« Quand elles firent connaissance sur un sofa du faux palais vénitien, Marilyn sembla tétanisée par la timidité, bafouillant de faibles sons d’une voix hésitante, éraillée. Ava Gardner éprouva immédiatement une grande tendresse pour cette beauté meringue, fragile et bégayante. (…) Tout le monde dans la pièce n’avait d’yeux que pour elles, ne perdant pas une miette de cette rencontre tout en frôlements et en gloussements entre les deux étoiles les plus irradiantes mais aussi les plus incontrôlables qu’avait inventées Hollywood. Antinomiques et symétriques, elles débordaient sans cesse du cadre décoratif où l’on avait voulu les placer (…) »