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Citation de agnesrobert


Le nez sur ses piquets, Jim plante, plante, plante, plante aussi vite qu'il peut.
Mais au trois-cent-douzième piquet, il doit s'arrêter.
Devant lui est assis Cochise l'Indien.
Cochise ne voit pas tout de suite Jim.
Cochise est occupé à rêver.
Il parle avec l'esprit du vent,
avec l'esprit de la prairie et avec l'esprit de l'aigle qui vole au-dessus de lui.

Jim ronchonne :
- Ohé !
Cochise quitte les esprits du vent, de la prairie et de l'aigle qui vole au-dessus de lui. Il dit :
- Oui ?
- Pousse-toi ! ordonne Jim.
- Pourquoi ? demande Cochise.
Je m'assois ici depuis des lunes et des lunes pour parler aux esprits du vent, de la prairie et de l'aigle. Avant moi déjà, mon père s'asseyait ici, et avant lui, son père aussi.

Jim sort sa bourse en soupirant :
- Ce terrain t'appartient ?
Je te l'achète !
Cochise ouvre grand les yeux.
- C'est impossible !
Jim s'énerve :
- Tu ne veux pas me le vendre ?
- Je ne peux pas, explique Cochise. L'esprit du vent, celui de la prairie et celui de l'aigle me laissent m'asseoir ici depuis des lunes et des lunes, mais cette terre ne m'appartient pas.

Jim déclare :
- Alors si cette terre n'appartient à personne, je ne la vole à personne.
Pousse toi, que je plante mon piquet !
Cochise ne se lève pas.
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