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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
coïncidence.
​— Bonjour, professeur Rampe ?
​— Je suis le professeur Rampe.
​L’homme avait une carrure qui n’était pas sans rappeler celle d’un sportif, ou plutôt d’un militaire, eu égard à sa démarche droite et cadencée. Le professeur avait déjà côtoyé ce genre d’individu, et il n’en gardait pas un excellent souvenir.
​— Je me nomme Jérôme Hourse. Toutes mes excuses pour le dérangement, professeur.
​Le professeur Rampe lui signifia que cela n’était pas un problème, tout en lui serrant la main.
​— J’étais l’un de vos étudiants il y a quelques années.
​Cela expliquerait son étrange sensation lorsqu’il avait pu discerner plus nettement son visage.
​— Ah bon ? C’est affligeant, je ne me souviens pas de vous…
​— Il faut dire que vous en avez vu passer, des élèves, rebondit Jérôme Hourse sans que Joseph Rampe puisse encore lui déterminer un âge.
​— Et que me vaut votre visite ?
​— Pour tout vous dire, je suis chargé d’assurer la sécurité de sites archéologiques, et c’est d’ailleurs ce qui m’amène aujourd’hui.
​Un vigile ? Encore une autre explication. Le professeur se félicita intérieurement d’avoir si bien cerné cet homme en un regard.
​— Eh bien, je suis à votre écoute, lança joyeusement le professeur en faisant de la place sur son bureau et en invitant son hôte à s’asseoir face à lui.
​Il le remercia pour son hospitalité puis ouvrit son bloc-notes.
​— À vrai dire, j’aurais plusieurs questions. Je tiens seulement à m’excuser si certaines pouvaient paraître décousues, mais c’est parce qu’elles ne se rapportent pas toutes à la même chose.
​— Cela ne me pose aucun inconvénient.
​— Bien, inspira Jérôme Hourse en sortant son stylo. Vous avez longtemps travaillé pour l’UNESCO, c’est bien cela ?
​Le professeur hocha la tête.
​— Vous y étiez chargé d’expertiser les lieux candidats au patrimoine mondial, et vous faisiez les datations…
​— Au radiocarbone, oui.
​— Comment procédiez-vous ?
​— La datation au carbone 14 est un phénomène complexe et aléatoire. C’est un isotope radioactif pour lequel la radioactivité a une durée de vie d’environ 5 600 ans, dans ce qu’on appelle la première vie. La seconde peut aller bien plus loin. Le carbone est présent partout et en fonction de son support, à partir du moment où celui-ci aura cessé de « vivre », que ce soit un animal ou une plante, il va connaître une longue période de déclin où son taux de présence va peu à peu s’estomper. C’est en mesurant son stade de désintégration que l’on va trouver son âge.
​— Jusqu’où savons-nous dater ?
​— 50 000 ans, au maximum. Pour la petite histoire, à l’époque où j’étais chargé des datations, il fallait des semaines pour connaître l’âge d’un échantillon, et il fallait qu’il ait une certaine taille à transmettre sinon les estimations pouvaient être totalement faussées. Aujourd’hui, nous y parvenons en une heure.
​— Comment ?
​— Nous faisons des analyses en spectrométrie de masse et un calcul des ions, mais je vous passe les détails.
​— Mais cette méthode a des limites. Elle n’est précise que pour les matières organiques ?
​— Oui, c’est exact.
​— Pour ce qui est des peintures, des tableaux, ou celles qui sont dans des grottes, comment les datiez-vous ?
​— Les matières utilisées pour peindre étaient parfois des décompositions de matières organiques, comme le charbon de bois.
​Jérôme Hourse notait sur son calepin les indications du professeur Rampe avec précision.
​— Toujours à propos de ces peintures. Que pensez-vous de l’écart entre leurs datations par rapport à leur ressemblance ?
​Il remarqua que sa question manquait de sens à l’expression de surprise du professeur.
​— Comment est-ce possible que des dessins aient peu évolué en plusieurs milliers d’années ? Je veux dire, l’on retrouve des représentations quasiment identiques, mais espacées de plusieurs dizaines de milliers d’années. Cela paraît pour le moins étrange, ne trouvez-vous pas ?
​Visiblement, le professeur ne s’attendait pas à une question tournée ainsi, et le jeune homme remarqua qu’il avait causé une certaine gêne.
​— Si seulement nous le savions. Mais, pourquoi un responsable de sécurité me pose-t-il cette question ?
​— Je cherche la meilleure façon de protéger les œuvres. Il me faut connaître leurs caractéristiques pour mener à bien mes missions. J’étais habitué à la protection de lieux sensibles, comme des expositions ou des châteaux, mais pas encore de grotte…
​Jérôme Hourse comprit alors qu’il s’était involontairement vendu. Il relativisa en voyant le visage du professeur s’éclairer.
​— Alors il fallait me poser la question directement !
​— C’est que c’est assez secret. Et d’ailleurs, je compte sur votre discrétion.
​Le professeur fit les yeux ronds.
​— Auriez-vous découvert une nouvelle grotte ?
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« Apparemment les deux dernières années ont été catastrophiques pour l'agriculture... enchaîna Dieter.
— Ici, en montagne, on a été un peu plus épargnés que dans les plaines. À part quelques rivières qui sont sorties de leur lit, et les trombes d'eau qui ont remplacé les chutes de neige, nous ne sommes pas à plaindre. Mais c'est vrai que c'est plus difficile aujourd'hui. »
Dieter lui demanda de développer.
« Et bien, avec toute cette pluie, ce vent, les pâtures abîmées, les vaches tombent plus souvent malades. Et les vétérinaires sont de plus en plus chers alors... »
Il évoqua les immenses inondations de l'année passée qui avaient plongé plusieurs grandes métropoles dans le chaos. Ils étaient moins bien préparés qu'en montagne. Dieter crut sentir une pointe de complaisance dans ses paroles. Peter interrompit l'échange en proposant une boisson chaude au journaliste. Il accepta volontiers un café serré. L'instant qu'il le prépare, Dieter regarda la cuisine dans laquelle ils étaient installés. Plusieurs éléments devaient être présents depuis la construction de sa demeure : un vieil évier en pierre taillée marqué par le temps, un lustre fabriqué à partir d'une roue de charrue, et dont une ancienne attaque de termites avait laissé des traces qui serpentaient sur ses bras. Même la table, l'une de celles qu'on pouvait trouver dans les monastères, avait laissé de multiples empruntes indélébiles sur la tomette qui recouvrait le sol. Les huisseries étaient fatiguées et laissaient peu de chance aux vitres de retenir aussi bien la fraîcheur que la chaleur. Il remarqua aussi la cuisinière qui servait également de chauffage.
Peter revint avec le café, Dieter le remercia puis continua son interview.
« Souffrez-vous du manque de neige ?
— Oui, mais pas dans le sens où vous l'entendez... La neige crée un manteau protecteur sur les toits des stabulations, et elle permet d'avoir très vite de l'herbe verte fraîche à la sortie de l'hiver. Mais là, nous l'attendons encore. Les vaches piétinent et les prés son ravagés par l'eau. C'est de la boue maintenant.
— Je comprends, oui. »
Dieter était perturbé par la comtoise qui toquait chaque seconde et émettait un son de cloche tous les quarts d'heure. Il se demanda si Peter la remontait chaque jour ou si elle était automatique. Même si cela n'avait aucun rapport avec son entretien, il avait besoin de s'évader.
« Vous n'avez jamais vécu cela auparavant ?
— Le manque de neige, très peu. Mais pour ce qui est des tempêtes, la pire, c'était celle de 1992 !
— Pas 1999 ?
— 1999 était terrible à grande échelle. 1992 était plus localisée. Je crois même qu'on avait eu une tornade ici !
— Une tornade ?
— Exactement. Le matin, j'ai retrouvé mes vaches dans un coin du pré, toutes. Sur trois côtés, la clôture avait été arrachée, des vents de plus de 200 km/h ! Il y avait un gros arbre au milieu. Plusieurs branches étaient tombées. Il y avait aussi des oiseaux morts. Je n'ai jamais compris comment les vaches avaient pu se comporter. »
Dieter voulut lui demander ce qu'il craignait le plus maintenant, mais un grondement terrifiant, qui semblait provenir du sol, les coupa instantanément. Peter se cramponna à la table et Dieter chercha du regard un endroit où se protéger. Le grondement se fit plus intense. Il demanda s'il pouvait y avoir une avalanche, mais remarqua à quel point sa question était stupide. Tous les murs de la maison se mirent à trembler. De la poussière tomba du plancher apparent de l'étage, et les joints des murs s’effritèrent. Il devina l'effroi dans le regard de Peter. Il
était pétrifié.
La maison parut se déplacer.
Dieter plongea sans réfléchir vers son hôte, le saisit, et l'emmena
dans un coin de la pièce, où il pensait le mettre à l'abri. À ce moment, l'un des murs craqua, et des mètres cube de terre traversèrent les fenêtres. Dieter crut percevoir des cris au milieu du vacarme.
« La montagne s'effondre ! »
Peter cria si près des oreilles de Dieter qu'il mit quelques instants à s'en remettre. Il comprit que ce n'étaient pas les cris mais le vacarme de l'éboulement qui en devenait assourdissant.
« Mais quand est-ce que ça va s'arrêter ? » hurla-t-il en tentant de se protéger la tête et en se mettant instinctivement en position de chien de fusil. Ils se retrouvèrent vite dans le noir le plus total, sentant toujours la terre se dérober sous la maison. Une poutre tomba à côté d'eux, bloquant la jambe de l'éleveur qui poussa un hurlement de douleur avant d'empoigner Dieter comme pour l'appeler à l'aide.
Les tremblements cessèrent petit à petit, jusqu'à laisser place à un silence encore plus abominable.
Dieter ne voyait rien. Il n'entendait plus un son hormis la respiration haletante de Peter qui semblait avoir perdu connaissance. Le tic-tac de la comtoise n'était plus qu'un souvenir, mais il se répétait encore et encore dans la tête du journaliste.
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L’on frappa derechef à la porte.
Et si c’était quelque chose d’important ? se dit-elle.
— Qui va là ? lança-t-elle en pensant intimider l’inconnu.
Pas de réponse. Seulement une série de coups donnés à la porte avant l’apparition d’une seconde ombre et de l’agitation semblant s’apparenter à une échauffourée. Puis une voix d’homme mettant en fuite un autre.
Était-ce un coup monté ?
Nouvelle sollicitation à la porte, cette fois-ci moins virulente.
— Tout va bien, Madame ? retentit la voix claire d’un homme.
Cette voix n’était pas effrayante, mais plutôt réconfortante. Mais comment ne pas s’en méfier ?
— Oui ! Je vous remercie ! Partez, maintenant, s’il vous plaît.
— Je voulais m’assurer que vous étiez en sécurité, Madame. Ce n’est pas pour vous importuner.
Puis une quinte de toux parut secouer ce « sauveur ».
Aussitôt, la porte s’entrouvrit. Après avoir vu au loin un homme qui s’enfuyait en boitant, Lila posa pour la première fois son regard sur le jeune facteur, légèrement amoché, dont la faible lumière dissimulait une partie de son visage. Elle se sentit inexplicablement en confiance.
— Je suis un peu rustre, s’excusa-t-elle. Merci de l’avoir fait fuir...
— Un soldat. C’était un soldat. Certainement réformé. Je l’ai vu vous suivre depuis votre sortie de l’hôpital.
Elle fut interloquée par sa réponse.
— Vous me suiviez, vous aussi ?
Sanson ne s’attendait pas à cette question qui le déstabilisa un tantinet.
— Non. Juste que je me suis dit... qu’une jolie fille comme vous... à cette heure... J’ai eu comme une intuition. Puis j’ai vu cet homme dans un coin de rue.
Lila se mit à rire.
— Je disais cela pour vous taquiner. Est-ce là une heure pour un postier de flâner dans les rues ? N’en avez-vous pas assez toute la journée ?
— Mon costume m’aura trahi, approuva timidement le jeune homme face à cette femme au regain de confiance. J’aime sortir au crépuscule. Je me sens comme dans un autre monde, comparé à l’agitation de la journée.
— Je ne vous en tiendrai pas rigueur. Encore merci pour votre aide, monsieur le chasseur.
— Pardonnez-moi... C’est ainsi que vous considérez les hommes de bonne intention ?
Cela la fit sourire de plus belle.
— Monsieur le postier. Nous ne nous connaissons pas, mais j’ai déjà entendu des bribes de vos exploits. De nombreuses femmes esseulées viennent en soutien à l’hôpital où je me rends chaque jour supplémentaire que Dieu nous accorde. Votre réputation n’est plus à faire !
Elle commença à pousser la porte, mais Sanson la retint légèrement.
— Êtes-vous seule, Madame ?
Lila prit une moue stupéfaite et outrée à la fois.
— Nous en voilà au fait. Vous les postiers, vous tirez parti des pauvres veuves. Mais qui vous dit que j’en suis une ?
— Je ne le sais pas, Madame, mais le mot est un peu fort. Je ne fais qu’apporter mon soutien...
— En homme de bonne intention ? C’est bien cela que vous me disiez ? Ou en les plongeant dans un espoir impossible ? Est-ce de ce malheur que vous souhaitez m’affubler ?
— Pas avec vous, Madame. Mes sentiments seraient tout autres. C’est ainsi que je le perçois.
—C’est ainsi que vous mentez à toutes les femmes !
— Non. Ce serait bien différent avec vous.
Lila marqua un temps d’arrêt, déstabilisée par ces belles paroles.
—Ce ne pourrait être éphémère avec vous, Madame.
— Et combien de temps cela durerait ? Un jour ? Deux, peut-être ?
— Non. Cela durerait à l’infini.
Ses lèvres se mirent à trembloter et elle souffrit de ne pas savoir le recadrer immédiatement.
— Pour l’heure, cela s’arrête maintenant !
— Pour l’heure ? Serait-ce une invitation à plus tard ? s’en délecta Sanson.
Les joues de Lila rougirent instantanément. S’était-elle involontairement trahie ?
— Passez une bonne nuit, chasseur...
— Sanson. Je m’appelle Sanson.
L’immobilisme de sa belle lui fit remarquer que ce prénom ne lui semblait pas étranger. Aussitôt, elle passa brusquement sa main derrière l’oreille, comme si une bête venait de la piquer. Une sorte d’ange gardien qui la rappelait à l’ordre, songea Sanson. C’était comme s’il avait ouvert le verrou jusqu’alors scellé.
— Et vous ? Avez-vous un nom ?
— Celui d’une fleur dont vous vous lasserez, lorsque ses pétales auront fané.
— Certains sont éternels.
— Pas pour moi.
La porte se referma doucement dans un dernier croisement de regards qui embruma l’esprit de Sanson.

Partie 2 : La Der des Der
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Thierry Louis Henri
Quelques instants plus tard, il la vit revenir avec un verre de vin : « Un Malbec argentin de 2015. » Un nouveau ravissement pour John.
Que John savoure son repas à côté de lui ne déstabilisa pas un instant Andie, toujours plongé dans ses recherches.
« Tu cherches quoi ? finit par lui demander John.
— Je rassemble tous les articles, tous les commentaires, toutes les photographies de la tempête que vous avez traversée ta femme et toi.
— Et notre fille...
— Oui, et votre fille. »
Andie n'en dit pas davantage, il tapait très vite sur l'écran de sa tablette et sautait d'une fenêtre à l'autre avec frénésie.
« Et donc ? s'impatienta John après le blanc laissé par son voisin.
— Et donc ?
— Et donc, qu'as-tu découvert qui puisse nous aiguiller dans nos
recherches ?
— Les commentaires sont tous les mêmes. Je suis étonné qu'il y ait
si peu d'éléments contradictoires à ce que j'avais décrit à la radio...
— Il est vrai que c'est très étonnant, s'empressa de plaisanter John. — Mais j'ai une chose qui pourrait nous intéresser. »
À ces mots, Andie capta toute l'attention de John, qui savait
reconnaître quand son ami tenait un élément important.
« L'activité du champ magnétique terrestre.
— Je suis tout ouïe.
— Celui-ci provient des mouvements du noyau de notre planète ;
c'est grâce à lui que nous avons pu déterminer la composition même dudit noyau. Nous savons maintenant qu'il est constitué de métaux liquides, un alliage de fer et de nickel en fusion, et qu'en son centre se trouve une graine solide. Cependant, il était difficile de considérer qu'une matière puisse rester dans une telle structure, solide, alors que la pression est monumentale et que les températures dépassent celles connues à la surface de notre Soleil. Des chercheurs ont avancé la théorie que cette « graine », de composition ferrique, se présenterait dans un état atomique lui permettant de résister à la chaleur ainsi qu'à la pression. Rien ne pouvait nous laisser penser que des réactions atomiques se produisaient à chaque instant sous nos pieds. Et, pour aller plus loin, et considérant les autres recherches que j'ai pu lire sur le net, la partie liquide du noyau aurait pour fonction d'absorber ces chocs atomiques, tout en subissant comme contre-effet d'être en perpétuel mouvement. Ce sont ces réactions en chaîne qui produisent le champ électromagnétique qui est à l'origine de la pesanteur, du maintien de l'atmosphère, de la régulation des états de l'eau sur la planète bref, de la vie. »
John était pendu aux lèvres d'Andie. Ses explications l'amenaient petit à petit vers une conclusion dramatique. Il manqua de renverser son assiette sur ses genoux mais se rattrapa à temps.
« Ce que je veux dire, continua Andie après avoir bu une gorgée d'eau, c'est qu'il se passe quelque chose au centre de notre planète, et que cette chose n'augure rien de bon pour nous.
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Je discutais avec des proches, et eux également m'ont avoué avoir eu à traverser plusieurs de ces phénomènes extrêmes. Alors, ôtez- moi d'un doute : suis-je le seul concerné ? Parce que je commence à le croire sincèrement, car aujourd'hui je semble être le seul à relater qu'il existerait un lien entre tous ces phénomènes... On parle de moi, un peu partout, on me montre du doigt, j'ai l'impression d'être un phénomène de foire. Mais, malheureusement pour vous, je ne serai pas dans la mesure de vous apporter un Comic Ending digne de ce nom. Alors, plutôt que d'attendre, attendre et attendre encore que je ne parle d'une autre catastrophe naturelle, pourquoi ne prendriez-vous pas part à mon dessein machiavélique qu'est de sauver les Hommes ? Bon, d'accord, il ne sont sans doute pas bons à sauver, mais nous pourrions, c'est une éventualité, en tirer quelque chose de bon ? Un soupçon de prise de conscience par exemple ? Ou bien, encore mieux : une volonté commune de sortir le plus grand des maux de son propre enlisement ?
Partout où je suis allé—en Europe, en Amérique, en Asie, en Afrique — oui, partout, l'on me dépeint l'impotence humaine pour qu'elle paraisse soyeuse et innocente. Mais nous ne sommes que des singes vaniteux qui prenons la peau respectueuse du passé sur notre dos, afin de feindre qu'elle ne nous appartienne, pour camoufler notre incompétence à maîtriser nos propres défections, si je me permets d'interpréter à ma façon Victor Hugo (Désolée si jamais j’avais mal recopié...)
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