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Citation de Dionysos89


Après quelques instants perdus en déambulations et en hésitations, il pénétra dans un établissement sordide, une taverne à putes dont l’entrée étroite était littéralement encadrée par des monceaux de détritus exsudant une odeur d’urine et de vomi. Il ferma la porte derrière lui et fut assailli par les effluves piquants d’une salle bondée, au plancher couvert d’une épaisse couche de sciure moisie, parfois rassemblée en gruaux. Il s’approcha du comptoir où il commanda une bière qu’on lui servit dans une chope d’étain.
À quelques tablées de là, quatre marins vérolés, saouls et épais comme des ancres, cherchaient chicane à un jeune homme longiligne et propre sur lui qui, loin de paraître terrifié, les défiait d’un sourire moqueur. Son teint olivâtre, ses yeux bridés, sa longue silhouette fine, laissaient à penser qu’il s’agissait d’un sang-mêlé – moitié Thaumaturge, moitié Canopéen.
À cette heure tardive, la plupart des clients de la taverne somnolaient le visage planté dans leur soupe ou dans le produit de leurs régurgitations. Quelques-uns buvaient en flattant le cul des filles assises sur leurs genoux, d’autres léchaient bruyamment le vin qu’ils renversaient sur les seins de putains rigolardes, attendant sans doute qu’une chambre se libère afin qu’ils puissent s’y vider les bourses.
« Ton père est un ruffian court de la tige et ta mère une pute végétale ! » beugla l’un des marins qui entouraient le sang-mêlé.

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