pour la vie telle que nous la connaissons commence plus près de chez nous. L'hydrogène s'allie en effet à l'oxygène pour former les nuages, les océans, les lacs et les rivières. Il se combine au carbone, à l'azote et à l'oxygène pour former la chair et le sang de tous les êtres vivants.

L'hydrogène est le plus léger de tous les gaz - plus léger même que l'hélium - et il coûte beaucoup moins cher, d'où son emploi malencontreux dans les premiers aéronefs comme le Hindenburg. Vous avez sans doute entendu parler de cette tragédie - bien que, dans les faits, les passagers soient morts des suites de leur chute et non brûlés par l'hydrogène, moins dangereux à transporter dans un véhicule que de l'essence.

L'hydrogène est l'élément le plus abondant, le plus léger et le plus apprécié des physiciens parce qu'avec un seul proton et un seul électron, leurs formules de mécanique quantique fonctionnent à merveille. Dès que l'on passe à l'hélium (avec deux protons et deux électrons), les physiciens abandonnent le terrain aux chimistes.

Imaginons que vous ayez un flacon de nitroglycérine d’environ 10 centimètres de haut et que vous le fassiez tomber accidentellement. Au moment où il touche le sol, l’onde de détonation démarre en bas du liquide. Treize microsecondes (millionièmes de seconde) plus tard, elle a atteint le haut du liquide, et toute la nitroglycérine du flacon s’est déjà convertie en gaz. Ce gaz - qui, au bout de seulement 13 microsecondes, est probablement encore dans la bouteille - est à environ 5000 °C et aimerait bien occuper à peu près 20 000 fois son volume actuel.

Les machines d’il y a un siècle sont merveilleusement compréhensibles : toutes les parties mobiles bougent vraiment, on peut en voir et même en démonter les différentes pièces. Ces machines sont fabuleuses, mais on voit tout de suite qu’elles ne sont pas magiques. Mais imaginez maintenant que vous montrez votre téléphone portable à des gens de l’époque de la machine à vapeur : cela leur semblerait magique, non ? Ce qui donne cette impression, c’est qu’on ne peut pas voir du tout comment ils marchent. Aucune partie de leur mécanisme n’est visible. Et si vous en démontez un, vous ne verrez que de petits blocs de plastique hérissés de minuscules broches métalliques.
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De nos jours, la chimie a seulement l’air d’être magique, nous savons qu’en fait elle ne l’est pas. Mais autrefois, on n’avait pas la moindre idée de comment cela marchait, ce qui ouvrait un boulevard aux études les plus sérieuses et aux absurdités les plus mystiques.

Les substances naturelles et synthétiques diffèrent en fonction des types de composants mineurs les plus susceptibles d'accompagner un composé principal donné. On peut appeler ces composants des impuretés ou des arômes; des contaminants ou encore des arômes complexes, selon leur nature et la manière dont on les considère. [...] La manière dont on transforme les produits naturels, par fermentation ou cuisson, engendre des réactions chimiques qui peuvent neutraliser certains composés toxiques présents à l'état naturel mais aussi créer de nouveaux composés indésirables. l'étude de cas de la vanille illustre bien ces différences.

Quand on traîne des pieds sur un tapis, ou que l’on frotte un ballon sur ses cheveux, des particules électriquement chargées, les électrons, sont transférées a notre corps ou au ballon, où elles s’accumulent. Cela s’appelle l’électricité statique.
« Statique » signifie « qui ne bouge pas » : l’eau située dans un seau est statique, contrairement à celle qui coule dans un cours d’eau. Les électrons piégés dans votre corps sont de l’électricité statique, tandis que ceux qui s’écoulent dans un fil électrique constitue un courant électrique. Lorsque l’on touche une poignée de porte et que l’on prend une décharge, c’est un courant électrique de courte durée, où les électrons piégés dans notre corps s’échappent et partent dans la poignée de porte.

L’une des raisons pour lesquelles je suis toujours prudent aujourd’hui avec les produits chimiques, c’est le serrement au ventre que je ressens quand je me revois à la table du salon, regardant par la fenêtre avec une bouteille ouverte de poudre flash, un tube et un clou, pensant en moi-même : « Pourquoi est-ce que je suis en train de fourrer ce clou dans le tube en créant assez de frottements pour faire exploser la poudre, alors que je sais très bien que c’est dangereux ? ». Sérieusement, les enfants peuvent être vraiment stupides quand ils veulent.

Le chlorure de sodium est un composé où sont présents à parts égales des atomes de sodium et de chlore. Bien que ces deux éléments soient très dangereux pris séparément, ils deviennent aussi inoffensifs que du sel de table (l’autre nom du chlorure de sodium) lorsqu’ils sont ainsi associés.
Non seulement ils deviennent inoffensifs, mais cette combinaison a même bon goût, tant pour nous que pour les animaux.

Cette corde de Kevlar mesure à peine 3,5 cm de diamètre, mais sa force de rupture est d’à peu près 1 tonne ! Assez pour soulever une petite voiture !

Niobé était la fille de Tantale, lui-même fils de Zeus. Dans le tableau périodique, on trouve "son" élément - le niobium - juste au-dessus du tantalum [73]. Malheureusement, l'élément au-dessous du tantalum n'est pas appelé "zeusium": on l'a appelé "dubnium" [105] en 1997, après maintes discussions, personne n'ayant suggéré de l'appeler "zeusium".

Premier anesthésiant utilisé en chirurgie, l’éther était une avancée médicale majeure. Avant son introduction au milieu du XIXe siècle, la procédure habituelle consistait à boire une rasade d’eau-de-vie, à mordre quelque chose et à prier pour que le chirurgien travaille très, très vite, parce que l’on allait sentir le moindre coup de scalpel.