Chavignol est un bien charmant toponyme aux sonorités amusantes qui associent le "ch" de chèvre et le "vign" de vignoble, réalités vivantes et tangibles du terroir qu'il désigne et dont l’étymologie obscure n 'a pourtant rien à voir ni avec le fromage de chèvre, ni avec le vin, mais sans doute avec le nom d'un bon Gallo-Romain qui consommait tout de même sûrement des deux et peut-être les produisait...
La hiérarchisation des cru du Sancerrois
Dès le XIIIe siècle, les vins blancs de Chavignol avaient connu un engouement qui se matérialisa par la singularisation de clos et l'adoption d'une nomenclature complexe pour distinguer les terroirs. L'ensemble du Sancerrois connaît une même différenciation des crus à l'époque moderne qui s'appuie sur le patient travail de différenciation des terroirs opéré au cours des siècles précédents.
(p.167-168)
Dans le Sancerrois, comme d'ailleurs partout en Europe occidentale, l'Église joua un rôle moteur dans le maintien de la viticulture.
(p.67)
La différenciation des terroirs
Très tôt, les vins du Sancerrois furent donc distingués par le nom des lieux-dits d'où ils étaient issus. Cet usage explique la nomenclature complexe qui s'établit dès le XVe siècle pour nommer les différents terroirs du Sancerrois, en particulier sur le finage de Chavignol.
(p.124)
Les marchands protestants
Acteurs incontournables de l'axe ligérien, les marchands de vin (presque tous) protestants ont fortement contribué à entretenir la prestigieuse renommée des crus du Sancerrois au-delà des limites du duché du Berry.
(p.166)
Le temps des épreuves fit naître des solidarités inédites : les syndicats viticoles de l'arrondissement de Sancerre nés en 1884 se groupèrent ainsi en une fédération le 4 mai 1902. Un collectif prenait forme.
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