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Citations de Valentin Spitz (30)


« Ah non je n’avais pas du tout envie d’y aller mais j’avais fait un effort. C’était loin à la campagne, tu étais encore tout petit et si mignon. Elle n’en avait rien à faire qu’on soit là. Et puis son chien, son sale chien, son gros chien.
Elle les a toujours pris pour ses enfants, ses chiens ; elle les aime plus que nous, elle les appelle « ma fille », « mon fils », tu te rends compte ?
Bon, bref, le chien t’avait agressé. En arrivant, il t’a sauté dessus, la porte s’est refermée et tu as hurlé de douleur.
Elle s’en fichait totalement, tu sais !
J’ai dû aller à la pharmacie toute seule dans le froid, il neigeait. »
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Elle comprend que diriger est aussi communiquer.
Qu'elle est un personnage.
Les hommes se mettent à la vénérer, les femmes à la détester. Juliette se découvre un talent extrême pour le relationnel et elle a souvent cette étrange impression : celle d'avoir fait cela toute sa vie.
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L’intelligence émotionnelle est la capacité à reconnaître ses propres émotions, à les analyser et à composer avec celles des autres, à laquelle s’ajoute la nécessité de verbaliser son ressenti et d’être authentique pour mieux communiquer avec autrui. Au-delà du bagage éducationnel, culturel que nous transmettons à nos enfants, quel beau cadeau que de leur apprendre aussi cela !
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D’elle on m’a tout dit. Qu’elle était nymphomane, folle, égoïste. Qu’elle avait eu mille amants. Qu’elle avait dirigé des entreprises. Qu’elle avait été extraordinaire. Qu’elle avait été monstrueuse. Qu’elle les avait écrasés. Qu’elle les avait sauvés. Qu’elle avait été la plus belle femme du monde. Qu’elle avait eu Paris et les hommes à ses pieds. Les femmes aussi. Qu’elle avait eu des chiens et des grosses voitures. Qu’elle s’était appelée Nicole. Puis Juliette. Qu’elle avait fait le tour du monde. Qu’elle avait préféré son garçon à toutes ses filles. Qu’elle avait aimé. Follement. Qu’elle avait tout sacrifié. Pour eux.
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(...) car rien de ce qui a existé ne peut exister à nouveau et que là réside la cruauté du réel. Notre regard d'adulte sur les territoires de l'enfance les abîme, les enrhume ; la nostalgie n'est qu'une chimère qui nous empêche de vivre. Nous écrivons pour ne pas être emportés avec elle.
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Ce livre, je ne voulais pas l’écrire, pourtant au moment de le conclure je mesure à quel point il m’a libéré de ce que j’étais et m’a permis de devenir qui je suis.
N’est-ce pas cela au fond, écrire ?
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Avec mon père, à l'inverse, nous sommes une famille sans images. Pas de photo au parc devant le toboggan, pas de photos de vacances.
Aucune photo de gâteau ou d'anniversaire ensemble. Jamais.
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La réalité n’est-elle pas, aussi, ce que l’on décide d’en faire ? N’est-ce pas cela, écrire ?
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C’est étrange ce phénomène que suscite l’écriture : soit on vous en veut de trop en dire, car on se reconnaît dans vos personnages, on vous traite d’impudique, voire d’exhibitionniste ; soit on vous en veut car on n’a pas « son » personnage dans le roman, car on « n’existe pas ». Auprès de ceux qui nous aiment, on a toujours tort quand on est écrivain.
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Chaque moment partagé s’accompagnait d’une tension larvée, étouffante. La drôle de guerre en permanence. Parfois la vraie guerre commençait, et elles ne se parlaient plus pendant des années.
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Comment prononcer ce mot ? Ce serait lui reconnaître ce rôle de "Papa" qu'il n'a jamais eu, ce serait mentir, trahir. Ce serait me vider de mes dernières forces. Je veux fuir mais je n'y parviens pas. Je reste là, planté face à cette table et face à ce dément, à attendre je ne sais quoi, qu'il m'aime peut-être.
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En vérité, on fait tous comme on peut, on tâtonne dans l’obscurité avec nos blessures, on trébuche ; on essaie de vivre.
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Mon père était très mystérieux, tu sais. Le non-dit, chez lui, c’était sa façon de régler le problème.
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Reste l’absence, l’absence, c’est ce qui jamais ne s’effacera. C’est ce qui me fait craindre parfois de faire comme lui un jour. Fuir.
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Derrière chaque demande de changement de nom, il y a un roman qui sommeille, des années de silence sans doute, de larmes réprimées, de luttes, tout cela résumé en trois lignes sur un journal.
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Je lui ai raconté que, lorsque j’étais enfant, ma gorge se nouait. Les mots ne sortaient plus, je m’étouffais. Il suffisait que j’aie à entendre la voix de mon père au téléphone pour que l’angoisse m’envahisse. […] A l’école, quand je devais prendre la parole, ou au sport, partout, j’étais hanté par une conviction inaltérable : le monde ne m’aimait pas. Je ne valais pas assez pour être reconnu de lui. Ma sensibilité était si exacerbée que le moindre mot, le moindre geste me faisaient vaciller. Pendant des années, j’avais combattu cette violence intérieure.
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Pour me souvenir de ces années « avec » mon père, je suis obligé de regarder sa biographie sur wikipédia ; ma mémoire familiale est ainsi, indexées au temps de sa lumière.
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On ne pense pas à l’amour ou plutôt on n’y pense que quand il vient à manquer. C’est dommage, c’est idiot. Pourquoi l’amour n’a-t-il de valeur que par l’absence ?
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La finalité de toute éducation, au fond, c'est d'aider nos ados à devenir responsables et autosuffisants.
En un mot : assez autonomes pour nous quitter.
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Si l'enfance était un joli lac suisse, l'adolescence serait une plage du Pays basque, balayée par les vents et les rouleaux de l'Atlantique.
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