Elle m’appelait toutes les semaines. Je lui mentais, prétendais que j’avançais. C’était faux. Mentir est quelque chose que je ferais souvent dans les années suivantes. Les mois ont passé. « Je suis pris par d’autres projets, mamie, mais je vais m’y remettre. »
Ma peur la plus forte était qu’elle meure avant que j’aie publié « son roman ».
Je savais qu’elle en attendait beaucoup. Et comme souvent je ne me sentais pas à la hauteur. Pas à la hauteur de ses attentes. Pas à la hauteur de la vie tout court qui m’était donnée de vivre. En fuite toujours.