Martin Morençon ressemblait à un maquignon endimanché en rupture de bistrot campagnard plus qu'à un directeur de galerie d'art.
Son costume de tergal, affreusement démodé, trop grand pour lui, bâillait aux aisselles et pochait aux genoux ; la teinte d'un bleu passé jurait avec la cravate de soie pourpre qu'il triturait de ses doigts jaunis par le tabac.