La vie des êtres s'écoule comme une cascade de montagne ! ” […] ‟ Ne gâche pas ces conditions favorables ni ces libertés qui te sont accordées ; Ne laisse pas ta vie se dépenser en vain !
(...)C'est ce qu'indique le Bouddha lorsqu'il déclare : "Avec nos pensées , nous créons le monde." Et c'est cette théorie de la transformation qui sous-tend le CCT de Standford.
Dans le CCT, nous ciblons quatre domaines de changement : le point de vue, la prise de conscience, la capacité d'empathie et le comportement.(...)
P.77
Durant ma jeunesse, je n'ai jamais cru que ma valeur en tant que personne puisse dépendre de telle ou telle chose. Même enfant, j'avais le sentiment d'être une personne à part entière, reconnue de plein droit en tant qu'individu. Cela à peut-être un rapport avec l'idée du bouddhisme tradionnel selon laquelle chacun de nous apporte à la riche trame des relations humaines quelque-chose d'unique puisé dans son karma passé ( tout ce qui est arrivé avant et durant notre vie et qui a créé les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons).
Certains scientifiques émettent des inquiétudes similaires. Des chercheurs ont découverts qu'une estime de soi fondées sur la réussite nous rend vulnérable aux sentiments d'inadaptation et échecs lorsque les choses ne se déroulent pas comme nous l'entendons. Certains ont mis en évidence que le recherche ainsi orientée d'estime de soi de soi peut entraver l'apprentissage, en particulier celui qui résulte de nos erreurs commises. Quand nous anticipons des résultats positifs à une action- nous courons pour gagner et nous sentir vainqueurs, par exemple, au lieu de courir parce-que cela nous fait du bien, nous aide à gêrer notre état dépressif et qu'il fait beau dehors-, nous ne nous préparons pas à faire face à des résultats négatifs. Aussi, lorsqu'ils se produisent inévitablement , l'échec et la déception représentent pour nous une menace personnelle. Soit nous prétendons que tout va bien (déni) , soit nous basculons dans l'autre extrême et nous jugeons durement.
La compassion m’intéresse depuis toujours. Dans mon enfance, j’étais du côté du récepteur de la compassion d’autres personnes. Grâce à des milliers de citoyens britanniques ordinaires qui contribuèrent au financement de Save the Children, plus d’un millier d’enfants tibétains comme moi trouvèrent un foyer où grandir en sécurité au début des années 1960, pendant que nos parents réfugiés s’efforçaient de s’adapter à la vie dans un pays dont ils ignoraient la langue et les coutumes. Grâce à des personnes telles que le docteur Valentina Stache-Rosen et Zemey Rinpoché, je me découvris un but tout en m’efforçant d’acquérir une éducation loin d’être conventionnelle. Et en servant le dalaï-lama, je fus aux premières loges pour voir à quoi ressemble la vie d’un homme pleinement convaincu de la valeur de cette qualité si humaine que l’on nomme compassion.
J’étais l’un des élèves choisis pour marcher aux côtés du dalaï-lama pendant qu’il visitait l’école. Tandis que nous cheminions ainsi, je lui demandai si je pouvais devenir moine, ce à quoi il répondit : « Étudie bien et tu pourras devenir un moine quand tu le voudras. »
La Compassion , pourquoi maintenant ?
Aujourd'hui, plusieurs forces converges et nous indiquent que le temps de la compassion est venu. Notre monde rétrécit : la population augmente rapidement mais les ressources naturelles sont limitées ; les problèmes continentaux nous affectent tous ;les nouvelles technologies, les changements démographiques et l'économie globale participent au rapprochement des peuples, des cultures et des religions.Il est devenu urgent
pour nous d'encourager un esprit de coexistence et de coopération. Nous sommes vraiment tous dans le même bain .