Ty Drago - move deal, children's horror and school visits
Alors, soudain, je me rendis compte de quelque chose.
Les Fossoyeurs étaient des enfants.
Des enfants. Tous, du premier au dernier. Bien organisés, certes. Assez efficaces, jusqu'à un certain point. Mais des gamins... qu'une simple blague au sujet d'un des leur pouvait distraire en un rien de temps.
A cet instant, je fus saisi d'une peur immense.
On n'avait pas une chance.
Il y a des enfants parmi les Fossoyeurs, mais peu d'enfance.
[...] Personne ne se porte vraiment volontaire pour vivre dans un cachot souterrain et humide, à se battre pour sauver sa peau contre une invasion toujours plus importante de cadavres réanimés. Non, aucun des gamins du Refuge n'avait fait le choix d'être là, aucun n'avait envie d'y être. Nous étions tous des Clairvoyants, nous avions eu la chance d'échapper aux Macchabs et d'avoir été trouvés par les Fossoyeurs plutôt que par les Cadavres.
Si nous retournions chez nous, les Macchabs nous y attraperaient et, à cause de ce que nous sommes capables de voir, ils nous tueraient, ainsi, sans doute, que tous les membres de notre famille.
Donc, si nous restions là et nous battions, c'est parce qu'on n'avait pas le choix...
- (…) À présent, petite leçon : quand tu te bats, le moindre mouvement de ton adversaire est prévisible si tu sais être attentif aux détails. Le combat à mains nues, c'est avant tout être capable de lire dans son ennemi, de déduire quel sera son prochain mouvement, et d'agir en conséquence. Tu saisis ?
- Je saisis, confirmai-je, quelque peu sceptique.
Elle sourit de nouveau :
- Bien, mais entre savoir et faire, il y a de la marge !
- Non mais, sérieux, ce type a l'air d'être le roi des « no life » !
Il avait parlé un peu fort. Steve entendit et blêmit. Sharyn pouffa. Quelques secondes plus tard, toutes les recrues étaient pliées de rire, et on aurait dit que le pauvre Steve venait d'avaler un aliment un peu trop aigre...
Alors, soudain, je me rendis compte de quelque chose.
Les Fossoyeurs étaient des enfants.
Des enfants. Tous, du premier au dernier. Bien organisés, certes. Assez efficaces, jusqu'à un certain point. Mais des gamins... qu'une simple blague au sujet d'un des leurs pouvait distraire en un rien de temps.
À cet instant, je fus saisi d'une peur immense.
On n'avait pas une chance.
Un autre proverbe malum : « Le pire des imbéciles est celui qui se croit brillant ».
- Souviens-toi, me dit calmement Sharyn, c'est pas une question de taille ou de force. Il faut avant tout de la vitesse, de la précision... et y croire.
- Croire à quoi ?
- Croire en toi, rouquin !
(dixit Sharyn à Will avant son premier combat avec le Burgermeister).
Ils étaient morts, tous, enveloppés dans les corps dérobés d'hommes et de femmes qui avaient autrefois été de vrais gens, menant de véritables vies.
Les Macchabs étaient bel et bien des envahisseurs. Des assassins, aussi. Mais surtout des voleurs, des voleurs de dignité.
- Comment tu le sais ? demandai-je, perplexe.
Dave répondit à ma question de quelque part derrière elle, son ton trahissant une certaine impatience :
- Parce qu'elle fait plus confiance à tes intuitions qu'aux certitudes de la plupart des gens. Et si vous pouviez arrêter votre cinéma une bonne fois pour toutes, ça me ferait des vacances !
Si l'obéissance aveugle était une faiblesse, c'était néanmoins quelque chose dont elle pouvait tirer avantage.