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3/5 (sur 1 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1953
Biographie :

Thierry Lassale est né en 1953

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Bibliographie de Thierry LASSALE   (1)Voir plus

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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Quand il rejoignit la femme devant le comptoir d’Air France, elle le toisa avec ironie :
— Tu es déjà là, Philippe ? Et tu n’as rien oublié dans la voiture... Finalement, j’ai bien fait de t’épouser, tu ne pouvais que t’améliorer !
Un instant, l’homme parut vouloir répliquer. Mais il se contenta de hocher la tête et de fouiller sa poche à la recherche des billets d’avion qu’il tendit à l’hôtesse de permanence derrière le guichet.
— Monsieur et madame Chambord... Vous partez pour Fort-de-France par le vol 734, c’est cela ? Voudriez-vous me remettre vos passeports ?
Philippe Chambord replongea la main dans la poche de sa veste, quand sa femme l’écarta avec brusquerie.
— J’ai horreur de ces formalités ! Donnez-moi ma carte d’embarquement, mademoiselle, ordonna-t-elle. Vous terminerez les paperasseries avec mon mari !
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En titubant quelque peu, il se dirigea vers le disjoncteur commandant le climatiseur. Il y eut un claquement sec, et le ronflement obsédant qui lui martelait le cerveau s’apaisa. Un silence relatif s’installa. Loubet passa sur le balcon de son bungalow. Un long moment, il regarda sans le voir le paysage de carte postale qui s’étendait à ses pieds. Au premier plan, le village de Sainte-Anne, avec son petit port ; sur la droite, la pointe abritant le village du Club Méditerranée ; sur la gauche, la route menant à l’anse des Salines et aux plages. Sans oublier, à perte de vue, la mer d’un bleu turquoise ; parfait que le couchant colorait de mauve.
Un décor de rêve pour touristes en vacances.
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Il se leva brusquement. Le sommier grinçait abominablement — il y avait douze ans qu’il grinçait abominablement, mais Loubet ne pouvait s’empêcher de le constater à chacun de ses levers. Debout, il mit quelques secondes avant de trouver son équilibre, appuyé contre le mur. Il avait mal à la tête. Chaque jour, les douleurs qui lui vrillaient les tempes au réveil se faisaient plus vivaces que la veille... Le début de la fin, peut-être, ou au moins le signe que son organisme se déréglait sous les coups de boutoir répétés de l’alcool. Loubet sourit : les vieux Antillais avaient raison — le rhum tue ou rend fou. Pour lui, ce serait la mort, une mort lente par imbibation.
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Un vieux ventilateur colonial brassait l’air moite de la salle du Tamarinier, un bar-restaurant de la place de l’Eglise à Sainte-Anne. C’était pour cela, parce que les climatiseurs ronflants n’avaient pas encore remplacé les larges pales de bois tournant nonchalamment, que Loubet avait choisi ce bistrot pour y établir son quartier général, son refuge de prédilection. Le temps semblait s’être arrêté à la porte de ce troquet du bout du monde. Dans la lumière verdâtre des néons, des hommes de tous âges et de toutes races buvaient sans soif avec pour unique désir l’oubli d’angoisses qui les assaillaient chaque soir et qu’ils étaient seuls à connaître.
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La jeune femme pénétra dans le bâtiment de l’aéroport par la porte 32, et traversa le hall en direction des guichets d’Air France. Elle était belle, superbe, son corps élancé et ferme de métisse mis en valeur par la coupe de son tailleur de soie grège. Elle marchait la tête haute, à longues enjambées, sans souci des regards braqués sur elle, abandonnant dans son sillage des effluves capiteux de Shalimar. A quelques mètres derrière elle, poussant un chariot sur lequel s’entassaient cinq valises de cuir, suivait un homme de trente à trente-cinq ans, au visage empreint de lassitude.
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Les Trois-Ilets constituent une étonnante enclave de luxe à l’usage des touristes, au cœur de la Martinique. Un golf, réputé l’un des plus beaux du monde, de grands hôtels impersonnels, un port de plaisance entouré d’une marina et des cars entiers de Nord-Américains profitant du dollar-roi pour venir bronzer et se soûler de vins français à peu de frais. Loubet n’aimait pas les Trois-Ilets, l’endroit sentait trop l’argent et le factice — tout un mode de vie qui n’était plus le sien depuis longtemps. D
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Dans un ronflement infernal, le climatiseur déversait un souffle d’air glacé qui n’avait même pas le temps de rafraîchir l’atmosphère avant de se diluer dans la moiteur ambiante. Etienne Loubet se retourna sur son lit. Il avait chaud, soif et la bouche encore pâteuse de sa cuite de la veille. Il dut faire un effort pour entrouvrir les yeux. A l’horizon, le soleii déclinait rapidement : dans une dizaine de minutes à peine, il allait se perdre en rougeoyant dans les eaux de la mer des Antilles.
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Loubet, qui se servait une nouvelle rasade de Saint-Martin, suspendit son geste. Il fixa Marny avec une intensité qui fit comprendre au directeur qu’il avait vu juste. Il y avait quelque chose de brisé dans l’existence du détective, une cassure qu’il cherchait à oublier dans l’alcool et qui n’était peut-être pas sans rapport avec sa véhémente tirade précédente contre les femmes du genre d’Eléonore Chambord.
— Tu en as de la culture, pour un taulier ! dit Loubet.
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— Putain de pays !
Trois jours que c’était la même comédie : pas d’eau dans le village. Et ça pouvait durer indéfiniment, les gens s’habitueraient à aller au Marin, le village voisin, chercher leur flotte dans des jerricanes ; un jour pas si lointain que cela ils en arriveraient même à oublier qu’ils avaient eu l’eau courante ! Loubet ricana — il exagérait à peine. Le maître mot, en Martinique, était « demain ». Demain, il y aurait de l’eau. Demain...
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Un étrange frisson parcourut le corps du détective. Devant cette femme que quelques minutes auparavant il ne connaissait pas, des sentiments d’une violence inouïe l’agitaient. Il éprouvait de la haine, du mépris, un rejet définitif pour ce genre de femmes qui, parce qu’elles sont belles, riches et désirables, se croient tout permis. De la haine, mais également du désir pour ce corps parfait à la chaude couleur.
Du désir...
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