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3.91/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montpellier , le 18/03/1995
Biographie :

Ulysse Terrasson est un auteur français.

Après une prépa littéraire et une licence en Lettres Modernes, il écrit à Montpellier et est libraire le reste du temps. Après "Plein de promesses", son premier roman, il signe avec "Une Nuit à Rome" l'adaptation du roman graphique de Jim.

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Ulysse Terrasson se livre sur son amour pour Montpellier, dans cette mini interview autour de son premier roman "Plein de promesses" ! Plus d'informations sur le titre : bit.ly/PleinDePromesses

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Je suis toujours resté à l'affût. Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à chercher le très grand amour...
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Sophia, Sophia, Sophia.
J’aime passer ma main derrière ton crâne et sentir tes cheveux minuscules se faufiler entre mes doigts, puis déposer un petit baiser sur ta nuque chaude. J’aime le tressaillement de ces moments-là. Cette légère, vraiment légère convulsion.
J’aime tes rires et ton intelligence. J’aime ton corps et ta manière de te déplacer dans l’espace. J’aime ton tatouage sur l’épaule gauche, sorte de reste d’adolescence. J’aime que la Sophia de vingt ans soit un jour entrée dans un salon de tatouage, pour marquer le coup et son épaule gauche. Pour rappeler à la Sophia de plus tard : « N’oublie pas. J’ai été. »
Mais surtout, j’aime ton piercing à l’arcade droite. Cette gentille révolte, cette manière de conjuguer la gothique d’hier à la femme qui lit ELLE aujourd’hui.
Bien sûr, je les trouve ignobles. Ton tatouage à l’épaule gauche, principalement. Mais j’aime que ta jeunesse soit marquée au fer rouge et à l’encre noire. Là. Sur ton corps. Que ta jeunesse ait su faire son petit trou. Ici. Sur ton arcade droite.
Enfin, j’aime que, quoi qu’il arrive, tu sois toujours un peu la Sophia qui avait vingt ans. Je t’envie pour ça. Je t’aime, même. Mais moi, qu’est-ce que j’avais pour me rappeler mes vingt ans ?
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Mon enfant, un jour tu connaîtras l’angoisse du hall de la maternité. Tu connaîtras l’attente. L’impatience mêlée à la peur. Tu feras tes adieux à toutes ces nuits passées les yeux ouverts, à tes doutes, à toutes les fuites envisagées. Car mon enfant, cette nuit-là, tu mettras au monde un enfant.
Ton enfant.
Au début, il sera tout petit. Il te tiendra la main quand tu l’accompagneras à l’école. Il te posera toutes les questions qui commencent par « pourquoi » et qui finissent par un point d’interrogation. Il te demandera d’installer des étoiles fluorescentes sur le plafond de sa chambre. Tu l’aimeras tellement. Il t’appellera : « Papa ». Avec lui, tu revisiteras le schéma des premières fois. Le soir, dans son lit, tu lui liras Le Petit Prince. Et il s’endormira, la tête dans les étoiles.
Comme il ne saura rien, tu seras libre de tout recycler. Tu pourras même lui raconter l’histoire du pingouin qui respire par le cul. Ce jour-là, tu l’entendras rire dans toute la maison. Et quand ça n’ira pas, tu te souviendras de ces moments-là. De ce rire. De tous les autres, aussi.
Et toi, mon enfant, tu te souviens ?
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Prendre une douche. Laisser l’eau chaude me brûler le visage. Ne penser à rien. Me reposer, un peu, pour mieux revivre ensuite. Pour tourner le robinet vers la gauche. Plus chaud. Toujours plus chaud. Fondre complètement. Ne laisser à Rome qu’un amas de moi. Jusqu’à quelle limite je peux aller ? Encore un peu vers la gauche. Encore un peu plus chaud. Fermer les yeux. Sentir. Respirer avec le ventre. Et puis, tout couper. L’eau. Tout arrêter. M’envelopper d’une serviette. Sortir. De la salle de bains. De la chambre. Et comprendre. Tu n’étais plus là. Ne paniquons pas. Tu m’avais déjà fait le coup une fois. Tu étais sûrement sortie fumer. Je me suis rhabillé. Je suis descendu dans le hall de l’hôtel. Tu étais partie, définitivement. Ensuite, retourner dans la chambre. Récupérer la valise. Et te chercher. Partout. Pendant des heures. Restaurants, rues, places... De la vieille Rome aux ruelles du Trastevere. Et te trouver. Nulle part.
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Je regardais les dégâts de la nuit passée, les bouteilles vides sur la table à manger, les petits pots de tapenade qui auront séché demain, le sabre laser posé en équilibre contre le mur, le chat qui se léchait la patte pour ensuite se recouvrir le corps de sa salive, je regardais tout ça quand Sophia a passé une tête par la porte de la salle de bains.
Elle se brossait les dents.
« Yeuh vé euh houher. Yeuh chuis la haie. On hancheha cha euh hein ? Du euh heuchin han euh ih ? »
Heureusement, depuis le temps, je savais parler le couple. La traduction est la suivante :
« Je vais me coucher. Je suis claquée. On rangera ça demain ? Tu me rejoins dans le lit ? »
J’ai laissé tomber le souk du salon et je lui ai répondu que oui, que c’était très sympa comme surprise d’ailleurs, et puis que merci beaucoup.
Elle a souri.
Du dentifrice a débordé, un peu.
Les automatismes du couple nous avaient eus, nous aussi.
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Elle pose sa tête sur mon torse. Comme si la vie pouvait être aussi simple que ça.
Et c’est vrai que, parfois, la vie peut être aussi simple que ça.
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Le programme ?
Je le connais par cœur, le programme.
Primo : fuir la ville, rompre avec nos amis.
Secundo : faire un enfant. Se marier. Maintenir l’illusion que tout va bien.
Et s’emmerder.
Puis un nouvel enfant, pour de nouvelles conversations. Et une maison, la plus grande possible, pour mieux s’éviter lorsqu’on ne se supportera plus.
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— Tu te souviens comment t’étais, quand t’avais vingt ans de moins ?
— Euh, un fœtus ?
— Non, Ulysse. Plein de promesses.
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Elle a bu au goulot, et j’ai remarqué pour la première fois les petites rides qui s’accrochaient au coin de ses yeux. Je ne les avais pas remarquées avant. Comme quoi, il faut parfois qu’il fasse nuit noire pour mieux voir les choses.
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Claire tourne la tête vers moi. Elle sourit. Pas longtemps. Elle me regarde. Ses yeux brillent. Les miens aussi, je pense.
Et dans le boulevard du Jeu de Paume, un garçon et une fille échangent leur premier baiser.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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