Les enfants des pères impliqués mais ayant des fonctions sociales différentes de la mère sont les plus adaptés en terme de jeu social et adoptent des conduites positives comme établir le contact, prêter un objet, imiter l'autre... Alors que l'on relève chez les enfants des pères non engagés beaucoup d'activités solitaires et de conduites négatives, avec en particulier des ébauches d'interaction sociale qui n'aboutissent pas. (p. 113)
Lorsqu'il joue avec l'enfant, le père, plus que la mère, considère l'enfant comme un partenaire à part entière en favorisant son autonomie et son adaptation aux situations nouvelles : il invente plus de jeux de "création", plus de situations nouvelles auxquelles l'enfant doit s'adapter. En effet, le père utilise volontiers un objet de façon non traditionnelle et introduit plus de taquineries, c'est à dire des perturbations, dans le déroulement habituel du jeu : ces taquineries sont des épisodes interactifs au cours desquels le parent déstabilise l'enfant en contrariant le déroulement habituel de l'activité en cours (p. 112)