Thierry Dedieu

Après Pythagore, Cyrano, l'Empereur et le petit prince, voici dans la collection que Thierry Dedieu consacre aux tout-petits la météo marine. Les petits se plongent dans les illustrations grand format et sont sensibles à la musique du texte, qui peut sembler un peu abstrait à nos oreilles d'adultes trop occupés à étudier le sens des mots (on a décidément beaucoup à apprendre des petits)...

Cet album est généralement plus grand que ses petits lecteurs. Son format et sa musicalité en fond un outil parfait pour les « heures du conte ». L’auteur reprend des phrases de la météo. Elles ne sont pas courantes. Aujourd’hui, vous aurez moins de chance de les entendre à la télévision qu’il y a vingt ans. Le texte est complexe pour un adulte, car il y a des noms de vents peu usités, des échelles de valeurs… La musique et le rythme des mots captivent les touts petits. Le fort contraste des illustrations en noir sur blanc plait aussi.

J’ai remarqué que plus je lisais de livre avec des mots compliqués, plus les enfants essayaient de dire des mots longs. Ils ne comprennent pas tout, mais absorbent plus d’informations qu’on pourrait croire. Ils remarqueront quand les illustrations sont drôles, avec ou sans rapport avec le bulletin météo qu’on leur raconte. C’est une agréable surprise.

Lien : https://bebetheque.wordpress..

14-18 Une minute de silence pour nos arrières-grands-pères courageux



Très bel album, sans texte, mais les dessins n'ont pas besoin de texte pour être compris. Dans des couleurs de brun, marron, noir ils illustrent les horreurs de la première guerre mondiale.

A la fin de l'album dans une enveloppe une lettre, d'une femme désespérée et angoissée, à son mari quelque part sur le front et dont elle est sans nouvelle.

Aucune parole dans ce livre si ce n'est la phrase de Gustave, en exergue sur la première page. Mais un silence assourdissant, sous le coup des obus, des mitraillettes et du roulement des tanks. Une image au milieu du livre pour résumer des conditions de vie atroces: un poux. Et des visages de jeunes soldats sur le départ puis plus rien, des crânes en marche ou des gueules cassées. Un livre coup de point pour ces années de commémorations.

C'est un livre dont il est difficile de parler. La première page reproduit une lettre d'une ligne du désespoir le plus profond, adressé de Gustave, au front , à Adèle, et la dernière, un très joli fac-similé, astucieusement inséré dans une enveloppe, de la réponse courageuse d'Adèle à Gustave. Entre les deux, il n'y a que des illustrations, terme bien léger pour désigner ces grandes planches pleine-page à l'encre sépia , représentant la tragique horreur de la guerre. C'est donc un livre à feuilleter, l’horreur à la gorge, gêné (ou reconnaissant?) d'être tranquillement assis dans son fauteuil, avec ce questionnement sur « comment je peux dire que ce bouquin est magnifique ? »



On l'aura compris, ce n’est absolument pas un livre illustré pour les petits enfants, même si en librairie, c'est souvent au rayon jeunesse qu'on le trouve.

Succession de grandes illustrations détaillées et réalistes des scènes, de personnages, de paysages de la première guerre mondiale. On a l'impression de plonger dans l'horreur du quotidien des soldats, les tranchées, les armes, les malades, les blessés, tout en ayant parfaitement conscience de n'en voir là qu'une infime partie et surtout, d'être protégés, car les autres sens ne sont pas touchés. On se rend compte qu'il nous manque l'ouïe, l'odorat et même le toucher pour comprendre pleinement ce que l'on voit et l'on se rend compte également que l'on ne veut pas, absolument pas, comprendre pleinement.

mon avis est que cette album explique bien la violence de la guerre et les dégat cosser

je pense que quand on regarde cette album il faut tout regarder sinon on comprend pas

Magnifique, montré à une classe de CM2, ils se sont appropriés les images.

Superbes illustrations, très dures mais très réalistes. Un album pour réfléchir sur l'horreur de la guerre.

Ce livre est terrible et magnifique. Le silence. Les grandes illustrations au pastel dans les tons sépias. La force des traits noirs. Les visages effrayants. Les regards. La terre meurtrière, les engins meurtriers. Et cette lettre d'une femme de poilu si touchante.

Un livre bouleversant, profondément.

Un livre magique, magnifique même , un tourbillon d'émotions avec ces images plus que douloureuses qui nous rappellent pour quoi nos grand pères se sont battus et pour qui surtout.

La lettre à la fin du livre est très dure à lire, on se rend compte à quel point c'était difficile pour les femmes de soldats, la peur de les voir revenir défigurer ou pire de ne pas les voir revenir je n'imagine meme pas leur souffrance quotidienne

Une vraie curiosité cette bande dessinnée. Un vrai petit bijou aussi !



Un soldat part au front en 14 et relate son expérience que ses proches restés à l'arrière ne peuvent s'imaginer.

A mesure que le lecteur tourne les pages, on ne lit aucun mot, on voit juste des fragments de cette expérience en sépia, en double page, comme si on y était. C'est destabilisant, mais les mots paraissent superflus. La crasse, la peur, l'horreur es scènes se suffisent. Puis à la fin, il y a la lettre du soldat à sa fiancée qui met le point final album.



Une expérience de lecture unique qui illustre parfaitement le fait que le silence sait dire parfois les maux bien plus que les mots qu'on ne saurait dire ou écrire... Qu'ils soient du côté du soldat qui subit ou des proches qui subissent l'absence et l'incerrtitude : seul le silence les unit... même sans les mots, la souffrance muette émeut...



Magnifique hommage

Une écriture tremblante

Un champ de bataille, un lièvre aux oreilles dressées, premier double page.

Un cheval, le champ de bataille, les tranchées, deux soldats, un blanc, un noir, la bataille

Un char, le lièvre détalant

Le champ de bataille, un corbeau

Pas de verbe pour décrire l'horreur pressentie...

Gueules cassées... Des corbeaux

Puis la lettre d'une femme, cri d'amour

Sublime roman jeunesse

Quand il n’y a plus la parole, quand il n’y a plus les mots, quand il n’y a plus de souvenirs, restent le(s) mémoire(s), les sentiments, les écrits, les photographies.…



C’est ainsi que s’ouvre cet album, que l’on parcourt en silence, et pas seulement parce que son sous-titre nous le demande.



Il ne faut guère plus d’une minute pour le parcourir, saisir la fureur et les terreurs qui frappent les hommes, les animaux, la terre. Comprendre l’étonnant contraste entre ces pages silencieuses qui débordent de cris, de bruits, de cauchemars et vous plonge dans la Grande Guerre.



Un album impressionnant et magnifique, indispensable.

http://vivrelivre19.over-blog.com/2014/07/14-18-une-minute-de-silence-a-nos-arrieres-grands-peres-courageux.html




Lien : http://vivrelivre19.over-blo..

C’est un magnifique album illustré en couleur sépia, la teinte d’hier, celle des anciens albums de photographies. C’est en silence que se déploie le quotidien de la guerre de tranchées, la permanence de la mort. Le dessin occupe la pleine page comme le pou qui saute au visage. L’oeil ne se perd pas dans la quête de détails, il est happé par le sujet.

Aucun mot possible pour cet album muet.

La force des illustrations.

Et une lettre à laquelle répond le désespoir.

Incontournable.

Du texte rare, des dessins poignants. Un album que l'on feuillette en silence, silence propice à ce genre de sujet. Et puis, il y a cette enveloppe qu'il est possible (ou non d'ailleurs) d'ouvrir pour découvrir la lettre d'une femme désespérée. A parcourir et re-parcourir en détails. Superbe.

14-18 - une minute de silence a nos arrières grands pères couragex - est un album regroupant différents dessins représentant des scènes de combats violentes ou des gueules cassées. Les dessins sombres montrent l'horreur des combats et nous plongent dans un univers de plus en plus

silencieux au fur et à mesure qu'on contemple ces différents dessins , qui nous font réaliser une certaine minute de silence envers tous les poilus qui ont enduré toutes les scènes représentées dans ce livre. On se rend compte à l'aide de simples dessins de l'horreur des combats, puis également ce qu'ils engendrent à travers l'horrifique visage des quelques "gueules-cassées" parmi tant d'autres. A la fin de l'album, on peut lire une lettre d'adieu d'un poilu adressée à sa femme. On la lit tout en gardant en tête les scènes qu'on a contemplées avec horreur juste avant. Lorsqu'on ferme l'album, on réfléchit bien à ce que nos arrières grands-pères ont enduré, nous nous rendons compte que les poilus ont vécu des choses qu'aucun homme n'aurait du vivre. Une minute de silence, en dessins tout aussi expressifs que violents qu'un témoignage.

A partir de 16 ans



Quelle émotion à la lecture de ce nouveau « Dedieu » !...

C’est dur, bouleversant !... Forcément une guerre...mais…

Le livre fonctionne sur la puissance de l’illustration qui là n’illustre pas, mais évoque, suggère…

C’est un livre sans mot pour dire la guerre mais qui finit par les mots de ceux qui restent…sous forme de lettre. Cette Adèle, femme ou compagne de Gustave qui lui ne peut plus dire, se pose tellement de questions qui forcément sont sans réponse….

Le décalage entre celui qui vit l’horreur et celle qui veut « savoir » laisse inévitablement le lecteur sans voix…

Mais un livre pour qui ? Les enfants, assurément pas … On a plutôt évoqué le public lycéen et le public adulte à condition que la rencontre se fasse. A nous médiateurs du livre en tous genres de la susciter !...